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Rédigé à 20:17 dans Chose publique | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Demain matin je porterai mon plus beau bibi et oui, je regarderai le mariage princier anglais. Midinette? Blairotte? Assoiffée d'images iconiques? Yes yes yes.
Mais à l'aube des fastes, dernier hommage que voilà à la mère de William, la princesse Diana.
Quel charme. Quelle intelligence. J'entends Stéphane Bern s'étrangler dans sa lavallière. "Intelligente? Cette inculte infichue de se plier à un mariage de raison, juste bonne à élever des gosses?" Oui, cher Stéphane, intelligente. Une femme, TOUTE SEULE, a réussi ce que nous, tenaces ennemis héréditaires avons essayé sans succès durant un bon millénaire : faire vaciller durablement la monarchie anglaise. Et pour réaliser cet exploit, il faut avoir eu du cran + un cerveau bien rodé+ un instinct de sorcière.
J'ai adoré, en bonne républicaine, la façon très étonnante dont Lady Diana a repris le dessus après des torrents d'humiliations. Comment l'assistante maternelle a mouché Eton. Une joie. Peu instruite? Suffisamment pour démasquer un mari peu protecteur, une belle-famille glaciale et une maîtresse qui, si elle avait dit "oui" à la demande en mariage d'un Charles transi d'amour à 25 ans, aurait évité un beau gâchis conjugal. Suffisamment aussi pour apporter de multiples réconforts.
Sortons Di du Paradis et promenons-la du côté de Buckingham. Ton fils a choisi une mignonnette au charmant sourire, certes moins ravageur que le tien mais empreint d'une douceur que tu n'aurais pas reniée.
La gentry la juge "ennuyeuse", tout comme toi en ton temps ? Que veux-tu, les microcosmes cultivés préféreront toujours le ricanement au rire, des deux côtés de la Manche. Voltaire et Wilde gagnent, dans les petites coteries distinguées. De la bague au carosse ressorti pour l'occasion, tu seras cependant la princesse à la fois omniprésente et invisible de ces noces.
Une princesse... Mon cadeau pour ton fils et Catherine sera un livre.
Celui-ci est un des plus beaux romans anglais de la littérature enfantine; je le connais par coeur puisqu' il est dans mon coeur.
Sois tranquille dans ton cosmos, ton fils semble mieux dans sa peau que son père.Grâce à toi? Sans doute...
Baisers de lady pine'up, qui aime les tranquilles impérieuses, les tendres, les généreuses
Rédigé à 20:44 dans Chose publique, Livres | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
"Quand tu vieilliras, tu aimeras la nature" avait un jour répliqué maman à mes jérémiades ados anti-campagne. J'ai vieilli et je suis toujours aussi peu sensible à la verdure. Ou plutôt si : j'aime l'explosion du printemps, mais en ville uniquement.
Je n'ai pas la main verte. Le discours écolo me fait sourire, comme tout dogme (franchement, pourquoi dépenser des fortunes dans les magasins bio qui vendent quelques légumes rabougris à côté, tenez-vous bien, de produits aussi spécifiques et glauques qu'une huile pour périnée - berque.)
J'ai fait mienne cette phrase de Tristan Bernard concernant la campagne : Le jour je m'emmerde, la nuit j'ai peur.
Et pourtant... Ingalls a cassé sa tirelire pour acheter une maison au vert. Concession à mon urbanité: elle se situe au cœur d'un village avec commerces. Lorsque nous y allons, c'est-à-dire souvent, Ingalls, au choix, coupe des buches (l'hiver) ou taille frénétiquement ses branches de magnolia. Il s'est métamorphosé en Ingalls jardinier et tente de transformer la cour pouilleuse de notre nid d'amour en feu d'artifice paysager. Je me moque mais il a bien du mérite, l'endroit ressemblant à Checkpoint Charlie. Il a réussi à y faire pousser de la glycine et du lilas, ainsi qu'un cyprès qu'il surveille d'un œil amoureux. La sensibilité taiseuse d'Ingalls s'épanouit dans ce travail répétitif, tandis que ses fragiles lombaires crient danger.
Quant à moi... J'oscille entre vautraille sur le transat avec une pile d'Agatha Christie, goûtant autant le soleil que les polars, et commérages actifs au village en compagnie de mon amie l'esclave la taulière du restau d'à côté. Il y a une miss Marple en moi : le seul intérêt que je manifeste touche l'humain. Peu m'importent les tamaris (un arbre qui n'est regardable qu'au printemps et qui est particulièrement hideux en morte saison) pourvu qu'il y ait scoop à Trifouillis les oies.
Ah si : j'aime l'eau. Je peux regarder la Loire indéfiniment.
De retour à la capitale hier (et en étant partis suffisamment tôt pour éviter les bouchons) nous nous sommes écroulés avec Ingalls devant la télé. Là, notre complicité a fusionné grâce à Un dimanche à la campagne de Tavernier. Un film où il ne se passe rien mais dans lequel la délicatesse se distille aussi bien à travers les entrelacs des personnages, la beauté d'un jardin et le raffinement d'une demeure.
Je ne jardinerai jamais comme mon amoureux, mais j'aime le regarder être heureux.
Baisers d'une pine'up arrivée à maturité
Rédigé à 11:14 dans Chose intime | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Dans le temps, j'avais zappé la série des Soprano. Le mal est réparé, ayant profité des vacances pour engloutir la saison 1. J'aime beaucoup cette série, de la même façon que j'avais aimé Le Parrain. J'ai toujours rigolé sur l'attachement de certains amis pour les Corleone, alors que Coppola, dans sa narration classique et fluide, ne montre nulle complaisance pour les gangsters, mais en fait au contraire une métaphore du déclin réel ou non de l'Amérique, où les idéaux sont entrés dans un processus de nécrose : sens de la famille, hantise de la respectabilité, rituels et esprit de libre entreprise n'y sont que la couverture de l'utraviolence et de l'abjection. Les familles mafieuses, aussi bien dans les Soprano que dans Le Parrain, vivent dans un climat de solidarité diabolique à la promiscuité fatale. Dans la série comme dans le film, nul didactisme, juste une façon spectaculaire et très convaincante qui amène au constat de la vampirisation des enfants par leurs parents.
Tony Soprano est un salopard qui ne croit en rien et se regarde vaguement le nombril chez son psy entre deux règlements de compte. Il est cinglé MAIS IL NE S'EN REND PAS COMPTE. Ou à peine. Il n'a pas vraiment conscience d'être une raclure; cette pensée le traverse par bribes, sans l'atteindre. Dans la saison 1, aucun personnage n'est attachant, hormis peut-être les enfants. On attend leur probable gangrène, de la même façon que Tony a été bouffé par son ignoble pantin de mère qui ferait passer Tatie Danielle pour Mère Teresa.
La série, qui pourrait être déplaisante, est passionnante par son exploration des borderlines.
Je me réjouis quand une tuile tombe sur la tête du père Soprano. Je savoure le moment où il se prend une branlée. Alors que j'ai toujours peur que Dexter, autre sociopathe notoire, se fasse gauler par les flics le meurtre dans le sac.
Pourquoi ? Pourquoi cette indulgence pour l'un et non pour l'autre, alors que sur le plan de la morale ils sont insauvables dans les deux cas? Parce chez Dexter, il y a lucidité. Dexter sait qu'il appartient à la famille des damnés. Pas Tony. Dexter semble lutter contre ses pulsions, se pose toutes les bonnes questions. Tony, jamais.
J'essaie de dénicher un mot laïc pour "rédemption", mais je ne le trouve pas.
Je sens qu'une clé est là, très importante pour moi. Rédemption... A explorer...
Baisers de la pine'up qui ne trouve du sens au mot "pardon" que dans la capacité des gens à se remettre en cause
Rédigé à 20:26 dans Chose publique, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Rôtir au soleil en lisant un roman style Danielle Steel. Aller avec notre pote Franck, puits de culture, au château de Beauregard pour admirer la galerie des portraits. Observer le bonheur de ma fille. Déguster des asperges ventrues. Étrenner un jean vert émeraude avec un pull bleu pétard et trouver l'association de ces deux couleurs du plus bel effet. Trouver mon grand fils drôle et énergique (confiance totale en lui, l'ex enfant insupportable.) Aimer m'ennuyer. Aimer quand Ingalls, ruisselant d'une sueur mâle, arrête enfin de couper les buches pour s'asseoir et siroter son rosé. Vacances dans le Loir-et-Cher. Sensation d'être une montre molle, de passer de la nervosité à une torpeur digne de Maigret; œil à moitié ouvert j'absorbe l'extérieur, en mode opaque....
Baisers de la pine'up qui recharge ses accus
Rédigé à 15:21 dans Chose intime | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Les gens de plume forment une famille sans cesse réunie, comme les fruitiers sur les marchés de France. Alors, ce dernier salon du livre de Montaigu?
Vais-je dire qu'il fut une réussite et passer pour une régionaliste flattant ses origines paternelles ? Oui, ce fut un beau salon. Très bien organisé et vivant. Et non, je ne proclame pas cela à l'aune de mes propres ventes.
Samedi 10h au stand Colette, sous la cathédrale de toile dressée pour l'occasion à côté de la fameuse digue. Nous sommes éparpillés dans des stands portant des noms d'auteurs et chapeautés par les libraires de Montaigu. A ma droite, Guillemette de Sairigné qui triomphe avec son nouvel opus, La circassienne. Droite, superbe, le regard pâle elle affronte son public avec ce mélange de politesse et de distance que j'admire. Nul mépris dans son attitude, nulle familiarité déplacée mais un cocktail très personnel de sourire et de tenue. Et moi aussi j'observe... j'observe dans la fournaise de ce jour d'été avant l'heure les écrivains avachis sur leurs sièges, ceux qui machouillent un chewing gum, l'air morose tandis que ma voisine signe à tour de bras. Soudain, la présidente d'honneur du salon fend la foule et s'arrête à notre stand avant de rejoindre le sien. Tatiana de Rosnay.
On s'embrasse, on s'apprécie et on le montre. Tatiana a un don : celui d'extirper des gens ce qu'ils ont de meilleur. Non seulement son succès ne m'étonne pas mais elle le porte avec une grâce toute féminine. La grande bosseuse qu'elle est ne montre ni fausse modestie ni emphase. Son talent de raconteuse d'histoires s'exprime par une capacité à accoucher autrui. Je passerai le voyage du retour à ses côtés, heureuse de vérifier ce que je soupçonnais : elle a l'art de formuler les confessions, qu'elle transforme avec sa virtuosité et son imaginaire. Son Rose dernier né est déja best seller.
Précision : les grands succès d'édition ne m'inspirent aucune jalousie, aucun dépit. Ils arrivent à l'heure H, dopés parfois par les intrigues d'attachés de presse, mais si un roman marche c'est dû à une évidence : celle d'avoir senti l'air du temps ou mieux, de l'avoir précédé.
L'après-midi se déroule à toute allure. 16h, débat littéraire autour des secrets de femmes animé par Philippe Vallet. Je suis entre Françoise Dorin
et Isabelle Alonso.
Les deux m'intimident. La Dorin est exactement telle qu'on l'imagine, oeil rieur et verbe net.
Elle se tourne vers moi : "vous savez, je suis abominablement directe. J'ai lu votre livre et je vous félicite : je ne l'ai pas lâché, je l'aime beaucoup. Si je ne l'avais pas apprécié je vous l'aurais dit". Si Corinne pouvait être là pour l'entendre ! Cette phrase me fait l'effet d'un adoubement, d'un baume magique. Car Françoise Dorin, c'est plus qu'un personnage, c'est un vent de liberté, celle d'écrire Que c'est triste Venise aussi bien que T'es folle ou quoi?. La liberté se propage chez mon autre voisine, Isabelle Alonso. Isabelle n'est pas comme dans la petite lucarne, c'est ce qui frappe d'emblée. Elle est à la fois moins extravertie et plus vive. Son aura médiatique n'écrase pas son précieux bien : celui de savoir retranscrire la tristesse (la perte de sa mère) sans aucun pathos; elle sait faire surgir le chagrin sans larmoyer. Elle a réussi son hommage à sa mère. Respect.
Le tourbillon continue... est-ce le sujet de mon propre roman qui m'amène à aller plus facilement vers les femmes ? Peut-être. Au dîner à l'historial, un repas de roi servi par le grand restaurateur Thierry Drapeau
je m'éclipse parfois dehors pour fumer une cigarette avec Philippe Vallet, qui me raconte les préparatifs du salon et pourquoi il s'occupe de celui de Montaigu.
A sa table, la lauréate du prix du salon. Alix de Saint-André. La rencontrer. Lui parler. Lui dire à quel point j'aime ses livres. Elle m'écoute, regard perçant, sourire à l'ouest.
Enregistrement sur RCF, signatures... et qui arrive, fringant ? Papa. Il est venu m'encourager - une heure de bagnole pour voir sa fille. "Allez, présente-moi tes amis". Il avance plus vite que moi dans les travées. Harold Cobert trouve que nous nous ressemblons. Que oui, je l'espère. 80 ans de curiosité, l'oeil qui frise... serai-je ainsi à son âge? Il m'a fait le plus beau des cadeaux, celui de montrer qu'il est fier de sa fille. Tout est dans ses yeux, dans sa pudeur.
Déjà le retour. Hélas, le retour. Bravo la Vendée.
Rédigé à 13:18 dans Chose publique, Livres | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
J'ai trouvé ce post intéressant dans la mesure où il pointe du doigt une dépression généralisée qui tente d'engluer celles et ceux qui ne sont pas déprimés. Et vous ?
Bises de la pine'up qui continue son tour de France, pour son plaisir (note sur le salon du livre de Montaigu à venir) Et comme toujours, une pensée spéciale à la co-auteur, ma complice, ma chère Corinne.
Rédigé à 11:50 dans Chose publique | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Non, pas trop le temps de bloguer en ce moment. Une bonne nouvelle, j'ai trouvé le sujet du prochain livre, et je remercie le sieur Comenge de m'avoir encouragée comme il l'a fait hier (un grand jour "sans", et pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le roman.)
A noter pour Pil'Poil : une expo qui m'a attendrie, au musée de la Marine, sur les riches heure du paquebot France (Palais de Chaillot, jusqu'au 23 octobre).
Citons l'interview très pertinente de Philippe Starck dans le livre de l'exposition:
Les emménagements du France ne témoignent pas toujours d'une grande modernité : on a plutôt concilié tradition et modernité.
En France, il y a toujours cet équilibre entre les classiques et les modernes. Il en sort un produit plus intellectuel et mental qu'ultramoderne. Ce manque de hardiesse est regrettable mais c'est l'esprit de la France. Précisons que le style composite qu'on a pu trouver à bord du France est un essai louable de résistance au colonialisme culturel américain, qui exerçait déjà son influence depuis vingt ans.
Que pensez-vous de l'attachement que les Français ont témoigné à ce paquebot?
Construire un paquebot dans les années 60 est un acte poétique car il est déjà inscrit dans l'inutilité. C'est même insensé de l'avoir réalisé alors que l'avion le concurrençait. Ce n'était pas un bateau de croisière mais un bateau de transport qui traversait l'Atlantique en cinq jours, ce qui constituait une efficacité réelle à l'intérieur d'une bulle de totale inefficacité! On est, en effet,dans l'affectif et c'est peu cet affectif-là qui m'importe car je n'aime pas les romantismes passéistes.
Ce qui m'intéresse c'est une très jolie cristallisation de l'ingénierie française. Elle se distingue de l'ingénierie allemande, américaine, japonaise. Totalement détachée du but final et en général, vouée à l'échec, il s'agit d'une ingénierie de très haut niveau dont les réalisations sont des chef-d'œuvre d'intelligence. Ce détachement de la rentabilité en fait l'ingénierie la plus élégante au monde. Pour les vrais amateurs, c'est toujours la plus belle.
Que la France se conjugue au féminin ou au masculin, elle garde, en effet, une forme d'immobilité
Baisers de la pine'up qui sera ce weekend au salon du livre de Montaigu.
Rédigé à 15:40 dans Chose publique | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Dans la planète "Salons du livre" (je ne m'en lasse pas), Châteauroux m'a permis d'affuter le regard mi tendre mi moqueur que je pose sur la super famille des écrivains c'est fou s'qu'on s'aime.
L'ambiance colo de vacances se mitonne dès le voyage. Dans le train, regardez vos acolytes et rapidement, fondez-vous dans le clan des drôles. Surtout, méfiez-vous des esseulés. Ma gentillesse naturelle m'a fait faire une connerie que j'ai payé tout le weekend : aider sans méfiance un malheureux qui semblait perdu et qui m'a foutu le grappin dessus dans le car qui nous amenait à l'hôtel. En fait, il s'agissait d'un Vieil Emmerdeur qui m'a littéralement pourri le séjour. Toujours à me coller, à ralocher, à mentir ("j'ai écrit mes Mémoires pour faire plaisir à ma femme " C'est ça, tu parles, t'as écrit une daube pour TE faire plaisir), bref un calvaire. J'ai maudit ma politesse. Et en plus il ne comprenait rien... le genre à dire en regardant la foule (il vendait que dalle) : "Mais regardez ces visages ! Et ça vote !" Je crevais de honte et de rage d'être hélas à côté d'un ringard pareil. Un vrai. Un authentique aigri, pathétique, limite méchant.
Heureusement il y a les autres. Des écrivains finauds et vifs. Les plus rieurs étaient dans les maisons Eho et Stock. Ou mon voisin régionaliste, un rêveur qui s'auto-édite, un sympa qui ne se prenait pas au sérieux, un généreux, un sans problème (ou en tout cas qui avait l'élégance de ne pas m'abreuver de complaintes.)
Résumé des ventes : on va pas faire la fiérote mais 4 exemplaires vendus alors qu'il n'y avait pas foule en ce jour d'été, j'appelle cela un exploit.
Une grosse bise à Chantal, ma Castelroussine préférée, et à Marie-Pierre, bien trop jolie pour avoir des peines de cœur.
Un bravo à Annie, la patronne du restaurant "Entre nous" : votre foie gras maison est un délice et vos desserts... Le sablé qui sort du four, la vanille qui embaume... "Entre nous", restaurant de Châteauroux qui mérite le détour.
Baisers d'une pine'up vidée mais heureuse : j'aime le terrain, les salons qui permettent de papoter avec des gens plus ou moins sympas mais toujours intéressants, ou presque. Et à celui qui est sur orbite : vous n'avez pas fini de tourner.
PS : dans le Berry, ON NE DIVORCE PAS
Rédigé à 19:40 dans Chose publique, Voyages | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Les yeux baladeurs des femmes ne sont pas en reste à l'heure d'été. Si Ingalls est aimanté par les tailles serrées et jupes moulantes, à mon tour d'explorer le charme viril. Vous avez dit viril? Avanti les athlètes. Hélas, le mot "athlète" a évolué vers une version plus proche de Têtu-siècle de Périclès que des rugbymen époque Rives. Biscoteaux huilés et torses épilés ont remplacé les élans infiniment gracieux des forces de la nature qui peuplaient la petite lucarne de mon enfance. Vous avez reconnu celui-là ? Allez les petits! Toutefois, les hommes désuets n'ont pas disparu - Ingalls en est une preuve magnifique.
Comment saper un Ingalls printanier ? Tel le sublime monsieur de la photo, Ingalls a de longues gambettes et une carrure XXL. Ergo, les polos de rugby lui vont très bien. Mais Ingalls est une graine de macho qui refuse le rose du stade français (pire que la marinière qui affuble désormais les footeux franchouilles). Non ! Ingalls est bien le mâle sensuel des 3e mi-temps ressuscité pour moi. Il appartient à la famille des hommes qui arrivaient à perdre trois dents dans la mêlée puis enchaînaient après le combat sur une ripaille débraillée. J'ai trouvé un mix idéal repos du guerrier/douceur indispensable, et je ne suis pas prête à le lâcher.
Mais Ingalls, personnage aussi solide que poreux, peut se fondre dans les mondanités avec une aisance tout à fait stupéfiante. Cravaté, il garde un électrosexogramme irrésistible.
LA CRAVATE. Ma théorie sur la cravate est la suivante : si vous en mettez une, s'il vous plait, ne la portez pas négligemment façon Taddei. Soit vous assumez et elle vous étrangle la glotte, soit vous vous en passez en ne fermant pas le col de votre chemise et vous dites adieu à l'horrible association typiquement 80 du tee-shirt sous le costard, un truc à vous ringardiser Gary Cooper.
J'aime les cravates anglaises (grosses rayures). Ou unies.
Pour le revival cravates en laine façon Lino Ventura... je sais qu'elles ont leurs adeptes, mais je n'en fais pas partie.
Laissons parler ma co-auteur au sujet de ce bel accessoire : "Lorsque Christian ronflait encore dans mon lit (mais je savais déjà tout), j’ai été taraudée plus d’une nuit par une idée fixe : me pendre au balcon avec une de ses cravates. Je choisissais sa préférée - tant qu’à faire - l’attachais autour de mon cou et accrochais le tout au balcon d’où je me jetais dans le vide. J’imaginais la tête de Christian, le lendemain matin, quand un coup de sonnette lui annoncerait que la voisine du rez-de-chaussée avait trouvé mon cadavre et sa cravate dans son jardin privatif. Epouse et cravate inutilisables…toutes mes condoléances."
Corinne est vivante, même si elle ne l'a pas fait exprès (et elle sera au salon du livre de Limoges ce week-end).
Quant à moi, faisons une seconde abstraction d'Ingalls... si Ingalls n'existait pas, j'aurais inondé Paul Smith de lettres d'amour. Un charisme pareil... J'ai fait amie-amie avec Loïc, le patron de sa boutique parisienne qui est chargé de m'envoyer un texto dès que le grand homme déboule dans la capitale.
- Hullo, sir Paul, my name is Valerie and I adore you. You're so hot...
- T'écris quoi, là, sur ton blog de mes deux ?
- Rien mon Ingalls; t'es le plus beau
Baisers de la pine'up que la verdure des arbres rend chafouine
PS : serai ce we au salon du livre de Chateauroux. Et à chaque Castelroussin qui me murmurera à l'oreille le nom du rugbyman de la photo ci-dessus j'offrirai un exemplaire de
Rédigé à 00:20 dans Mode | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)