Je suis née en 1957 dans les ateliers de l’ACMA. Mon père s’appelait Piaggio. Peinte en ivoire Pépita, je frétillais chez le vendeur quand mon bon maître m’acheta dès l’année de ma naissance. Mon bon maître André mesurant 1m88, c’était sujet de moquerie de le voir s’extirper de ma petite carcasse dans la ville de Boulogne-Billancourt… Mais mon bon maître n’en avait cure et me bichonnait amoureusement. Avec sa femme et ses deux aînés, dans les années 60 il m’emmenait à Oléron. Les petits étaient ligotés à l’arrière et nous voyagions légers. Au bout de 10h de route (je pouvais pousser jusqu’à 80km/h), nous voyions l’océan. C'était le bon temps. Je prenais un gout de pinède. En 1974, mon bon maître décida que j’étais devenue trop fragile et me mit à la retraite anticipée dans un box secret de Boulogne. Je m’y suis morfondue durant 38 ans… Il y a deux ans, à la mort de mon bon maître, son fils aîné décida de s’occuper de moi. J’étais faible, si faible… Il trouva un carrossier dans le Loir-et-Cher et lui ordonna de me retaper. Ce carrossier était un peu le monsieur Boulu des bijoux de la Castafiore, pas pressé. Le 2 mars 2013 était la date de ma première sortie. Je n’en pouvais plus. Mais le fils de mon bon maître ayant lui-même des problèmes de carrosserie ne pouvait aller me chercher. Alors il demanda à son petit frère s’il était capable de faire l’exploit. Il l’adouba chevalier de la Vespa. Le petit frère était très, très débrouillard. Et très, très courageux. Par un froid polaire il arriva dans le Loir-et-Cher, me délivra de ce garage de fortune et me lança sur les routes de Chambord et de l’Orléanais. Nous mîmes 6 heures pour faire 200 km. Dans les villages, je fus acclamée par la jeunesse! Je revivais. Plus qu’un virage, enfin, et j’étais arrivée à Boulogne! Les enfants de mon bon maître me firent fête, toute la famille était réunie pour m’accueillir.
Baisers de la pine’up « le fils aîné de mon bon maître se nomme Ingalls ».
Ps: message spécial à frérot Ingalls: comment peut-on vivre sans toi...
Pour avoir coduit une Trabant, et pas longtemps, je mesure l'explot de faire 200 kms avec cet engin.
Rédigé par : Le Nain | 04 mars 2013 à 10:23
Une mobylette niveau tenue. C'est étrange de voir les films de famille des années 50 qui reflètent l'insouciance alors que les facilités de vie n'existaient pas (couches en tissu, ne parlons pas des serviettes hygiéniques, pas de lave-vaisselle, tortillard pour aller à la mer quand on pouvait y aller, etc etc). Et pourtant, se dégagent des images d'autrefois une joie de vivre, un charme puissants
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 mars 2013 à 18:15
Bonsoir
Je fais des recherches sur la vespa 400, avez vous retrouvez des photos d'époques de cette Vespa? Pourriez vous m'en envoyer pour alimenter ma collection?
cordialement
Steven
Rédigé par : steven | 19 mars 2013 à 20:59