blog de Valerie Pineau-Valencienne

Par ici les bonnes phrases

 On connaît le célèbre « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés  de fromages ?"

Qu'on peut enrichir de :

"Rappelez-vous que jusqu’à nouvel ordre nous sommes trop faibles pour ne pas être intransigeants"(1940)

« La susceptibilité, c'est l'orgueil des imbéciles ».

« Quand on est ministre, on ne se plaint pas des journaux. On ne les lit même pas. On les écrit ».

  « Je vais répondre à une question qui, au fond de la salle, ne m'a pas été posée. »

« Voici ma femme, mon général. C'est une vraie gaulliste !

- La mienne, cela dépend des jours... ».

« Mon seul rival international,  c'est Tintin. Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s'en aperçoit pas à cause de ma taille. »

"je ne vais pas mal, mais rassurez-vous : un jour je ne manquerai pas de mourir"

"La démocratie n’est supportable qu’à une condition : avoir la majorité "

"Après ma mort, on dressera une grande croix de Lorraine, derrière ma maison. Et comme il n’y a personne par là... elle incitera les lapins à la résistance."

"I am France !" lance-t-il à un Churchill exaspéré

- "Non ! vous n'êtes pas la France !

- Si je ne suis pas la France, alors pourquoi discutez-vous avec moi ?"

« Mon Général, C’est moi qui vous ai marié en 1921 !

- Rassurez-vous, Monsieur le curé, je ne vous en veux pas ! »

Après sa rencontre avec un compagnon de chambrée du 33^e R.I., devenu cultivateur dans le Calaisis : « Le brave Jules a pu constater que la grande asperge (un de ses surnoms) est devenue une grosse légume ! »

"Il est vrai que, parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir."

"Recevoir un grand nombre de journalistes est un plaisir. Un petit nombre, un ennui. Mais un seul d'entre eux est un vrai supplice."

Quand je pense qu'on disait que le Grand Charles n'avait pas d'humour...

A vous, Winston :

Lady Astor : "Mr Churchill, si j'étais votre femme, je verserais du poison dans votre café!

- Et moi, Madame, si j'étais votre mari je le boirais !"

"Je suis prêt pour ma part à me présenter devant le Créateur. Mais Lui, est-il préparé à cette épreuve ?"

" Un discours improvisé a été réécrit trois fois "

"Certains considèrent le chef d’entreprise comme un loup qu’on devrait abattre ; d’autres pensent que c’est une vache que l’on peut traire sans arrêt ; peu voient en lui le cheval qui tire le char."

" Agissez comme s'il était impossible d'échouer. "

Au général de Gaulle, son meilleur ennemi, qui raille son élégance de dandy: " Tout le monde ne peut pas s'habiller en soldat inconnu. "

"In Great Britain, governments often change their policies without changing their men. In France, they usually change their men without changing their policy."

"La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement - à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

 (Alors qu’on lui demandait quelle devait être la principale qualité d’un politicien)

"C’est la capacité de prédire ce qui va arriver demain, le mois prochain, et l’année prochaine - et, après, d’expliquer pourquoi cela ne s’est pas passé."

" Le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen."

Charles ou Winston ? je prends les deux (d'ailleurs je fume des Craven comme Charles avant qu'il n'arrête et Ingalls lui, clope des... Winston)

Pour finir, un discret hommage à ces dames.

 
Yvonne de Gaulle répétait qu'elle pouvait bien mourir n'importe quand, mais pas le 9 novembre, car "c'est le jour de la mort du Général". Sa prière a été magnifiquement exaucée : elle est morte le 8 novembre. 

Quant à Lady Clementine Churchill, je lui chipe ses grand yeux
Pour finir, deux images d'amoureux :

(ds le couple Churchill les coups de canifs étaient permis et encouragés alors que chez les  Français- la France, Môssieur, LA FRANCE! - JAMAIS D'LA VIE !)

Rubrique mariage :

Winston démarre le premier (1908)  

Charles le rejoint en 1921
Pour mes fidèles lectrices, quelle est votre robe préférée ?

baisers de la pine'up éternelle fiancée

Bruxelles ou Strasbourg ? Mammo ou écho ? Burton ou BHL ?

Le festival commençant à me raser, je clos ces notes cannoises par une question existentielle : êtes-vous Tim Burton ou BHL ? 

ou plus exactement, êtes-vous pour celui qui n'a pas signé la pétition pro Polanski ou pour le philosophe qui fustige sur les ondes TOUT ARTISTE NE LA SIGNANT PAS, (la notion de liberté de pensée semblant échapper à l'homme à la chemise blanche). Mon choix est fait et le gothique à lunette remonte dans mon estime (Sandrine Bonnaire qui s'est alignée sur Tim aussi et puis, quel sourire !).

 L'heure étant à l'effort, un zeste de politique : êtes-vous Strasbourg
ou Bruxelles ?
Ces deux villes au parlement européen  provoquent des frais... substantiels : on y vote les mêmes motions, on y fait le même boulot une semaine sur deux. Une alternance qui se chiffre en lourdes piécettes puisque cela implique : flopée de Thalys chaque semaine pour transbahuter les attachés parlementaires d'un lieu à l'autre (avez-vous une idée du prix d'un billet Thalys ???), un déménagement de malles contenant tous les dossiers hebdomadaires (le déménageur qui a obtenu le marché roule en porsche Cayenne et doit finir au moment où je vous parle l'installation de sa piscine à Saint-Barth). 

Notre président, trouvant cette situation ubuesque, avait dans un premier temps voulu réformer tout cela. Hélas, il n'a jamais pu le faire car l'économie strasbourgeoise vit sur cette manne et la fermeture des casernes du coin n'a pas arrangé les difficultés de la ville. Donc, si on ferme l'Alsace, on risque l'émeute. 

Licencier les Bruxellois ? hum, avec la guerre wallono-flamande, pourquoi pas...

Autre question haletante (notez mon effort d'économie) : doit-on, à partir de mon âge - n'oublions pas que j'ai 3 fois 18 ans, non, c'est une blague mais ça arrivera bien assez vite - faire une mammographie annuelle
qui fait un mal de chien puis l'échographie
qui suit et qui ne fait pas mal du tout, ou s'en tenir à une simple échographie; ce que je compte bien faire d'ici un mois - j'en ai marre de faire presser mes opulents nichons comme des citrons pour m'entendre dire  "pour plus de précautions, venez faire une écho, comme ça on sera sûrs que tout va bien". De là à penser que la mammo ne sert à rien il n'y a qu'un pas...

Enfin la pine'up
va devoir se serrer la ceinture : sa carte Kangourou La Redoute a explosé son crédit. Allez pine'up, donne l'exemple ! Pour commencer j'ai sacrifié ma chevelure pour que ces pauvres poils aillent dépolluer le golfe du Mexique. Si c'est pas de la rigueur !

AJOUT IMPORTANT : les commentaires ont dessillés mes yeux d'ignorante (faut vous dire que ds le cabinet huppé où je me pointe chaque année, c'est mystère total et regards louchons entre les deux exams). Je rectifie donc haut et fort : c'est MAMMO ET ECHO !!!

Etats généraux des femmes : Alice Roy les écrase toutes

Alice Roy a 18 ans,
vit au nord du Missouri (voir le lieu dans "Alice détective") dans une ravissante petite bourgade appelée River City qui pourrait tout aussi bien se nommer "Amalgame".
A l'ombre des jacarandas, dans une belle maison coloniale, Alice dénoue des intrigues policières, secondée par ses deux amies, Bess le boudin et Marion l'échalas (Alice, elle, est parfaite, mince comme un mannequin La Redoute).  Le père d'Alice, monsieur Roy, est un avocat célèbre. Il a offert à sa fille pour ses 16 ans un amour de cabriolet bleu - "Oh ! merci papa, je suis trop gâtée" - qu'Alice malmène à chaque histoire ( si ma gamine faisait le quart du tiers de ce qu'ose Alice, je vivrais sous Xanax).

Alice est orpheline de mère (pratique, Mme Badinter !) a 18 ans pour toujours (pratique, Arielle Dombasle !) et PAS D'ENFANTS (pratique, Mme Toranian !). En place et lieu de mère sa gouvernante, la brave Sarah Berny, une femme entre deux âge pas franchement attrayante mais bonne cuisinière (impec pour éviter les rivalités de générations) veille sur sa chérie. Sarah n'aime ni les enfants ni les bêtes mais Alice aura droit à un petit chien, Togo (Alice vit dans un pays sudiste, le Middle West, et est très aimable avec les gens de couleur). Le Fiancé éternel d'Alice s'appelle Ned Nickerson (un nom qui fleure bon des origines scandinaves chères à la parité façon Eva Joly). Ned est à l'université d'Emerson sise ds l'Illinois et excelle à gagner tous les matches de football américain sans se casser les dents. Il est aussi brun qu'Alice est blonde, dans un effort de l'auteur pour promouvoir les contrastes et les différences enrichissantes (il n' y en pas pas tant que cela, Ned est huguenot comme Alice et sa famille a l'allure des gens bien nés -comme Alice).

Une fois qu'Alice a dénoué les drames et autres vols de bijoux (elle échappe à la mort 3 fois par livres), son père lui dit : "j'étais fou d'inquiétude" (amour paternel) et "bravo, mon petit : tu as fait du bon travail" (bonne réponse pour donner confiance à une jeune adulte sans l'encenser selon Marcel Rufo).

Alice a sauté deux classes (re-bravo dit Badinter) mais n'est pas allée à l'université (là, elle perd son crédit). A la place, elle se dévoue au BIEN, GRATOS, pour aider les pauvres et les victimes (Badinter/Toranian/Gri : espèce de gourde ! c'est un très mauvais exemple pour les femmes). Car Alice n'a pas besoin d'argent ; son père est riche (Badinter grince : "avec la crise, il ne le restera pas toujours, soyez prévoyante, Alice").  Selon mon producteur (je balance un discret scud à celui qui parade à Cannes), c'est la faiblesse du livre : personne ne veut s'identifier à une héritière fortunée ; mieux vaut créer un personnage de fiction autodidacte, l'empathie du spectateur est immédiate ( Rachida, aide-moi !). Selon mon cher prod, le Français ne veut pas entendre parler de gens aisés; (je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui, cf le succès de Desperate ou Sex and the City, cad des histoires de gens pourris de blé).

Alice a des yeux myosotis, une frange LISSE
(c'est pour Toranian) et elle reçoit en rougissant des brassées de compliments. Ned est à ses pieds, ses amies n'arrêtent pas de glapir à l'attention du premier venu : "Vous ne connaissez pas Alice ? Alice ROY ??? La fille de Mr ROY ???). l'inconnu, stupéfait : "vous êtes la fille de MONSIEUR ROY ??? "Alice acquiesce gentiment. Oui, elle est la fille d'un homme célèbre qui est écouté jusqu'à Washington (voir "Alice et les diamants"). Mais, humble et gentille, elle ne la ramène jamais (normal, les autres le font pour elle). Pour son premier exploit, elle a juste demandé en souvenir une ignoble pendule que j'aurais illico foutue à l'encombrant.

L'auteur des aventures d'Alice, Caroline Quine, n'existe pas : il s'agit d'un pseudo qui rassemble des auteurs différents. D'ailleurs Alice Roy n'est pas son vrai nom : dans l'édition américaine d'origine elle se nomme Nancy Drew. 

Alice n'est jamais malade, n'a pas une égratignure et si jamais il lui prenait l'envie de faire un môme, je crois, ma chère Rachida, qu'elle te battrait question congé mat'. je la vois bien revenir chez elle après 3 petits jours à la clinique du bon pasteur. 

Ces livres sont complètement crétins mais les illustrations d'Albert Chazelle
(soignées, superbes, les autres sont nulles) me mettent en joie. J'ai quasiment toute la collection "Chazelle". je crois qu'il me manque Alice à Hawaï, à bon entendeur,salut)

Il est temps de passer aux fourneaux : avec Ned/Ingalls , nous recevons ce soir Cath/ Marion et son mari Bob/Stevie, et Lolo/Bess accompagnée de Daniel/Charles.

A ce propos, Cath/Marion, aimes-tu le parmesan ? (didascalie méga inquiète avant de partir à Leclerc)

Baisers de pine'up encore le nez ds la bouffe à l'ère post-féministe. Ça et la lecture d'Alice... je suis accablante.

Un grand merci à ce blog, fort complet sur la question Alice. http://www.carolinequine.net/pages/Presentation_Alice-504890.html . je suggère à Yves Calvi d'inviter la blogueuse pour un prochain spécial femmes. Ou Fantomette !

Sauvés par la belle hellène ?

Nos amis les Grecs
n'avaient pas les moyens d'entrer ds l'Europe ; 25% de hausse des prix et les tricheries qui ont suivi les ont plombés. Et si, au lieu de créer une crise, la secousse avait des vertus surprenantes... Si, tout de suite, immédiatement, cela pouvait provoquer des réformes européennes fort utiles pour le pays ? fiscalisation unifiée, fonds monétaire européen, etc.

C'est en tout cas ce que préconise Hubert Védrine ce we ds le Talk Orange - le Figaro : l'ancien ministre des Afaires étrangères ne voit pas dans les atermoiements européens qui ont entourés la crise grecque de véritables raisons de s'inquiéter : "Les Européens ont fini par se mettre d'accord et c'est cela qui compte à mes yeux", dit-il en affirmant que : "le plan de 110 milliards est suffisant si les Grecs ont le courage de l'assumer". "il faut cesser d'épiloguer. Les gens qui font cela ont une Europe idéale dans la tête qui n'existera jamais". Pour Hubert Védrine, la crise a mis en évidence des solidarités de faits. A plus long terme, l'ancien ministre estime nécessaire  la mise en place d'une agence de notation indépendante, d'un fonds monétaire européen et, "point central", d'une gouvernance économique européenne. Mais, prévient-il, "le mécanisme ne devra pas être seulement punitif mais donner des perspectives d'avenir."

Une fois de plus je suis d'accord avec Védrine. 

En espérant que la dépression ne contamine pas la France  

frères et sœurs, prions !   (la mule me porte au cœur mais c'est dimanche)
La pine'up vous embrasse, surtout eux :

Mal du siècle ? réponse à Resse

Oui, je sais, c'est une de mes premières notes du blog mais je la recycle car à la lecture de "opine et tais-toi",http://blog-hrc.typepad.com/ elle semble toujours d'actualité :

Notre société n’arrive plus à digérer et vivre les paradoxes qu’elle nous impose :

Dès l’enfance, les élèves obéissent d’un côté à un enseignement plus ou moins calqué sur le siècle des lumières
(maîtrise de la connaissance, politesse, discipline de ses pulsions, humanisme) et de l’autre, les autoroutes de l’information et les média exercent une pression souveraine avec un mot d’ordre : pas d’entrave à la jouissance, consumérisme immédiat, arrogance et provocation érigées en conditions de réussites, jeunes chanteurs/sportifs/acteurs affublés d’une célébrité disproportionnée .

Comment l’enfant peut-il faire le lien entre les efforts d’un apprentissage qui nécessite patience, et l’injonction d’une société qui veut tout, tout de suite ?

D’autre part, comme l’a souligné Luc Ferry, les pays occidentaux ont conquis, à travers les révolutions politiques (démocratie) et sociétales (prise du pouvoir par les femmes)
la notion de liberté. Nos démocratie sont libres, l’homme est libre de ses choix, la femme également : choix d’avoir ou non des enfants, choix de divorcer, choix de sa sexualité. Or cette liberté s’accompagne d’un curieux prix à payer : on a remarqué que jamais les dépressions
n’avaient été aussi fréquentes ni aussi dures que dans nos pays. Dépression, rançon de notre liberté ? Peut-être. Au 19^e, toutes sortes de pathologies bourgeonnaient au sein de la société : hystérie, démence, paranoïa, etc. Si les troubles importants du comportement ont diminué, la dépression est devenue le mal du siècle.

Lassitude de tout posséder ? Incapacité à faire un choix à présent que nous le pouvons ?

Enfin, 3^e et dernier grand écart, celui de deux courants qui s’affrontent, amplifiés par nos média : le courant « libertaire », issu des utopies 70 dans lesquelles les frontières entre enfants et parents se désagrégèrent pour aller parfois au crime : enfants pris pour des objets érotiques, glorification de l’enfance et l’adolescence comme champ de tous les possibles, etc.

Actuellement les séquelles de ce courant se heurtent, au nom de la liberté d’expression, à un retour en force d’une tyrannie de la maîtrise : celle du corps, qui ne doit pas vieillir sous peine d’obscénité, celle de la pensée (écologisme forcené, prévention névrotique – plus de tabac, gilet jaune au volant, interdits en tous genres, mentalité procédurière au moindre accident).

Et l’individu de se retrouver écartelé entre deux formes d’inquisitions  aussi inquiétantes l’une que l’autre : celle qui incite à la tolérance totale au nom de la liberté,
et l’autre qui a recours à la force au moindre problème.

A mon sens, les média et les politiques, qui doivent servir de nuancier, sont complices de ce mal être pour les uns (les média), et totalement dépassés par la violence de ces courants pour les autres (les politiques). L’épanouissement de notre société passe par une mise à plat, une moralisation dans le bon sens du terme, c'est-à-dire une morale intelligente pour regarder et faire vivre des générations qui, pour l’instant, sont livrées à elles-mêmes, faute de repères structurants et pondérateurs.

Le Z qui veut dire Zemmour

La pine'up
est partagée sur le personnage. Oublions la récente polémique et analysons finement ce qu'un Zemmour signifie dans le PAF de notre belle nation, ce PAF si ouvert d'esprit, si peu sectaire...

Tout d'abort un constat irréfutable : à la tv publique comme sur les ondes, tous les journalistes sont de gauche.

Ah, non, pardon, j'oubliais : la droite a le courageux et juvénile Jean d'Ormesson pour la servir, vaille que vaille. Sinon ... cherchez bien, moi, je ne trouve pas. Un journaliste de droite à Inter ? je pouffe.

Sur France culture ? Je m'étrangle. Sur... France3 ? Ah Ah Ah !  à la météo (et encore!)

Donc, l'arrivée de Zemmour
chez Ruquier relevait de l'égarement, que dis-je de la provocation. Une fine plume du Figaro pour égayer nos soirées... A priori, on perd la tête. Et moyennant un salaire sans doute exhorbitant, le père Zemmour, qui avait le calibre pour diriger à terme un hebdo, a dû perdre ses galons de sérieux pour devenir une marionette iconique.

L'homme est chafouin, n'a pas un physique facile (genre Agnan sans les lunettes), de beaux yeux clairs et une nervosité à fleur de peau façon Aznavour débutant à l'Olympia (cette dernière remarque devrait lui plaire).

Pour se couler dans le service public avec son étiquète infamante homme de droite, le malheureux a dû en faire des tonnes : se justifier à qui mieux mieux -"je viens d'une banlieue modeste", il le case à tout bout de champs-, sourire à des blagues complètement cons, bref, opérer un virage en triple épingle à cheveux pour arriver au personnage de polémiste qui n'aime rien ou presque, de râleur, de "c'était mieux avant" (avant la droite ?)

Mais agrippons-nous à ce personnage marginal. C'est trop beau : un journaliste qui vote Sarko, ça mérite une médaille. Celle de l'unicité.

Bien. Passons au chapitre "écriture". Entre deux guignolades, ce monsieur écrit. Entre autres pour se lamenter que les femmes aient pris le pouvoir de façon par trop éhontée et avec une mauvaise foi qui l'exaspère. Il n'a pas tout à fait tort mais cher Eric (si je peux me permettre cette familiarité), cette faute en incombe aux HOMMES. Qui ont démissionné du carcan "patriarche autoritaire" avec une volupté sans mélange. Et ce depuis longtemps  : depuis qu'ils ont réalisé que ne plus commander comportait des avantages certains (être enfin pote avec ses enfants, avoir le beau rôle, ne plus choisir les destinations de vacances, etc). Donc, cher Eric, avant de fustiger ces dames, passez d'abord par la case "mâles" : ce que vous déplorez, ils l'ont voulu, ils l'ont eu.

Dernier opus de l'indigné chronique : "Mélancolie française" (on dirait le titre d'un bouquin écrit par le nègre de Villepin). Précaution : je ne l'ai pas lu. mais en revanche, j'ai traqué les interviews où j'ai appris qu'Eric regrette l'aura, la puissance française, bref, il regrette que les English gagnent tout le temps sur notre France des Lumières.  

Eric, je te suggère de sanctifier Lady Di : en effet, une femme qui a réussi à accomplir ce que nous Français, avons été incapables en plus de 1000 ans, cad faire vaciller la monarchie britannique (composée essentiellement de Teutons, il est bon de le rappeler), une femme pareille ne peut pas avoir été une sotte. Elle devrait figurer dans les livres d'Histoire de France à côté de jeanne d'Arc, tiens !

Deuxio : citer UNE FOIS DE PLUS Napoléon
qui nous a RUINES, quelle erreur ! Napo, un exemple ? Pitié !  Pendant qu'on perdait les 3/4 de la population active en guerres sanglantes, les British terminaient tranquillement leur révolution industrielle, nous laissant le siècle suivant (100 ans de retard) pour faire la nôtre.  Adorer Napo, c'est être amoureux de l'échec. Et sa famille ! des soeurs nymphos et des frères stupides et âpres au gain qui ont dilapidé les trônes fournis par le frérot bien trop bon pour les siens.

Je ne sais pas, moi, cites plutôt Louis XI
Moins sexy, moins flamboyant je te l'accorde, mais c'est un homme qui a enrichi le pays, non ? Il nous a filé la Provence, la Bourgogne et a préparé activement le terrain pour qu'on récupère 30 ans plus tard la Bretagne. Pas mal... En plus, il ne nous a pas coûté un sou question funérailles : pas de grand-messe à Saint-Denis mais un enterrement intime ds un bled d'Indre-et-Loire. Classe !

Bon, j'arrête. Ou comme dirait Depoil, je sors ! Zemmour, ta nostalgie est trop bling bling pour moi (mais je note le bel effort d'ouverture de France 2 et RTL de t'avoir embauché)

Patrice Giorda. Un artiste, un vrai

En ce jour de galette des rois la pine'up souhaite une fève sculptée et décorée par Giorda. Site officiel de ce peintre hors du commun : http://www.giorda.fr

Patrice Giorda est Lyonnais avec un nom italien. il ressemble un peu à Mathieu Amalric ou à Emmanuel Carrère. Il a toujours l'air de penser que son travail est mauvais. Il ne parle pas beaucoup. Il me désarçonne, il me rend idiote. Il ne sait pas se vendre, il est brut de peinture, timide, compliqué.

Mais son travail m'éblouit. Quand je vois les kooneries ruineuses que les liftées de Miami s'arrachent ou les Damien Hirst encensés par les oligarques russolondoniens, je me dis qu'il est temps de frapper un grand coup de Giorda.
Une de ses expos fut préfacée par Mordillat. Austère donc. Façon Greco.Tel est le personnage, tel est son travail. Bleu, jaune, il malaxe ces couleurs et les fait exploser. Art figuratif sans ego hypertrophié - donc snobé par les amateurs de caca sous formol et autres Calleries douteuses.

Ses dessins de prisonniers sont terribles.

Son travail au Portugal sur les azulejos en reprenant les fables de La Fontaine serait parfait pour illustrer le futur livre de Resse (s'il me lit, il verra que comme dit la Cath, quand j'ai une idée je ne la lâche pas). La Fontaine version Giorda, ce n'est pas "mignon", c'est déchiré et déchirant. 

Ses toiles (de grands formats) éclaboussent l'oeil d'une lumière violente. la chute d'eau est extraordinaire.

Athée fasciné par la religion, il a peint une stabat mater hallucinante.

Je ne sais pas ce qu'il devient. J'ai gardé son numéro. On ne sait jamais...

La pine'up vous embrasse

OOps, suis censée vous parler littérature : un roman pour la route : "quatre lettre d'amour",
de l'Irlandais Niall Williams.
Splendide analyse des rapports père-fils et histoire d'amour poignante dans une Irlande rugueuse.

ELLE/VPV évènement : l'anus de Johnny sur toutes les chaînes

Mon pauvre loulou, mon Johnny d’amour
(ce n’est pas une blague, je l’adore), toi qui voulais qu’on te fiche la paix, c’est réussi : toute la France  a l’ œil braqué sur ton trou de balle. Et en boucle ! Pourquoi as-tu choisi la cité des anges, je te demande un peu ! Tu aurais été bien plus peinard à Nuuk, par exemple (tête des paparazzis  chargés de te couvrir au Groenland, imagine). Ou, je ne sais pas, moi, à Ushuaia.

Et pendant ce temps il y en a un qui ose parader au concert de sir Paul ! Moi, j’appelle cela un comportement anti-citoyen (il se reconnaitra).

Oui, le pays tremble : tu as fait la une du journal de France 3 et ce soir (très tard), on fustigeait ton médecin neuilléen (cet homme risque la potence !)

Mon Johnny. Tu ne pourras même plus vivre tranquille à LA. C’est fichu. Il te reste Sydney ; je ne vois que cela. La meute des chiens de chasse nous éloigne de toi. Dur d’être un mythe, hein ?

Lorsque je suis née, tu étais déjà un bien joli canon.
Et pour mes dix ans, ta trentaine fut carrément éblouissante.
Quelle gamine de mon âge n’a pas cillé à l’écoute de ces étranges paroles : «  quand mon corps sur ton corps, lourd comme un cheval mort ». Pendant des années j’ai imaginé l’acte sexuel avec une connotation  « lutte en Caterpillar ». La réalité fut moins écrasante, dieu merci.

Une baby-sitter de mon frère a pleuré en lisant ces titres : « Johnny et Sylvie, c’est fini ! »

Pour mes 20 ans tu opéras une mue très comestible : la Baye et ton Berger te réussissaient,
finis les peaux de bêtes et les velours cloutés, au garage les Harley qui donnaient l’impression que tu étais assis sur un pot de chambre, oui, dans les années 80 tu es devenu classe – c’est un exploit crois-moi, ces années-là étaient si peu racées. A part Bowie, tous les chanteurs furent immondes (remember George Michael) entre 80 et 90.

Et puis et puis… tu es revenu à tes premières amours : cuir, motos épouvantables, minettes tout juste nubiles, chemises improbables 
J’ai tenté de te sauver (de loin). J’ai failli tuer une copine que tu avais demandée en mariage en boîte. J’ai compati aux pires moments, lorsque tu roulais sous la table, plus regardable, plus parlable.

Ta dernière transformation, je m’y suis résignée : te voir, diamant à l’oreille, épouser une gamine de 20 ans alors que tes cernes accusaient un équinoxe d’automne largement entamé, au départ, ça ne m’a pas fait plaisir.

Les années ont passé, votre amour s’est imposé ; rien à dire. Juste Saluer Laetitia qui tient le record d’années passées à gérer les éclats du vieux lion.

A présent, je crois que je préfère ta femme : je la trouve très Hepburn (Audrey, pas la chipie). N’oublie pas de lui embrasser les orteils tous les matins, cette fille-là, elle possède le comble de l’intelligence : la bonté. (Ce n’est pas de moi c’est de Proust ; je fais ma coquette mais j’aime cette définition).

Bon, je voudrais te dire que j’étais là pour tes 60 ans (déguisée en pouf’ au parc des Princes), et je serai là pour tes 70.

Je ne vais pas lapider ton abruti de médecin tout de suite. Mais reste encore, et reste longtemps. Un (vieux) rocker comme toi, c’est inspirant. C’est inestimable.

Et pendant ce temps-là, il y en a un qui cherche à rattraper ses belles années... LUI !

PS : Et pendant que nous suivons la coloscopie de Jojo en direct live, on ne nous bassine plus avec Copenhague. Un délice !

Une société en grand écart

 

Notre société n’arrive plus à digérer et vivre les paradoxes qu’elle nous impose :

Dès l’enfance, les élèves obéissent d’un côté à un enseignement plus ou moins calqué sur le siècle des lumières (maîtrise de la connaissance, politesse, discipline de ses pulsions, humanisme) et de l’autre, les autoroutes de l’information et les media exercent une pression souveraine avec un mot d’ordre : pas d’entrave à la jouissance, consumérisme immédiat, arrogance et provocation érigées en conditions de réussites, jeunes chanteurs/sportifs/acteurs affublés d’une célébrité disproportionnée .

Comment l’enfant peut-il faire le lien entre les efforts d’un apprentissage qui nécessite patience, et l’injonction d’une société qui veut tout, tout de suite ?

D’autre part, comme l’a souligné Luc Ferry, les pays occidentaux ont conquis, à travers les révolutions politiques (démocratie) et sociétales (prise du pouvoir par les femmes) la notion de liberté. Nos démocratie sont libres, l’homme est libre de ses choix, la femme également : choix d’avoir ou non des enfants, choix de divorcer, choix de sa sexualité. Or cette liberté s’accompagne d’un curieux prix à payer : on a remarqué que jamais les dépressions n’avaient été aussi fréquentes et aussi dures que dans nos pays. Dépression, rançon de notre liberté ? Peut-être. Au 19^e, toutes sortes de pathologies bourgeonnaient au sein de la société : hystérie, démence, paranoïa, etc. Si les troubles importants du comportement ont diminué, la dépression est devenue le mal du siècle.

Lassitude de tout posséder ? Incapacité à faire un choix à présent que nous le pouvons ?

Enfin, 3^e et dernier grand écart, celui de deux courants qui s’affrontent, amplifiés par nos media : le courant « libertaire », issu des utopies 70 dans lesquelles les frontières entre enfants et parents se désagrégèrent pour aller parfois au crime : enfants pris pour des objets érotiques, glorification de l’enfance et l’adolescence comme champ de tous les possibles, etc.

Actuellement les séquelles de ce courant se heurtent, au nom de la liberté d’expression, à un retour en force d’une tyrannie de la maîtrise : celle du corps, qui ne doit pas vieillir sous peine d’obscénité, celle de la pensée (écologisme forcené, prévention névrotique – plus de tabac, gilet jaune au volant, interdits en tous genres, mentalité procédurière au moindre accident)

Et l’individu de se retrouver écartelé entre deux formes d’inquisitions  aussi inquiétantes l’une que l’autre: celle qui incite à la tolérance totale au nom de la liberté, et l’autre qui a recours à la force au moindre problème.

A mon sens, les media et les politiques, qui doivent servir de nuancier, sont complice de ce mal être pour les uns (les media), et totalement dépassés par la violence de ces courants pour les autres (les politiques). L’épanouissement de notre société passe par une mise à plat, une moralisation dans le bon sens du terme, c'est-à-dire une morale intelligente pour regarder et faire vivre des générations qui, pour l’instant, sont livrées à elles-mêmes, faute de repères structurants et pondérateurs.