Autant l'avouer en préambule : mon étanchéité n'est pas franchement formidable. Ça ne risque pas de s'arranger avec l'âge, mais je reste tout de même dans une période qu'on pourrait qualifier de pré-Reiser.
Le pire prout de mon existence...
Souvenir :
Les gamins sont petiots et je fais ce que toute mère célibataire endure en période estivale : les voyages organisés. Je choisis des destinations pas trop loin de l'Hexagone (donc pas terribles) qui promettent des rires, des enfants se battant à coup de mayo Amora dans des cantines améliorées, une sorte de colo pour adultes et gamins où ces derniers s'amusent comme des petits fous tandis que je compte les minutes me rapprochant de la fin de ce calvaire. Parfois, Une esseulée de mon espèce, que mes lunettes noires et le pavé littéraire que je tiens dans la main ne rebutent pas, tente un embryon de conversation. une fois sur une il s'agit d'une femme pensant trouver parmi la meute des pères divorcés, celui qui aura la chance (le courage ?) de la cueillir et plus si affinités, ce dont, à l'époque, je me contrefous. D'autant qu'il y a bien une chose que je sais : JAMAIS je ne trouverai d'individu comestible dans le troupeau braillard, survolté et faussement joyeux qui m'encercle.
Dieu merci, le spectacle final sonne le glas de ces vacances d'épouvante (ma fille joue une esclave dans une resucée des 10 commandements, elle distribue des sourires épanouis aux coups de fouets en papier crépon des Égyptiens - peu importe, on ne voit qu'elle). ENFIN ! ENFIN, c'est l'heure (très) matinale du départ. Nous sommes fourgués dans le charter de retour, je respire et macère dans un petit déjeuner englouti trop vite. Impossible d'aller aux chiottes dans un avion, et pourtant, ça urge.
Arrivée dans la file d'attente de la douane française, c'est trop, impossible de retenir la secrète flatulence qui me tenaille depuis trois bonnes heures. Perdue dans le brouhaha elle explose sans bruit. Mais ses dommages collatéraux aux relents de souffre pur envahissent la salle à la vitesse de mon ADSL.
Une malheureuse enfant gémit derrière moi : "maman, ça pue !
- Tais-toi, Alice, on est presque arrivées. "
Je me retourne, l'air surpris et excédé. De quoi se plaint-elle, non mais, elle les a eues, ses vacances en technicholor ? La fin sera en odorama, mais c'est pas grave, non ?
- Maman ! Je vais m'évanouir !
Après avoir lancé un œil noir à la gamine, je franchis la porte magique dans une mauvaise foi sans égal.
Des années après : eh oui, pauvre petite : c'était bien MOI !
Et vous ? Maitrisez-vous vos sphincters façon anus d'acier ?
Je suis juste écrasée de rire devant ce prout en 4 dimensions !
Rédigé par : Cath | 03 juillet 2010 à 16:44
alors là !! prout prout et prout...
Rédigé par : Linda.S | 03 juillet 2010 à 17:58
Quatre amis discutent entre eux.
- Le premier : Moi quand je pète, personne ne l'entend !
- Le deuxième : Moi quand je pète, ça ne sent rien !
- Le troisième : Moi quand je pète, personne ne l'entend et ça ne sent rien !
- Le quatrième, s'adressant au troisième : Ben pourquoi tu pètes alors ?
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 03 juillet 2010 à 19:32
Non mais, cela se nomme des "Marie-Louise"! Mes filles ne "pètent" pas, n'ont pas de "gaz" ou de "fluctuation" mais des "Marie-Louise" qui se perdent ou se manifestent discrètement.
Rédigé par : Helene | 04 juillet 2010 à 11:50
C'est suspect ce billet ...
Rédigé par : Dominique | 04 juillet 2010 à 19:47
Te revoilà ? eh ben je t'annonce que j'ai mis moins de deux secondes pour saisir ton jeu de mots (je m'améliore !)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 juillet 2010 à 19:55