Je n'étais pas une fan. Mais j'avais tant aimé l'album Back to Black... Je n'étais pas trop au courant de ses errances. J'avais été cependant scandalisée qu'on puisse, de son vivant, oser parier sur sa durée de vie. J'ai lu beaucoup de choses ici et là sur la chanteuse. L'article qui m'a le plus intéressée fut celui de Nicolas Ungemuth dans le Figaro pépère de cette semaine. J'ai cherché sur le ouèb comment le retranscrire ici, je ne l'ai pas retrouvé et j'ai la flemme de le recopier. Ungemuth (un patronyme digne des scénarios de Goscinny) traite le fameux "club des 27" de niaiserie sensationnaliste et met à mal la mythologie de la soi-disant écorchée vive pour mieux souligner son grand talent. En la débarrassant des oripeaux de la mal aimée, il la sacre reine de l'émotion. Son article sent le chagrin, pas la pitié. Exactement ce que j'avais envie de lire.
j'ai réécouté Back to Black en cherchant fiévreusement sur Google comment me procurer d'autres articles d'Ungemuth. Mais le critique ne propose pas sa verve gratos... Je suis tombée sur son analyse de Gainsbourg à laquelle je n'ôterais pas une virgule. J'ai appris, candide parmi les candides, que cet article avait fait scandale et qu'il s'était attiré de solides inimitiés. Pas la mienne, j'ai toujours pensé que Gainsbourg était un brillant épate-cancre, pas un génie.
Si sur Google il est quasi impossible de lire la prose d'Ungemuth, sa photo est disponible ainsi que certaines interviews. Il a une tête ronde, des yeux clairs quand il ne les cache pas sous d'épaisses ray ban, le sourire en option et un dandysme limite... gainsbourien.
Cramponnée à la voix d'Amy, je contemple ses photos de mariage. Elle ressemblait à un sombre lévrier, maigre et grave, collé à un jeune homme au visage poupin. Certains toxicos ont des tronches de premiers de classe. Pas elle.
Baisers de la pine'up en mode alto
ps : Garageland sera une de mes prochaines lectures. Je sais, j'ai du retard.