blog de Valerie Pineau-Valencienne

Petits malins

Plutot que de concurrencer le géant suédois au chiffre d'affaire indécent mérité de milliardaire, deux très bonnes idées pour customiser le canapé que tout le monde possède. Un canapé Ikea pèche souvent au niveau de ses finitions : tissus sinistre, piètement chromé mochard. L'entreprise suédoise Prettypegs vous propose des piètements fantaisie  pour redonner du tonus à l'inoxydable "Klippan". Pas suffisant? cliquez sur le site Bemz qui fabrique des housses dans des tissus plus intéressants, selon les modèles déjà éprouvés .  

J'aime ces trouvailles: plutôt que  lutter contre un colosse de la déco pas chère, on le parasite...

Exemple : le canapé deux place Klippan est à 179€. Oui, mais il est moche. 

Je vais sur Bemz et je lui choisis cette housse-là (modèle de tissus : Black Classic Ruta Panama Cotton)  
Il reste avec des pieds pas terribles. Je lui adjoins des pieds bois clair (frêne) avec finitions orange, ou le modèle jaune de chez pretty pegs. 

Deux coussin Monoprix plus tard   
mon canapé aurait pu être créé par Andrée Putman. 

Prix total du lifting : 250 €. Mais un canap' à 400 € qui a de l'allure, je prends.

Baisers de la pine'up qui explore les créations du Nord (moi, m'insaller en Belgique? Meuh non)

  

les volutes de Broadwalk empire

Fidèle à mon "Je ne regarde plus la tv pour foutre les journalistes au chômage" (je fais une exception avec France ô pour les jeux paralympiques en ce moment et puis basta), j'ai investi dans les dvd de séries. Suis allée chez Virgin et j'ai dit au vendeur : " Ma série de référence, c'est Six feet under. Je sais, vous ne pourrez pas trouver mieux, mais un truc rythmé avec de tb dialogues et une vraie AMBIANCE..." Il a souri et m'a répondu : "Essayez Broadwalk empire. Terence Winter aux manettes (scénariste des Soprano), Steve Buscemi étonnant en voyasse dorée aux dents longues. Du cousu main." 

 Béni soit Mr Virgin (le vendeur de dvd à la FNAC Boulogne est NUL, faites passer) car la série est en effet pas mal du tout.

L'histoire débute en 1920 à Atlantic city. La prohibition vient d'être votée, les contrebandiers comptent s'en mettre plein les fouilles. le parrain local, Nucky Thompson  habite une confortable demeure, est sapé comme un superbe bourgeois 19e tout en étant le sosie du comte de Paris: sourire avec trop de dents, visage spectral,dégénérescence avérée.  

Les années folles débutent avec une violence de cannibale dans un pays qui n'a pas été ravagé par la Grande Guerre. Nucky tient son monde à coup de paternalisme bien senti. Autour de lui, la cour : le sous-fifre qui vire psychopathe silencieux, le petit frère haineux, la maitresse défoncée à la drogue, le valet germanique, le maire idiot, les feds aux aguets et les gangs de Torrio ou Rothstein fin prêts à le manger tout cru. Tout l'oppose à la candide Mme Shroeder, et pourtant...  

La série compense une relative lenteur par des décors magnifiques. Passez le 1er épisode assez poussif, et plongez dans cette fresque à la fois repoussante et intriguante. Hélas, la série repose trop sur la performance de Buscemi. Les seconds couteaux n'ont pas assez de reliefs et pourraient presque être interchangeables, grosse faiblesse de casting. Mais ça reste comestible.   

Baisers de la pine'up daaaa'ling

Douceur de vivre

Envie de  terrasse au soleil. De profiter de septembre, un de mes mois favoris depuis toujours. Celui qui a vu éclore mon grand amour. Celui de la lumière parfaite. Celui de la rentrée forcément optimiste. Cette force vitale se délitera à l'arrivée de l'hiver, ma saison détestée. Pour l'instant, ne pas y penser, dans un carpe diem volontaire et mordoré. 

Commencer le Barbe Bleue version Amélie Nothomb. Je l'adore, elle a la folie polie. 

Faire des tartes aux mirabelles 

Retrouver les croissants parisiens 

Aller à la piscine vêtue comme si j'allais à l'opéra 

Vivre malgré tout à l'heure de la ville 

Baisers de la pine'up dans sa bulle esthétique

Belle inconnue

Qui est-elle? A vous de trouver.  

Indice : elle fut considérée à son époque comme une des 10 plus belles femmes du monde. Bien qu'étrangère, elle interpréta une héroïne française. Mots-clé : jigsaw, brooklyn, syndicat, Vera Caspary, Steichen

Baisers de la Pine'up années folles

La bourgeoise boulonnaise

que je suis aime s'habiller en ses murs. Ma September issue dans cette bonne ville oscille entre plusieurs lieux: GAP, Lacoste, Elles et Le mouton chic. 

Les collections GAP se suivent et recèlent depuis un ou deux ans des trésors d'élégance.   vous pouvez trouver encore au rayon "fin de série" du magasin boulonnais ces sandales qui sont aussi confortables que d'une épure digne d'Hermès. 

Pour la nouvelle collection, la pine'up oeil de lynx a jeté son dévolu sur   ce blouson de motarde qui ne brille pas et ne sent pas la chèvre,  cette silhouette que j'adore, tant au niveau des couleurs que du pull col en V
   ce pull doux qui pourrait être du Jil Sander
Quoi? Comment? vous n'habitez pas Boulogne? 

Bonne rentrée aux femmes élégantes, c'était en direct de "Jour de Boulogne", la ville des braves gens (hu hu tonton Marcel)

Les vacances s'éloignent, l'urbaine vous salue bien 

Le plus beau des cabans

Celui-là

Baisers de la pine'up qui préfère se protéger dès maintenant des tempêtes à venir

Jeux paralympiques : enfin du sport

Le comble pour moi, c'est de regarder le sport à la télé. J'adore ça, moi la martyr des profs de gym, moi qui ne supporte pas, ne serait-ce qu'une seconde, de faire du mal à mon corps : à chaque fois que j'ai tenté un vague exercice physique (natation, escrime) je n'ai récolté qu'oedèmes et tendinites. En plus, je trouve affreuses les silhouettes trop musclées. Ma définition de l'allure étant "Soyez ou trop mince ou trop gros, mais surtout pas affuté", on ne peut pas dire que je classe les athlètes dans le registre "classieux". SAUF... sauf quand je les vois en action. Là, c'est la farandole de la grâce pure. Avec Ingalls nous n'avons pas loupé une retransmission des JO de Londres. On en a mangé jusqu'à l'indigestion. Par instants, nous avons été émerveillés (natation, athlétisme...). Parfois aussi on s'est ennuyé ferme (tennis de table, waterpolo). 

Bien sur, nous avons suivi les cérémonies d'ouverture et de clôture: elles ont été à l'image de ce qu'est devenu le sport, c'est à dire couteuses,  lourdingues, traversées de courts instants géniaux (James Bond, Mister Bean, Lennon en puzzle, les spice girls marrantes sur leurs taxis) et d'interminables tableaux criards (la campagne anglaise mocharde du début, l'horrible ballet final avec des danseuses déguisées en poulets punks). Un moment de décadence m'as tu vu traversé d'éclairs d'humour bienvenu. Mieux que la morgue pékinoise, mais pas franchement réussi. C'est quoi, le sport via les JO? C'est un marigot de mafia, du dopage à échelle mondiale, un Bolt qui a du s'exercer dans sa chambrette 100 fois à faire la pause de l'arc pour que ses sponsors mettent sa fameuse silhouette sur tous les tee shirts de la planète, des juges russes trafiquant la loi de la boxe de manière éhontée... Pas très enthousiasmant, au final.

Là où les Anglais ont été top, c'est pour les jeux paralympiques: la reine herself y a assisté, les stades sont pleins à rabord, on sent une ambiance qui devrait être celle des valides: ON FAIT DU SPORT POUR SE MARRER, POUR SE DEPASSER, et si ça peut aider à changer les roues usées de la chaise roulante, ce sera déjà pas mal.

J'ai suivi l'haltérophilie (hallucinant), la natation (bravo à Charles Rozoy ) et le judo (très ennuyeux).  

Baisers de la pine'up qui a toujours assimilé la notion de normalité quotidienne à celle de médiocrité (et toc Normal 1er). Une pine'up qui ne félicite pas notre godiche ministre des Sports d'avoir osé un "La France est en retard sur la gestion du handicap". Sans blague, je ne savais pas. 

PS: j'adore Nelson Monfort et Jean-René Godard. il faut des bateleurs un peu hystéros pour donner de la jubilation à l'ouvrage. Un commentateur sportif doit abuser du point d'exclamation.