A l'heure des questionnements (suis-je vendéenne? bretonne? nantaise? nordiste?rien du tout?), un drame atroce me donne quelques pistes: j'ai été bouleversée par la dignité des Norvégiens après la tuerie froidement orchestrée par le diabolique personnage au nom imprononçable. S'il y a une réponse qui me remue, c'est celle des survivants au massacre.
"Nous ne répondons pas au Mal par le Mal comme tu le voulais. Nous combattons le Mal avec le Bien. Et nous vaincrons" : un rescapé du carnage d'Utoeya en Norvège écrit à l'auteur de la tuerie qu'il a "échoué", dans une lettre publiée lundi qui commence par "Cher Anders Behring Breivik".
"Tu crois peut-être que tu as gagné. En tuant mes amis et mes camarades, tu crois peut-être que tu as détruit le parti travailliste et les gens à travers le monde qui croient en une société multiculturelle", écrit Ivar Benjamin Oesteboe, 16 ans, qui a perdu cinq amis dans la fusillade.
"Sache que tu as échoué", lâche-t-il dans sa lettre publiée sur Facebook et reproduite lundi par le journal norvégien Dagbladet. "Tu te décris toi-même comme un héros, un chevalier. Tu n'es pas un héros. Mais une chose est sûre; tu as créé des héros. Sur Utoeya, en cette chaude journée de juillet, tu as créé certains des plus grands héros que le monde ait jamais porté, tu as rassemblé toute l'humanité", écrit l'adolescent.
Je viens d'apprendre que Breivik souhaite être expertisé par un psychiatre japonais, selon lui plus à même de le comprendre qu'un Européen. Je ne sais pas ce que sa cervelle de criminel attend des Japonais, mais le calme, le courage et la dignité nippone après le drame de Fukushima sont aussi des sentiments qui ont créé beaucoup de héros.
Baisers de la pine'up "Seigneur, pardonne-lui, il ne sait pas ce qu'il fait".
Un peu de sang romain aussi, peut-être, de celui des débuts de la République.
"Je suis citoyen romain, on m'appelle Caius Lucius. Ennemi, j'ai voulu tuer un ennemi et je ne suis pas moins prêt à recevoir la mort que je ne l'étais à la donner. Agir et souffrir en homme de coeur est le propre d'un romain, et je ne suis pas le seul que ses sentiments animent. De nombreux autres après moi aspirent au même honneur. Apprête-toi donc, si tu crois devoir le faire, à combattre un ennemi à chaque heure du jour. Tu rencontreras un poignard et un ennemi jusque sous le vestibule de ton palais. Cette guerre, c'est la jeunesse de Rome, c'est nous qui te la déclarons"
Tite-Live sur Mucius Scaevola
Rédigé par : Le Nain | 02 août 2011 à 12:31
S'amusait-on plus dans la Rome Antique ou au Moyen-Age?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 03 août 2011 à 11:27
Pour qu'il y ait des jeux, il faut qu'il y ait des villes. Les villes du Moyen-Age sont très réduites au moins jusqu'au XIIIème siècle, hors Italie où elles se développent beaucoup plus tôt. Les amusements ne sont donc pas les mêmes, après les jeux de la Rome antique (175 jours à Rome sous Marc-Aurèle), les fêtes seront religieuses, avec des débordements comme la fête des fous. Puis viennent les foires, les mystères qui feront renaître le théâtre. Il faudra attendre les matchs sportifs pour voir autant de monde contempler un jeu dans une même enceinte.
Rédigé par : Le Nain | 03 août 2011 à 14:47
Vous venez de me donner la clé de pourquoi j'aime les villes, et je vous en remercie, sans ironie aucune.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 03 août 2011 à 14:50
Valérie, n'oublie pas Alphonse Allais et son idée de génie d'installer les villes à la campagne !...
Rédigé par : Dominique | 03 août 2011 à 21:16
Bienheureux homme... et Tristan Bernard sur la campagne : "Le jour j'm'emmerde, la nuit j'ai peur"
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 03 août 2011 à 21:44