J'ai retrouvé toutes les amies du collège. Les rares que j'aimais bien. Cinq ou six, pas plus, et encore, l'une remplaçant celle qui était renvoyée mutée ailleurs. Championne du tête-à-tête, j'ai toujours négligé les bandes. Ça n'a pas changé. Mais retrouver Dorothée a été spécial : Dorothée, charme persan et insolence masquée, fut l'amie décrite dans Une cicatrice dans la tête à l'époque de notre 6e. Je me souviens d'une enfant très vite poussée, sensible et aux aguets. Elle se rappelle une gamine bien élevée, mais à part. Dorothée est restée superbe et généreuse. 35 ans sans nouvelles... Et le constat de vies assez semblables - à chacune ses échecs, ses joies, ses reconstructions et son Ingalls. Mais aussi... à chacune sa descendance. Et si je vivais petite dans un environnement très équilibrant, choyée par des parents qui s'aimaient et qui m'aimaient, l'enfance de Dorothée fut nettement plus exposée. C'est dire son mérite d'avoir éduqué un amour de jeune fille. Nos enfants ont les mêmes âges... Et la même gentillesse.
Dînant hier soir pour la première fois chez Dorothée, j'ai découvert sa fille et oui, des adolescentes ni dans le trop, ni dans le pas assez, cela existe. J'ai rarement vu une jeune fille aussi saine, aussi exquise, aussi charmante que Victoria. Extravertie sans être piaillante. Pudique sans être figée. Ravissante sans arrogance.
A un dîner sous les étoiles, et aux amitiés qui révèlent à quel point elles ont toujours été évidentes.
Baisers de la pine'up charmée par une certaine cohérence affective...
Et vous? Avez-vous dans votre besace de belles connaissances du temps passé qui réussissent l'examen des retrouvailles?
Une belle note dans laquelle je me retrouve, entre championne du tête à tête et les belles retrouvailles au bout de 35 ans également. L'amitié retrouvée , de vieux souvenirs partagés, une vie à raconter. Et tout parait si évident...
Rédigé par : Patricia | 09 juillet 2011 à 16:13
C'est troublant, mais c'est vrai : plus encore que la complémentarité (et pourtant, Dieu sait si j'ai besoin de me frotter à des êtres très différents), ce sont les similitudes de caractère (surtout pas les similitudes sociales) qui soudent mes relations et les fidélisent...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 09 juillet 2011 à 16:36
Et les différences sociales enrichissent tellement :)
Rédigé par : Patricia | 10 juillet 2011 à 14:40
@ Patricia:
par exemple Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn ?
Ou ce dernier avec Nafissatou Diallo ?
Foin d'angélisme, regardez nos belles cités et les différences culturelles !...
Rédigé par : Dominique | 10 juillet 2011 à 20:36
Aucun angélisme, Dominique ( et pitié, je ne supporte plus cette histoire). Mais je suis incapable d'être heureuse sans différence.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 10 juillet 2011 à 22:18
les differences culturelles nous enrichissent, les differences sociales nous ouvrent les yeux soit sur nos chances soit sur les inégalités. Lorsque les "parisiens" viennent dans le Sud-ouest, alors là que de differences...bienvenue à eux quand meme!!!
Rédigé par : isa | 11 juillet 2011 à 11:13
Bienvenue dans mon monde de sangs mêlés (à Paris ou ailleurs); ta halte Sud-Ouest m'a l'air assez tentante, Isa...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 11 juillet 2011 à 13:41