Les notes boulonnaises se succèdent et ne se ressemblent pas. Aujourd’hui, place à une galerie d’art qui mérite un suivi minutieux : Shag, située au 26 rue Mahias à Boulogne-Billancourt. http://s-h-a-g.fr/
En dépit d’études d’histoire de l’art je ressens
souvent un sentiment proche de la lassitude, voire du dégoût devant les travaux
des conceptuels qui trustent le haut du marché actuel. Et rien ne m’horripile
autant que le langage hermético-snobinard des revues spécialisées dans ce
domaine. Chez Shag, point de « conscience du vécu », « d’anomie
de l’universel » et autres « mises à nu d’un espace pour
questionner le rapport ». On n’est pas dans l’épate-bourgeois hors de
prix. La sélection des deux galeristes
est intéressante parce qu’elle est variée et tournée vers la jeunesse tout en
évitant les à-peu-près, les postures qui tiennent lieu de talent ou le malaise
pour le malaise. Les prix sont variables,
mais très raisonnables quand il s’agit d’artistes à confirmer. Je conseille de
jeter un œil sur le site de la galerie pour preuve de ce que j’affirme.
Petit tour des artistes qui m’ont beaucoup plu :
Le Japonais Akinao Saito, informaticien le jour, peintre la nuit.
La jeune photographe Claire Dorn qui arrive à rendre un nu floral et non trivial.
Le sculpteur Romain De Souza (ci-dessus, travail à partir du moulage de pied du danseur Nicolas Leriche)
Plus cher parce qu'assez coté, les photographies de l'Anglais Leon Steele qui mêle travail sur les lumières des robes des bovins ou des équidés avec les ciels en arrière plan - étonnant.
Enfin le sombre univers de François Reau.
Allez y faire un tour (Shag est ouverte le dimanche) ne serait-ce que pour parler avec les tauliers : ils ont une belle voix et parlent très bien de leurs coups de cœur.
Baisers de la pine’up qui a plus que jamais besoin de beauté.
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