La pine'up
est partagée sur le personnage. Oublions la récente polémique et analysons finement ce qu'un Zemmour signifie dans le PAF de notre belle nation, ce PAF si ouvert d'esprit, si peu sectaire...
Tout d'abort un constat irréfutable : à la tv publique comme sur les ondes, tous les journalistes sont de gauche.
Ah, non, pardon, j'oubliais : la droite a le courageux et juvénile Jean d'Ormesson pour la servir, vaille que vaille. Sinon ... cherchez bien, moi, je ne trouve pas. Un journaliste de droite à Inter ? je pouffe.
Sur France culture ? Je m'étrangle. Sur... France3 ? Ah Ah Ah ! à la météo (et encore!)
Donc, l'arrivée de Zemmour
chez Ruquier relevait de l'égarement, que dis-je de la provocation. Une fine plume du Figaro pour égayer nos soirées... A priori, on perd la tête. Et moyennant un salaire sans doute exhorbitant, le père Zemmour, qui avait le calibre pour diriger à terme un hebdo, a dû perdre ses galons de sérieux pour devenir une marionette iconique.
L'homme est chafouin, n'a pas un physique facile (genre Agnan sans les lunettes), de beaux yeux clairs et une nervosité à fleur de peau façon Aznavour débutant à l'Olympia (cette dernière remarque devrait lui plaire).
Pour se couler dans le service public avec son étiquète infamante homme de droite, le malheureux a dû en faire des tonnes : se justifier à qui mieux mieux -"je viens d'une banlieue modeste", il le case à tout bout de champs-, sourire à des blagues complètement cons, bref, opérer un virage en triple épingle à cheveux pour arriver au personnage de polémiste qui n'aime rien ou presque, de râleur, de "c'était mieux avant" (avant la droite ?)
Mais agrippons-nous à ce personnage marginal. C'est trop beau : un journaliste qui vote Sarko, ça mérite une médaille. Celle de l'unicité.
Bien. Passons au chapitre "écriture". Entre deux guignolades, ce monsieur écrit. Entre autres pour se lamenter que les femmes aient pris le pouvoir de façon par trop éhontée et avec une mauvaise foi qui l'exaspère. Il n'a pas tout à fait tort mais cher Eric (si je peux me permettre cette familiarité), cette faute en incombe aux HOMMES. Qui ont démissionné du carcan "patriarche autoritaire" avec une volupté sans mélange. Et ce depuis longtemps : depuis qu'ils ont réalisé que ne plus commander comportait des avantages certains (être enfin pote avec ses enfants, avoir le beau rôle, ne plus choisir les destinations de vacances, etc). Donc, cher Eric, avant de fustiger ces dames, passez d'abord par la case "mâles" : ce que vous déplorez, ils l'ont voulu, ils l'ont eu.
Dernier opus de l'indigné chronique : "Mélancolie française" (on dirait le titre d'un bouquin écrit par le nègre de Villepin). Précaution : je ne l'ai pas lu. mais en revanche, j'ai traqué les interviews où j'ai appris qu'Eric regrette l'aura, la puissance française, bref, il regrette que les English gagnent tout le temps sur notre France des Lumières.
Eric, je te suggère de sanctifier Lady Di : en effet, une femme qui a réussi à accomplir ce que nous Français, avons été incapables en plus de 1000 ans, cad faire vaciller la monarchie britannique (composée essentiellement de Teutons, il est bon de le rappeler), une femme pareille ne peut pas avoir été une sotte. Elle devrait figurer dans les livres d'Histoire de France à côté de jeanne d'Arc, tiens !
Deuxio : citer UNE FOIS DE PLUS Napoléon
qui nous a RUINES, quelle erreur ! Napo, un exemple ? Pitié ! Pendant qu'on perdait les 3/4 de la population active en guerres sanglantes, les British terminaient tranquillement leur révolution industrielle, nous laissant le siècle suivant (100 ans de retard) pour faire la nôtre. Adorer Napo, c'est être amoureux de l'échec. Et sa famille ! des soeurs nymphos et des frères stupides et âpres au gain qui ont dilapidé les trônes fournis par le frérot bien trop bon pour les siens.
Je ne sais pas, moi, cites plutôt Louis XI
Moins sexy, moins flamboyant je te l'accorde, mais c'est un homme qui a enrichi le pays, non ? Il nous a filé la Provence, la Bourgogne et a préparé activement le terrain pour qu'on récupère 30 ans plus tard la Bretagne. Pas mal... En plus, il ne nous a pas coûté un sou question funérailles : pas de grand-messe à Saint-Denis mais un enterrement intime ds un bled d'Indre-et-Loire. Classe !
Bon, j'arrête. Ou comme dirait Depoil, je sors ! Zemmour, ta nostalgie est trop bling bling pour moi (mais je note le bel effort d'ouverture de France 2 et RTL de t'avoir embauché)
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