J'aimais bien Nicolas Sarkozy. Ou plutot j'aimais bien l'énergie et l'absence de dissimulation qu'il dégageait. Pas assez "chic" pour plaire aux grands bourgeois gauche/droite, suffisamment "gaullien-blaireau" pour que je l'admire. Quand j'ai entendu Martine Aubry parler de la "violence de cette campagne" autour de son poulain, la coupe a été pleine: si Mme Aubry pense que "Flamby" est une attaque violente, que dire des "Laval, Pétain, Franco" est autres calomnies ("il est fou") dont Sarkozy a été victime au niveau médiatique? je laisse Monsieur Hollande savourer sa victoire dans son Falcon 900 qui met le Fouquet's au stade du Balto à côté de chez moi. A l'attention de ceux qui se sont indignés de cette victoire fêtée au Fouquet's, ce n'est qu'un bar des Champs Elysées, pas le Graal du luxe que les médias ont monté en épingle. Et les médias, parlons-en. Peut-on parler de démocratie quand le CFPJ forme des journalistes avec une orientation écrasante à gauche? Idem à Sciences-Po et l'ENA? Peut-on parler de démocratie lorsque le syndicat de la magistrature sort de son devoir de réserve et prone un vote Hollande? A l'aune de cette campagne je félicite le score de Monsieur Sarkozy qui aurait du tomber dans les limbes du 44%. Peut-être que la relativité de sa défaite montre que les Français ne sont pas totalement dupes de l'inanité médiatique.
Avec cette tendresse médiatique pour la gauche, je pensais que peut-être seule la gauche pouvait relever ce pays, bénéficiant d'un tel parti pris de la presse. Avec la stupidité du programme présidentiel, je crains hélas une montée populiste sans précédent dans la suite des opérations. Montée populiste que les médias ne manqueront pas d'alimenter. Les journalistes sur twitter sont tout bonnement accablants: soit ce sont des chevronnés qui plastronnent, soit des pigistes en semi chomage qui prennent la même posture en espérant trouver un job. En aucun cas nous sommes dans l'information.
En ce qui me concerne: j'ai décidé de ne plus regarder France2 France3, idem pour TF1 qui est plus une chaine du coté du pouvoir quel qu'il soit qu'ne inféodée à la droite, j'éteins définitivement ma radio et je n'achète plus la presse. j'espère ainsi quelques licenciements dans cet océan de mauvaise foi, licenciements qui ne me feront ni chaud ni froid.
J'aurais aimé à titre perso plusieurs réformes à venir: fin de la fonction présidentielle -un premier ministre est largement suffisant-, fin des départements qui nous coutent une fortune, on peut très bien se contenter des régions, division par deux du nombre des députés (plus de 500 députés dans ce pays pour environ 200 aux USA), anéantissement de l'ENA qui forme des incapables (et de Sciences-Po dans la foulée), et annulation pure et simple des 35 heures qui plombent la productivité du pays.
Je m'accroche à présent à l'Europe, avec une prédilection pour la presse étrangère.
Baisers de la pine'up qui se cherche un nom de résistance.
ps : voir revenir Guy Bedos et Marc Jolivet est au delà de mes forces