Il n' y pas une colline, ou sept collines, ou douze ou... Il y en a plus de quarante!
SF est épuisante. Pas question de l'arpenter en talons hauts, pas question de bien se saper: la ville est froide, fouettée par un vent sec. Mais comment faisait Kim Novak???
SF est aussi magique qu'éprouvante. Encore plus mélancolique que magnifique. Magnétique. SF est studieuse, pas étonnant qu'elle soit à 30% asiatique. Ce n'est pas une folle comme LA, c'est une vraie endurante, faite pour le dragon chinois qui se l'approprie sans bruit. SF est consciente de sa beauté: elle l'entretient à coup de bio, de sacs écolo, de tee-shirts en bambou et de yoga.
On la croit européenne, elle reste américaine par son ampleur, ses 4 voies qui bordent les maisons victoriennes (il y en a trop pour les adorer toutes). On la veut tolérante, elle est dure: le quartier du shopping - l'énorme et angoissant downtown- jouxte celui des SDF. L'ancien hippieland fait des mamours à sa voisine Pacific Heights (le Neuilly local).
Ce qu'il y a de plus beau à SF : le site. Plus encore que l'archi. L'océan omniprésent, les forêts environnantes, les maisons posées sur des mamelons géants...
Et les vins, me direz-vous? la fameuse Napa Valley? Alors là, net avantage à notre beau pays! vin blanc meilleur que le rouge, mais ils sont tous calibrés sur le même modèle. Plus sucrés que les nôtres et un chouïa pétillants.
Chouettes souvenirs : danser avec Betty dans sa boutique d'Union street (Bless you, darling and don't forget : "je suis chaude" c'est pas pareil que"j'ai chaud"),
picoler avec Sheila et Marc, retraités du Wisconsin, avaler des crab cakes en famille, greloter dans le cable-car, et marcher, marcher, marcher...
Oh, et puis un oscar à nos ados: ils ont compris qu'on pouvait massacrer la langue américaine, pas grave car quand on parle anglais, même mal, les Américains en sont reconnaissants et non jugeants. Can you be more specific, valeuwiiii?
Baisers de la pine'up qui est retournée prendre le pouls du bel esprit lutécien
Dans qq temps, je dévoilerai mes trésors au long cours (le shopping fut fructueux). Bye bye!