blog de Valerie Pineau-Valencienne

A vos marques, prêtes, Soldes !

Oui, demain, grand jour : celui du mot qui fait frémir les femelles normalement constituées. On a beau dire Naaannnn ! j'me fr'ai pas avoir !!! nous sommes toutes de la même trempe : ne résistant pas au -70% qui clignote dans le cerveau, et la règle de trois de revenir en souvenirs de cauchemar. Une affaire ! Le juste prix !  et si je prends le tee-shirt gap à -50 + les sandales k-Jacques à -60, je devrai laisser combien ?

Avant la ruée, un conseil donné par un homme
qui aimait les femmes : mesdames, sachez qu'un homme, surtout l'été, n'aime rien tant que la SIMPLICITÉ. Évitez les maillots impression caïman, les tee-shirts lamés,  les imprimés certes ravissants mais qui vous donneront au final l'allure d'un perroquet. Or il n'y a pas plus laid qu'un perroquet bronzé.

La sophistication, les couleurs en rafales, c'est POUR L'HIVER. 

Dans une valise gorgée de fort potentiel "désir" il y a :







Et pi ben sûr, on n'oublie pas : (faire plaisir à monsieur fait partie des vacances et sur une peau bronzée, on joue là encore dans le discret)

Sous mes latitudes il fera sans doute parfois frisquet : aux Celtes de mon espèce, une seule solution : le CABAN !
Baisers d'une pine'up très préventive

Un plan retraite qui calme les nerfs

La voici la belle bonne idée !
Et ce sont des djeunes qui l'ont eue : http://www.goldenhook.fr

Ou comment travailler après la retraite : je sais que ce n'est pas la bonne époque mais il faut se montrer prévoyant et penser à l'HIVER. Et pour ce faire, une bonne écharpe et un bon bonnet s'imposent. Voici donc le lieu où, fort en avance, j'achèterai mes cadeaux de noël. Le concept : passionné de tricot, un jeune astucieux a eu l'idée de créer un site d'écharpes tricotées par des mamies. Le site est génial, les photos des grand-mères aussi (j'aime bcp Lydia la nourrice, Claude l'ex capitaine de handball et Maïté, l'ex bibliothécaire à l'imagination patchwork). On choisit le motif qu'on souhaite,
on commande et on reçoit l'objet fini avec un "made by Simone" qui a quand même plus de classe qu'un made in China ! Et Samir ? hein, que fais-tu sur la photo ?

Étant nulle en tricot (les écharpes tricotées pour mes bébés ressemblaient à des torchons qui s'effilochaient doucement) j'admire la dextérité des doigts qui courent, filent dans le rêve et plouf : en moins de deux le truc est fait. Ma grand-mère tricotait avec une vitalité quasi effrayante. Et môman... Là, le cœur fond : merci mamounette pour cette valise de fringues pour ma poupée que tu me fis, avec un amour que je n'ai pas assez salué. Cette semaine de sports d'hiver avec l'école : toutes les monitrices jouaient avec les petits vêtements, véritables œuvres d'art maternelles. MERCI MERCI MERCI pour tes subtiles et belles attentions. Et pour le fait maison qui fut un baume contre bien des tristesses.

je plonge, je retourne sur Golden hook et chacun sera couvert pour les frimas.

A Stéphane Guillon : inscrivez-vous, vous verrez, ça calme. Comment ? quoi ? vous ne savez pas tricoter ? Alors là, vous m'étonnez... Vous voulez être Pierre Desproges ou rien ? Mais mon pauvre ami, c'est IMPOSSIBLE. Vous me trouvez mauvaise fille ? Malheureux, l'esprit français n'est QUE méchanceté !
Vous vous cherchez un modèle, un père : lisez le livre de Raphaëlle Bacqué "le dernier mort de Mitterrand", à vous dégoûter des transferts œdipiens
(c'est fou ce que Grossouvre ressemblait à Bertrand Blier), une bio qui fleure les privilèges, le tweed hors de prix, les baisodromes sur les quais de Seine, les ballades dans la brume où l'on échange ses recettes anti-vieillissement (Cyalis ou Viagra ? ), ses proies que l'on convoite dans une atmosphère plus giscardienne tu meurs. 

Une leçon, ces hommes-là : la retraite ? le plus TARD POSSIBLE (et bonnes manifs demain).

Baiser d'une pine'up  qui saura offrir un beau cadeau à son Ingalls. Faites attention, Lydia, il faut une qualité irréprochable, Ingalls a tellement porté de pulls marins qui grattent qu'il est devenu un traumatisé laineux.

PS : s'il vous plait, sainte-valoche, faites que l'Angleterre perde... et l'Argentine aussi (voir Maradona exulter est au delà de mes forces mais enfin, dans les VRAIES nations footeuses, on pardonne toujours aux dieux, même quand ils sont déchus).   

Quand les journalistes de "Vogue" s'embrassent à pleine bouche

Époque de malades, de tarés, de folles furieuses... La duchesse de Windsor (voir sa face lunaire me donne des hauts-le-cœur) connue pour ses sympathies nazies (ainsi que l'écrivain danoise Karen Blixen 
au visage de morte-vivante) a un jour affirmé sa définition de l'élégance : "never too thin, never too rich".

Visiblement les rédac'mode appliquent cet adage au pied de la lettre : appris par une amie aussi dégoutée que mézigue, IL EXISTE DES CON(NE)S QUI EMBRASSENT GOULUMENT LEURS COLLÈGUES DE BUREAU QUI ONT LA CHANCE D'AVOIR UNE GASTRO DANS L'ESPOIR INSENSÉ DE L'ATTRAPER.

Faites passer l'info, dans l'antre de nos journaux féminins on considère comme un honneur de passer ses nuits à gerber aux cagoinces, l'estomac tordu de douleur.

Oui, oui, il existe des créatures qui sont ravies d'éternuer pas que du nez.

Pire : un ami qui m'inspira le personnage de Jacques Duruy dans "Chronos Blues",  atteint du cancer qui allait l'emporter, me regarda un jour, l'air joyeux : "j'ai maigri; tu n'as pas remarqué ? par contre, toi..." Que répondre à l'inaudible ?

J'avais raconté cette triste anecdote à une attachée de presse pressentie pour la promo de Chronos Blues qui répliqua, laconique : " je comprends. Une petite maladie pour enlever mes bourrelets..." Inutile d'ajouter que je l'ai laissée sans scrupules patauger dans sa misère morale.

Ériger le "less is more" à longueur de papier glacé, voir une jeunesse s'y plier et des moins jeunes surjouer ces postures morbides me répugne.

Savoir que des malheureuses sous chimio se font injecter du botox (on n'en est pas à un poison près, pas vrai ?) me donnerait envie de dénoncer les praticiens qui acceptent de cautionner pareilles folies.

Et voici pour couronner le tout le reportage sur 5 mannequins réalisé par une certaine Clarisse Verrier, qui, dit-elle, "a du mal à se remettre d'avoir vécu qq semaines au milieu de ces filles canons". Ah bon ? Elles sont où. Je lui suggère pour son prochain opus d'aller inspecter les ossuaires des catacombes. Titre du doc : "cinq filles en Vogue", tout un programme, vous dis-je...

Baisers d'une pine'up qui, même sous régime, considère le "more" comme le seul credo acceptable.

More sex, more fun, more gentillesse, more sourires...

ps : Inès de la Fressange se met à ressembler à Marie-Paule Belle.

Allez, Marie-Paule, sans rancune.

Spécial Frieda : créatures célestes

En me baladant sur le meilleur blog de mode de France et de Navarre

http://www.doucementlematin.com/ 

j'ai jubilé devant les palmes décernées par Frieda l'écuyère aux pires vautrages modeux de ces dames du cinéma lors du dernier festival.

Réponse de la pine'up à la bergère : celles qui ont réussi l'impensable, c'est à dire faire une apparition sensationnelle sur tapis rouge. Top ten de tous les temps :

Biche ou cygne noir ? Julia Roberts remporte la palme 2001 haut la robe.

Mélanie Doutey aux Césars 2010 parce qu'il faut une Française et que j'aime les fourreaux. Surtout les rouges. (Elle sourit cucul sur la photo mais j'en ai vu une autre interdite à la copie sur laquelle elle est ravissante)

Parce que c'est La Hayworth. Qu'on est en 77 et qu'elle a un début d'Alzheimer. Elle reste splendide (le caftan à un certain âge, c'est parfait) et seul son sourire un peu triste traduit l'égarement. 

  Parce qu'elle fut à tomber

Même constat pour Cardinale (et idem pour le caftan ci dessous)

Quand Scarlett copie le glamour des années 40, on retient son souffle.

La Cruz, Bambi aux cheveux dénoués... 

Et puis il y eut Carole Lombard, une des actrices les plus élégantes du monde (qui jurait comme un charretier et était adorée par les techniciens sur les plateaux), morte dans un accident d'avion à 30 ans. Élégante à vie, donc  

Une seule arrive à passer l'épreuve actrice enceinte sur tapis rouge. Elle.

(Me faire penser à copier ses vêtements pour l'été...)

Avec les deux dernières un problèmes se pose : elles sont si "stunning" que même dans un sac à patates elles sont inoubliables...

Ce n'est pas exactement un "red carpet" mais on va faire comme si. Et comme disait de Gaulle (qui avait très bon goût, tante Yvonne jeune n'était pas mal du tout) : "cette jeune femme a une simplicité de bon aloi".

Et bien sûr, l'étoile dans sa radiance éternelle, si étourdissante que les agences de mannequins à ses débuts n'en voulaient pas : on ne voyait plus la robe photographiée, on ne voyait qu'elle...

Bons baisers de Marilyn Bardot

Engraisser les English

A l'heure tardive où Ingalls a basculé sur les matches de rugby époque Skrela (Jean-Claude), nos chemins se séparent : je file sur la toile regarder les CATALOGUES PAR CORRESPONDANCE. Une saine occupation qui semble amuser Don ; je "fais"les boutchiques du net. Et force est de constater que la perfide Albion a deux atouts : une mode pas trop chère et colorée + un arrivage moins aléatoire que chez nos mastodontes français (sauf Alinea qui livre en temps et en heure)

Ce matin, noël ! il est arrivé le carton Boden !www.boden.co.uk 4 jours de délais, j'appelle ça fulgurant.

la robe pour parader sur les dunes atlantiques (sauf que j'irai pas à la mer cet été)

et le débardeur art contemporain fifties ? à porter avec un pantalon lin blanc ou beige... qu'en pense Frieda ?

Et les pompes ! Elle me permettent d'atteindre la hauteur pelvienne d'Ingalls, quelle ivresse. Un peu loanesques, je vous l'accorde (et pour les débutantes comme moi, démarche de gourde assurée : un peu de profiterolles, chériiiii ? eeeeeh merde ! aide moi à ramasser le plat, crétin, au lieu de te marrer).

je terminerai par la pochette qui a tout d'une Fendi

et la pine'up passe la parole à Frieda, en direct de "doucement le matin" !

c'est l'heure d'aller au paddock, l'heure de la paix des ménages...

C'est un Rubens c'est un hippopotame

Séisme ds le ELLE de la semaine :

Ode aux rondes : "on adore" précise le journal : qui donc se cache derrière le "on" ? Ce "on" qui, dans deux semaines, nous concoctera un spécial ventre plat...

Ne nous réjouissons donc pas trop vite, cela sent la stratégie à plein nez : avec les hebdos rivaux qui prennent de l'ampleur, ELLE se devait de frapper un gros coup de poing. Alors on sort les belles grosses.

Elle est hénaurme, la ficelle. D'autant que la sublime Tara Lynn est sapée Hermès des pieds à la tête (il va de soi qu'un budget conséquent est nécessaire pour être sexy, selon le "on"). Et si "on" répliquait par un "merde" comme dans "vas-y mollo ?"

La pine'up, une matronne taille 44, va tenter d' éclaircir un peu les choses : s'habiller quand on est grosse (c'est une ancienne maigre qui parle) demande qq exigences et pas mal de ruses.

Première ruse : l'explosion de seins et de bourrelets = féminité, c'est certain. Donc, aller s'habiller chez les hommes ne nuit pas, bien au contraire. poitrine opulente et pull masculin col en V (obligatoire, le col en V, ça sublime les nénés) font très bon ménage.

La taille "Empire" est bien, à condition qu'elle soit dans un joli tissu et pas trop surchargée de colifichets.

Le jean taille haute est mon ami (là encore, le choisir chez, mettons "gap homme" et le faire retoucher à la taille est une bonne idée.)

Les talons sont quasi obligatoires. mon choix : les salomés de la marque André
ou le modèle "Ramsès".

Fuyez, chères amies, les marques pour grosses par correspondance : elles vous feront ressembler à une mama italienne, 20 ans de plus au compteur (j'ai eu la bêtise d'acheter une robe taillissime, regrets éternels.)

Abusez des shorts : eh oui, ce qui a de plus beau chez une grosse, c'est sa peau. Montrez-la.

Enfin : le plus bel atout de la grosse, c'est sa nudité. Même compliment pour le gros : toutes ces chairs... mmmmhhhhh (Et dire qu'Ingalls est maigre comme un chat ! je ne désespère pas, à force de mousses au chocolat maison, de lui faire pousser qq capitons) 

On récapitule : me balader nonchalamment en costume d'Eve devant Ingalls le rend dingue, et pour cet été : short en jean, tee-shirt au décolleté abyssal et chapeau de paille m'iront tb. Ainsi qu'une maxi robe bustier pour monter mes épaules d'albâtre.  

Allez un p'tit tour sur le site TOPSHOP pour s'amuser... Et la grand blouse blanche H&M hommes vaut tous les tops chargés de rubans et noeud noeud qu'on veut nous obliger à porter pour faire boudin du Far West. Non, simplicité dénudée, tu es mon mantra !

ps : si c'est demandé gentiment, je suis prête aussi à poser dans mon fauteuil "Emmanuelle"!
Baisers d'une bonne grosse pine'up qui a bien rigolé en lisant son Lagarde et Michard : tsss... on nous berne, on nous berne...
 

Envie d'avoir Envy ou comment y voir clair dans la mosaïque des nouveaux hebdos

La Pine'up ne sait plus où donner de la tête et se demande comment font ses consoeurs Cath et Frieda, bêtes de mode devant l'Eternel. QUOI ! Floraison d'hebdos féminins alors qu'ELLE régnait en tsarine sur la semaine de 7 jours. Mais voilà ! Sont arrivés coup sur coup "Grazia" et Envy". Verdict : je suis trop vieille pour ces nouveaux canards qui s'adresssent aux 15 à 30 ans. Mais... tout n'est pas pourri au royaume du Danemark et j'ai quand même butiné Envy et glané ça et là qq idées de fringues abordables et intéressantes. le collier H&M
est une splendeur pour 14 euros (avec une chemise d'homme blanche Gap et mon legging en simili cuir La redoute, je sens que je vais faire un malheur.)

Car curieusement, ma bible, mon ELLE est pauvret question fashion : les vêtements sont soit horribles, soit à un prix incécent. Les pages modes sont mal photographiées, bref ce n'est JAMAIS dans ELLE que je trouve de quoi m'habiller. ELLE représente plutôt un voyage sociétal, une tribu qui m'inspire, un air du temps. Une esthétique générale, floue, abstraite.

Pour sniffer la mode, vive les blogs ! et le meilleur de tous (mais que font Grazia, Envy, ELLE and co...) est bien évidemment celui de Frieda :

http://www.doucementlematin.com/fashionneries/

Merci ma freakette pour les cuissardes que je t'ai piquées et que fifille s'est empressé de me voler !

Nouveau canard sur lequel j'avais un farouche a priori : "Public look". Fifille l'avait acheté à la gare et j'avais poussé des hurlements ("lecture de caniveau, tête de linotte, etc"). Je l'ai dévoré dans le train, sous le regard sournois de fifille et j'ai battu ma coulpe : ce premier numéro (je crois que c'est un mensuel) fourmille de bonne idées : je ramperais pour le kimono vert
de la nouvelle marque de Nicole Ritchie, "Winter kate" -j'apprends ds cet ouvrage qu'elle est disponible aux galeries farfouillettes.

Dernier achat et dernière passion : le liberty qui reviens en force. je ne sais pas pourquoi, cela ne me va pas forcément mais J'ADORE LE LIBERTY.

j'ai déniché un blog de fans : http://libertyaddict.canalblog.com/archives/ou_trouver_du_liberty/index.html

Et je n'ai pas résisté à la nouvelle blouse Gap (un peu transparente, un débardeur s'impose en dessous pour masquer les bourrelets à la taille). En violet pour la blonde que je suis, c'est du plus bel effet.

Enfin, oserai-je le "total look à fleur" H&M ? J'ai un peu peur de ressembler au final à une bouteille de Perrier customisée par Cacharel. Mais avec un Ingalls, comment résister, mesdames, à la petite maison dans la prairie !

la pine'up vous embrasse

ps : depuis auj, MERCI nage en plein flower power !  Mais avant de claquer vos sous en coussins à fleurs, allez faire un détour sur le blog des fans de liberty,  le coupon brut est bcp moins cher : à vos aiguilles !
 

YSL

La Pine'up a lu "Saint Laurent, mauvais garçon"
de Marie-Dominique Lelièvre (ed Flammarion). Si Bergé n'avait pas piqué une crise de rage contre ce livre, l'aurais-je lu ? Peut-être pas. J'avais cependant beaucoup aimé "Sagan à toute allure" du même auteur. C'est un portrait classique où l'on n'apprend que peu de choses sur Yves Saint Laurent.

 En revanche, la phase de création d'une collection est très bien retranscrite,  un peu  à la manière d' Alicia Drake
ds "beautiful people" :  autre livre (sur Lagerfeld versus Saint Laurent), très intéressant à bien des égards qui analyse, à partir de deux personages de la mode, des processus créatifs tellement opposés qu'ils paraissent contratictoires. A travers un monde futile, cruel, atroce, grandiose par instants, des époques sont bien rendues, surtout les années 70 où l'insouciance est cassée par Drake : ces années sont restituées avec les penchants destructeurs des principaux protagonistes et donnent au final une sensation de soulagement de ne pas les avoir vécues. Il n'y a pas de vainqueur ni de vaincu, Lagerfeld et Saint Laurent n'en sortent ni grandis ni abaissés. Leur talents respectifs et leurs limites (zapping systématique chez l'un, mégalomanie d'embaumé vivant chez l'autre, méchanceté puérile dans les ceux cas) sont cernés avec objectivité; livre qui se lit donc bien, et qui dépasse le sujet de base.

 Ds la biographie de Lelièvre on retrouve ce monde totalement défoncé des années 70 version grand luxe, floraison de créatures superbes mangées par l'argent, la coke et l'héroïne. Là encore, soulagement ressenti de ne pas avoir fait partie d'une bacchanale qui se termine tristement. L'écriture est alerte, précise, sans trop de tics journalistiques. Drake et Lelièvre se rejoignent ds beaucoup de constats, d'où mon tir groupé. Les deux livres donnent envie 1/ de ne jamais travailler ds la mode. 2/ de continuer à l'admirer. De loin.

 Il reste les images...




la pine'up les regarde avec Baudelaire en tête :

Je suis de mon coeur le vampire,

Un de ces grands abandonnés

Au rire éternel condamnés,

Et qui ne peuvent plus sourire

 
 

La pine'up suit Frieda ; jumping de tentations...

La pine'up en a un peu marre du ELLE.
Eh oui, le Largarde et Michard
n'est plus ce qu'il était : formules plaquées, photos de modes assexuées avec top models russo-tibétaines de 13 ans à la cuisse décharnée. Vêtements ruineux et laids. qq vagues tentatives pour promouvoir une mode pas chère peu concluante ds les premières pages : ELLE, Reprends-toi ! les mannequins 3 suisses  
 
  La redoute
ou Boden
sont bcp plus jolies ( "les beaux gosses" ont mille fois raison )! Qui a envie d'une robe entrevue sur un grand corps malade qui se contorsionne comme un monstre de foire ? 
Alors, change, Lagarde et Michard :  embauche-nous, Frieda l'écuyère
aux fringues, Cath à la place de Fontanel ou AGA, et moi hum : je prends celle de Lamberterie qui n'aime que les livres où "souffrance" s'écrit en capitales. Une idée... (penser à envoyer mes bêtises à Toranian, on ne sait jamais) 

pour changer, allez faire un tour sur LE blog de la mode, celui de Frieda l'écuyère,
j'ai nommé : http://www.doucementlematin.com  

Objectivement elle n'a pas besoin de coup de pouce de ma part, son blog est une référence sur le net (c'est Cath qui me l'a indiqué, rendons-lui immédiatement justice). Il le mérite ! Comme par magie j'ai envie de perfecto. De chemise blanche "toute simple". de peau lainée Naf Naf. etc etc. Frieda a créé un blog féminin et doux, doux comme une laine qui ne gratte pas, doux comme du satin qui ne brille pas. un blog nonchalant, élégant, sans une once d'hystérie. Pas de "salut, les filles ! " racoleurs. Pas non plus de pièces importables ou de robes qui ne vont qu'aux moins de 45 kg. Un dressing parfait pour une amazone dont le surnom évoque plus "le cirque" de Chaplin
que l'inévitable Brel.

En selle, Frieda : caracolons au pays des soldes ! J'aime... Gat Rimon  
 
 
  j'aime... les colliers ornés de playmobiles  - en un mot  le choix du "Mouton Chic" à Boulogne-billancourt que j'entends bien dévaliser (sélection hiver : Rimon, Virginie Castaway, Madison&co, Sarah Wayne, I love my t's. Pour info la collection "été" sera constituée de jeunes stylistes japonais).

J' aime : ton perfecto Iro, belle Frieda.
j'aime bien aussi tes pompes. J'aime les photos de ton blog. tes bottes fauves ds la neige. J'aime quand tu te transformes en Charlotte Darel (une boutique où j'ai tj fait des choix que j'ai regrettés, j'aurais dû te lire bien avant.)

En attendant, jolie promenade sur un alezan fougueux au pays des bonnes affaires...
Et pour les hommes : un tour de piste sur ce blog peut aider à réaliser que les femmes qui aiment la mode ne sont pas forcément des décérébrées piaillantes et gourdasses

A demain !

La pine'up fait ses soldes avant les soldes

Je m’baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui … n’importe qui et ce fut toi et je t’ai dit n’importe quoi

Et pour finir je t’ai acheté –O cuissardes de mes rêves !
(trop tard, Frieda, j’ai craqué).

Au boulevard Jean Jaurès badam badam bam, à Boulogne-Billancourt badam badam boum il y a des trouvailles et des vendeurs persuasifs/ intelligents!

J’étais partie pour écrire soit une ode à Véronique Sanson, soit un spécial bd (ça viendra) mais là, après ces heures de déambulation ds ma ville, j’ai trouvé le bonheur. Totalement matérialiste et 100% futile. Le boulevard Jean Jaurès est un truc de Boulonnais. Marie-Laure (copine du jardin d’enfance), Claire (un fleuron local), Martine (une femme en or) Armelle (une artiste racée) et me myself and I en connaissons les recoins et les perles.  Cette artère qui éventre la ville est un étalage de vitrines clinquantes/franchises/ petits trésors et contacts très sympas. Je vous le dis, banlieusardes, point besoin de courir à la Capitale pour dénicher vos rêves. (Si le maire ne me récompense pas après tt ça je lui fais boufffer la robe en vichy de Bardot pieusement conservée au musée Landowski).

Partons de la place Marcel Sembat. Paquebot posé sur ce vilain pustule, le Monop’ 
  Oui, je sais, Cath, nous ne vivons plus à l’ère de 
Mais tout de même. Comme le faisait remarquer Frieda l’écuyère, au monop’il y a Bourgeois et qui dit Bourgeois dit les blush customisés par Nathalie Leté.
Et hop ! un p’tit pour la route ! et une petite crème Dermagor au collagène marin (13€ meilleur produit de beauté au monde) et hop ! un p’tit tour pour repérer un pull qui fait bien mon affaire… j’ondule ds de vieux mocassins au cuir craquelé. Escale chez Etam (vendeuse peu amène)  pour échanger le cadeau  (Resse l’a mis ds ses marroniers) de la nuisette 36 alors que mémère fait un solide 42/44. Voilà ! Noyel est réparé. Petit coup d’œil devant Naf Naf
et manteau blanc du plus bel effet ds la vitrine. On repassera mercredi. Princesse Tam Tam me fait les yeux doux : le body en dentelle…
attendons. Princesse Tam Tam, c’était une de mes amies via le canal rachidien, la géniale Loumia Hiridjee 
assassinée lors de la fusillade à Bombay. Le cœur s’arrête tj devant son magasin tandis que retentit son rire tonitruant, magistral, inoubliable, sa voix rauque de joueuse de poker. Chez Lacoste, une robe col en v me fait saliver… je reste stoïque. Gapiser ou ne pas gapiser, telle est la question… je conseille à toutes les femmes les jeans Gap hommes. Ils sont tb coupés ; on fait juste une retouche au niveau des reins et ce n’est pas la peine d’acheter un 501.

Passons vite devant l’enseigne Via Lena, où l’on trouve parfois de tb choses parmi des monceaux d’horreurs - très mode italienne tape-à-l’œil mais il en va de cette mode comme de tout : quand c’est raté c’est horrible, quand c’est réussi les hommes se roulent à vos pieds (D&G, Cavalli).
Vendeuse passables.  Continuons, traversons la route de la Reine (et profitons-en pour lâcher une caisse devant Bathroom Graffiti qui n’a pas voulu me faire de paquet cadeau un jour de grand vent)… Là, près de la boutique du chocolatier (quasi à l’angle avec la rue Escudier) en face de la parapharmacie se trouve un magasin de mode'( Le moutonChic) tenu par une femme qui vous prodigue de merveilleux conseils. Fermée. Dommage, Encore un coup à repasser mercredi. Boulogne nord se profile, et son enseigne fédératrice : j’ai nommé : Joseph Curtis. Alors là je perds la tête : oui, elles sont là et DEJA SOLDEES, mes cuissardes Hogan ! En voilà un vendeur affable et pas sot : « des soldes ? il est tard, vous avez la boutique pour vous seule, et bien entendu je vous solde à –70 tout achat. » Tout… je m’égare. Rhhha, les leggins en cashprout, les bottes cavalières, le pull de cet Anglais bien aimé (3 x rien = du pèze), mais les longs cils du vendeur m’hypnotisent, tel Mowgli devant Kaa. Bon, ben c’est pas tout ça mais j’étais partie pour acheter une baguette ! Pas une Fendi,
une vraie qui craque sous les molaires

Pine’up cigale
vous salue bien et félicite le vendeur Curtis, un bien bel homme.

Ps : un peu plus loin, Harry Lasry
est le roi de la lunette (son fils Thierry officie chez Emmanuelle Kahn). A lui non plus je ne résiste pas (« c’est de la corne, Valérie… c’est magnifique, non ? »)