J’ai beau me nourrir de certaines œuvres d’art du passé, je ne suis pas une nostalgique. Ou alors d’une époque qui n’a pas réellement existé. Jérôme Savary est mort, paix à son âme. Mais pour lui tresser des lauriers je ne suis pas la bonne personne. Rien ne m’ennuie plus que l’humour post 68, rien ne m’emm… autant qu’un spectacle fait par un baby boomer. Parlez-moi du Splendid ou du Café de la gare, c'est-à-dire de la génération « d’au dessus », oui, je me poile. Mais Le Big Bazar, le Magic Circus ou Ribes, ou – horreur entre les horreurs – Marc Jolivet, je ne peux pas, pardon. C’est pour moi un mélange entre les fêtes cathos paroissiales en mauvais papier crépon et un humour pseudo libertaire épais, morale communautaire en prime. Les spectacles qu’on organisait pour les fêtes familiales étaient bien plus drôles, bien plus mordants que ces trucs gonflés à l’eau lourde.
Les comiques ou acteurs actuels que j’adore : Gallienne, Lucchini, Virginie Hocq, Lemercier…
Baisers de la pine’up en mode avenir.
PS : dans les années 70, à part Zouc, Claire Bretecher et Sylvie Joly, pas grand-monde me faisait rire.
Ne me dites pas que la famille Bedos ne vous fait pas poiler.
Et attention vos goûts peuvent facilement se transformer en marqueurs idéologiques
Rédigé par : brindamour | 06 mars 2013 à 10:43
Je me fous totalement des marqueurs. L'humour que j'aime le plus: celui de l'autodérision. Savoir se moquer de soi. Or c'est incroyable ce que l'humour post 68 a d'arrogance. Il y a très peu -y compris chez Bedos- d'autodérision. Pas d'ironie sur les Mao, pas d'ironie sur les bienpensants, pas d'ironie sur les ridicules travers des spectacles subventionnés d'intellectuels illuminés, pas d'ironie sur les aléas de la vie en communauté... Seul le Splendide (années 80) est allé voir du coté de l'humour anglais ou italien. Mon royaume pour un Monty Pyton. PS: Guitry ou Oury savaient très bien se moquer d'aux-mêmes. Pas Bedos et encore moins les pré-cités.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 06 mars 2013 à 11:25