Décrire les couchers de soleil de Kertrouduc est impossible ; un ciel à la Turner envahit la mer, peuplée d'ilots et de récifs, de caps et de presqu'iles qui se mettent à dorer lentement, à rosir telles de délicates jeunes filles.
Décrire l'ambiance qui y règne, c'est décrire la famille : des cousines que je connais depuis le jardin d'enfance et dont la proximité générationnelle permet une complicité immédiate.
A Kertrouduc, non seulement il fait bon venir se ressourcer, mais il fait aussi bon venir s'y (re)marier : les vieilles dames se (re)casent parait-il à toute allure. A peine une sémillante veuve pointe le bout de son nez qu'elle est "en main" (dixit les cousines).
Et quand le Breton est beau... il est extraordinaire (voir le très antipathique Miossec) : yeux bridés gris fer, front granitique, joues creuses, pommettes saillantes et large bouche aux lèvres serrées.
A bon entendeuse, salut.
Si vous épousez un Breton, sachez qu'il considère qu'un repas sans patates et sans café est un repas pourri, presque une offense.
Sachez aussi que Kertrouduc N' A PAS DE POISSONNERIE (un comble) mais regorge de bons fournisseurs, dont une pâtisserie qui est une vraie tuerie (allo, dr Dukan ? j'ai croqué dans le kouign aman de ma fille ).
L'hôtel de Kertrouduc où je séjourne possède une vue sublime, un accueil chaleureux (la dirlo est mon amie) et un restaurant de premier choix.
Les tourteaux de Pentrouduc (la pointe de Kertrouduc) sont les meilleurs du monde !
Enfin, si vous voulez une table accueillante, le restau Ty P.. appartient à la femme d'un cousin.
Mais sur la plage du K..., il existe aussi de délicieuses paillotes qui servent de bien bonnes langoustines.
Si vous êtes branché nuits torrides, le cds (café des sports) sert alcools divers et variés jusqu'à pas d'heure - si le spectacle de créatures à l'âge incertain dégobillant sur leurs pompes ne vous rebute pas, l'endroit est pittoresque.
Mais j'ai brièvement quitté Kertrouduc : et dans le train du retour, j'ai eu pire que des bébés brailleurs dans le compartiment : des gens qui revenaient des vieilles charrues et qui ont beuglé leurs souvenirs avinés de Morlaix au Mans !
Pas de panique, je retrouve ma brebre demain, avec des nouvelles plus fraîches. Et pour faire plaisir à Gondolfo : voici son château du Taureau ! (non, non, le taureau n'est pas mort, il b... encore)
Baisers de la pine'up en marinière, qui assistera demain au dernier voyage du sapeur Camembert avec émotion.
Hervé va être jaloux de Miossec !...
Rédigé par : Dominique | 20 juillet 2010 à 20:05
Sois sans crainte ! j'ai bien plus d'admiration pour Hervé que pour le Breton hâbleur !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 20 juillet 2010 à 20:06
Vous m'avez tellement donné envie de Bretagne, vous mes blogueurs préférés qui y passez vos vacances, que je me suis acheté un pot de crème de caramel au beurre salé. A la louche !!!
Rédigé par : Caritate | 20 juillet 2010 à 22:14
Caritate, vas-y ! tu as de la réserve !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 juillet 2010 à 00:09
Au fait le Sapeur Camembert était-il coulant ou ferme ?
Quoiqu'il en soit, fermez bien la boîte !...
Rédigé par : Dominique | 21 juillet 2010 à 13:58
Les funérailles du sapeur furent dignes et sans tristesse ; à son image. j'aimais beaucoup, beaucoup mon beau-père, père d'Ingalls, qui a tj fait preuve d'un courage incroyable ds la maladie. Qu'il repose en paix, et qu'il se marre aussi un peu, Là Haut
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 juillet 2010 à 16:00
Dans ton précédent portrait du "Sapeur Camembert" je t'avais évoqué la chanson de Brassens "L'ancêtre".
Dans ses chansons "funéraires", il y a aussi le magnifique "Pauvre Martin".
Et pour son alter-ego Jacques Brel "J'arrive" et "Le dernier repas".
Meileures pensées à toi et ton homme.
Rédigé par : Dominique | 21 juillet 2010 à 21:40