blog de Valerie Pineau-Valencienne

Par ici les bonnes phrases

 On connaît le célèbre « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés  de fromages ?"

Qu'on peut enrichir de :

"Rappelez-vous que jusqu’à nouvel ordre nous sommes trop faibles pour ne pas être intransigeants"(1940)

« La susceptibilité, c'est l'orgueil des imbéciles ».

« Quand on est ministre, on ne se plaint pas des journaux. On ne les lit même pas. On les écrit ».

  « Je vais répondre à une question qui, au fond de la salle, ne m'a pas été posée. »

« Voici ma femme, mon général. C'est une vraie gaulliste !

- La mienne, cela dépend des jours... ».

« Mon seul rival international,  c'est Tintin. Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s'en aperçoit pas à cause de ma taille. »

"je ne vais pas mal, mais rassurez-vous : un jour je ne manquerai pas de mourir"

"La démocratie n’est supportable qu’à une condition : avoir la majorité "

"Après ma mort, on dressera une grande croix de Lorraine, derrière ma maison. Et comme il n’y a personne par là... elle incitera les lapins à la résistance."

"I am France !" lance-t-il à un Churchill exaspéré

- "Non ! vous n'êtes pas la France !

- Si je ne suis pas la France, alors pourquoi discutez-vous avec moi ?"

« Mon Général, C’est moi qui vous ai marié en 1921 !

- Rassurez-vous, Monsieur le curé, je ne vous en veux pas ! »

Après sa rencontre avec un compagnon de chambrée du 33^e R.I., devenu cultivateur dans le Calaisis : « Le brave Jules a pu constater que la grande asperge (un de ses surnoms) est devenue une grosse légume ! »

"Il est vrai que, parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir."

"Recevoir un grand nombre de journalistes est un plaisir. Un petit nombre, un ennui. Mais un seul d'entre eux est un vrai supplice."

Quand je pense qu'on disait que le Grand Charles n'avait pas d'humour...

A vous, Winston :

Lady Astor : "Mr Churchill, si j'étais votre femme, je verserais du poison dans votre café!

- Et moi, Madame, si j'étais votre mari je le boirais !"

"Je suis prêt pour ma part à me présenter devant le Créateur. Mais Lui, est-il préparé à cette épreuve ?"

" Un discours improvisé a été réécrit trois fois "

"Certains considèrent le chef d’entreprise comme un loup qu’on devrait abattre ; d’autres pensent que c’est une vache que l’on peut traire sans arrêt ; peu voient en lui le cheval qui tire le char."

" Agissez comme s'il était impossible d'échouer. "

Au général de Gaulle, son meilleur ennemi, qui raille son élégance de dandy: " Tout le monde ne peut pas s'habiller en soldat inconnu. "

"In Great Britain, governments often change their policies without changing their men. In France, they usually change their men without changing their policy."

"La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement - à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

 (Alors qu’on lui demandait quelle devait être la principale qualité d’un politicien)

"C’est la capacité de prédire ce qui va arriver demain, le mois prochain, et l’année prochaine - et, après, d’expliquer pourquoi cela ne s’est pas passé."

" Le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen."

Charles ou Winston ? je prends les deux (d'ailleurs je fume des Craven comme Charles avant qu'il n'arrête et Ingalls lui, clope des... Winston)

Pour finir, un discret hommage à ces dames.

 
Yvonne de Gaulle répétait qu'elle pouvait bien mourir n'importe quand, mais pas le 9 novembre, car "c'est le jour de la mort du Général". Sa prière a été magnifiquement exaucée : elle est morte le 8 novembre. 

Quant à Lady Clementine Churchill, je lui chipe ses grand yeux
Pour finir, deux images d'amoureux :

(ds le couple Churchill les coups de canifs étaient permis et encouragés alors que chez les  Français- la France, Môssieur, LA FRANCE! - JAMAIS D'LA VIE !)

Rubrique mariage :

Winston démarre le premier (1908)  

Charles le rejoint en 1921
Pour mes fidèles lectrices, quelle est votre robe préférée ?

baisers de la pine'up éternelle fiancée

Ma déclaration

Il venait d'avoir 50 ans il était beau comme un enfant, fort comme un homme...

Aujourd'hui, anniversaire d'Ingalls.

Alors, pépère, ça te remue, le demi-siècle ? Un peu. 

Ce n'est pas l'apparence qui t'ennuie (bienheureux homme, tu t'en fous), pas la santé (ton dernier checkup est étonnamment bon en dépit des clopes/ alcool), c'est le bilan : tes 50 piges sont le miroir des échecs/réussites et TU DÉTESTES ÊTRE MIS DEVANT UN FAIT ACCOMPLI.

J'ai essayé de te faire rire : "veine, chéri ! tu es né le même jour qu'Howard Hawks et Benny Goodman"! (je t'ai caché les autres noms, comme Agnès Varda et Elise Lucet-tête-à-claques).

Tu m'a rétorqué que j'étais une geek malade. Je suis allée voir les célébrités nées le même jour que moi. A part Linda lovelace et Rod Stewart, pas grand monde et pas celui que j'espérais. 

Alors, mon amour, je profite de ton absence pour geeker un peu mais je te le promets solennellement : dès que tu reviendras, je résisterai héroïquement à aller musarder sur la toile.

Parce que tu le vaux bien. 

Tu es l'homme qui me fais marrer. Tu es simple. Tu as bon cœur. Tu es stupéfiant de beauté et tu t'en tapes le coquillard. Tu es sensible. Tu n'as pas d'ambition démesurée, tu travailles comme un fou, tu es sous payé et honnête. Tes colères (froides) ne durent pas longtemps. Tu pardonnes si vite (bien plus vite que moi, la rancunière). Tu es sapé n'importe comment et ça te va (vieille chemise, vieux jean, vieilles pompes et au final, on ne voit que ton sourire). Nous avons souvent les mêmes goûts, les mêmes indignations, les mêmes enthousiasmes.

Et ta tendresse ! Elle comble la mienne. 

Tu aimes la musique. Tu peux écouter Brassens des heures entières. Ou Led Zep. Ou Ibrahim Ferrer. 

Ça m'embête un peu que tu n'aimes pas les Beach Boys...

je t'embrasse, toi qui me console et me réjouis, toi que je rends heureux (si tu le dis)

Bon anniversaire et qu'ils soient suivis de nombreux autres, homme de ma vie, qui ne ressemble pas du tout à Ingalls, non, physiquement, tu serais plutôt un mélange de Lee Marvin
et de Zizou

hulot hulot hulot, mamie, oncle Régis et tante Odette

Roland Garros m'évoque toujours CECI : un jour, un hurluberlu est arrivé au village de Saint-Marc sur Mer (Loire-Atlantique). Il demanda à certains de ses habitants de faire de la figuration dans le film, "Les vacances de monsieur Hulot". Ce dut être un bel été pour la famille paternelle qui peuplait l'endroit. Le petit garçon adorable que vous voyez à l'écran est mon oncle Régis. A présent il vit une retraite heureuse avec son épouse à Arzon. Il a gardé son visage de gamin heureux, et ses cheveux roux sont à peine clairsemés (le gène carotte est bien représenté ds la smala nantaise). D'ailleurs les Tati avaient invité Régis en juin dernier pour la cérémonie de la version remasterisée du film. A-t-il reçu à cette occase le vélo que Tati lui avait promis ?

Papa et son cousin Patrick sont deux silhouettes qui poussent la guimbarde d'Hulot à un instant du film (pas sur cet extrait)

Les deux brunes qui jouent contre Tati sont respectivement ma grand-mère et ma tante Odette qui a un p'tit quéqu'chose d'Arletty : c'est elle qui raloche après la partie, avec ses lunettes de soleil sur le nez. Elle avait presque un vrai rôle ! le seul parlant du film (Odette avait l'accent parigot et la gouaille qui va avec.) Tante Odette et mamie sont mortes, il n'a pas très longtemps. Mamie allait avoir 100 ans. Elle adorait son prénom, "Madeleine", car elle disait que Ste Madeleine avait beaucoup péché puis s'était repentie (je crois que les péchés de Madeleine la mettaient en joie et qu'elle était ravie que sa sainte ne fut pas une de ces vierges ennuyeuses).

Devant ces image d'un autre temps, le sourire s'épanouit mais le cœur se serre.

Baisers de la pine'up cinoche

Si Petro va, Aravane passe

Ce soir, point besoin de préparer le dîner (c'est déjà ça de gagné) tant Ingalls est coincé devant la télé à mater deux folles furieuses légères et court vêtues gifler le cours Philippe Chatrier de Roland Garros. "Dieu qu'elle est vilaine, murmure Ingalls en parlant de Petrova
J'approuve, mielleuse : "et son sponsor : il la déteste ou quoi ? cette jupette bleue coincée dans un short cycliste..." Aravane Rezaï,
en lamé oriental, balance des volées de fusée en fond de cour et les joueuses se dardent des regards haineux, comme si leur vie en dépendait. Je crois que ça excite un peu Ingalls...

A l'heure où j'écris, les jeunes femelles n'ont pas terminé leur bras de fer. Mais comme nous sommes proches des cours, j'entends le son avant l'image tv.

Sadique, je dis à Ingalls : "0/40, hé hé !"

C'est une balle de match pour Aravane, je vous laisse. Et merde, elle perd son avantage. On reprend  ; stop je repars : balle de match numéro 3...  eh non, égalité. C'est l'heure bleue, elles doivent être mortes de fatigue. Quand je pense que j'ose geindre avec mes minables problèmes de santé/régime... Quand je pense que j'aurais pu avoir des parents terribles qui m'auraient inscrite à   l'école Bolletieri dès mes 4 ans. Joie, il n'en est rien. 

Le sport, c'est du fascisme : saviez-vous qu'il existe une joueuse russe qui s'appelle Dementieva ? j'ai cru que c'était un pseudo SM. 
Et la foule, déchaînée qui hurle n'importe quoi... et la Française au souffle court, qui halète, nerveuse et tendue face au Panzer blond...

Avant de me retrouver devant un festin tofu-crevette (je n'ai rien prévu pour Ingalls, la question de notre mariage imminent risque de rester ouverte) je vous signale un film très bon, d'une fantastique actrice-réalisatrice des années 50 qui s'appelait Ida Lupino
(une très très grande dame)  ; j'ai voulu écrire un livre sur sa vie mais chez Plon, à l'époque, on m'avait ri au nez.

En attendant, si vous tombez par hasard sur "Hard, fast and beautiful" (histoire d'une jeune championne de tennis manipulée par sa mère),  ne le loupez pas.

Baisers rouge de terre batture, puiffff 6/6 dans la dernière manche... Ingalls est suspendu au résultat...Tacatacatacatacatacata j'entends son cœur qui bat.

Oui, Mon cher Patrice,
c'est pas possible qu'Aravane s'en aille ! 7/7 : partie arrêtée pour cause de nuit tombée.

Ingalls va-t-il pouvoir dormir... Il faut caravane passe comme ça petrosenva

Mange, pied-tendre !

Et broute, corne verte ! Et bouge pas, dude !

Deuxième jour de régime, l'état agressif pointe. J'ai tout fait comme ils disaient : que des protides, que de la flotte.

J'ai même vécu un traumatisme aujourd'hui en mettant un pied dans la boutique pour hamsters de luxe, je veux parler du magasin bio de ma bonne ville. A l'entrée, un très intelligent clodo avait élu domicile :  bon plan, il buvait du coca light en tenant son gobelet ; tous les bobos blêmes se sentant obligés de lui filer une petite pièce, je suis sûre qu'il a amassé un pactole. Je n'ai pas échappé à la règle, et il m'a remercié chaudement, l'œil moqueur, resplendissant de santé. Clodos tout le pays, les magasins bio, c'est l'avenir.

Bilan : pour un petit panier de graines variées, quelques adjuvants drainant, plus deux saumons fumés - j'y ai droit - j'ai déboursé la coquette somme de 100 € ! la moitié d'un plein chez Carrefour et pour une ridicule barquette ! Je comprends mieux l'air verdâtre des crétins qui sortent du magasin et le regard narquois du clodo.

Le pire est que j'étais tellement ahurie par le montant que j'ai payé !

De retour dans la cuisine j'ai voulu amortir de ce pas cette somme indécente. J'ai donc joyeusement mitonné mon premier gâteau light : des muffins au son d'avoine parfumés à la fleur d'oranger. Dans le bouquin, c'était rapide. Je saisis pourquoi : c'est INFECT. 

En avalant cette saleté j'ai repensé à Lucky luke et à Averell bouffant son savon.

Ingalls m'a demandé d'où venait cette curieuse odeur.

- du four ! et t'as intérêt à goutter."

Y a pas à dire, un régime, ça vous rend dingue. Des barbelés sur la prairie ? la pine'up pense viande, mange viande, EST VIANDE.

Et ne me parlez pas de sport : comme disait l'exquis professeur je-ne-sais-plus-le-nom dans "les colline noires" : "monter à cheval ? dans le temps, j'avais un oncle qui pratiquait l'équitation à Vienne".

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Dans le temps, ma tante faisait le grand écart.

baisers d'une pine'up qui frôle l'énurésie.

Lamictal et éruption du Karamako

La coquetterie peut amener à faire des bêtises, jugez-en : pendant de longues années, j'avais une épilepsie stabilisée par un bon vieux médicament, la Dépakine. 
Mais un jour, j'ai rencontré Ingalls.  La dépakine, comme de nombreux anti dépresseurs (les antiépileptiques sont souvent employés pour les troubles dépressifs car ce sont des régulateurs d'humeur, d'où mon caractère très avenant) DONNE FAIM.

C'est son seul effet secondaire (pour moi) mais il est de taille. Lentement je me suis prise à rêver d'un médoc  qui contrecarrerait les  boulimies nocturnes, me redonnerait une silhouette mieux dessinée sans trop d'efforts.

Le neurologue consulté me proposa le lamictal, très bon médoc quand il est toléré, et qui n'est pas un ouvreur d'appétit. Mais... c'est un médoc difficile à mettre en place, on risque dans 1 cas sur 1000 (et 1 sur 300 quand il s'agit des enfants) une réaction cutanée qui, si on prolonge le traitement, peut devenir très grave (brûlure et nécrose de la peau) .

Il a  fallu d'abord une période de sevrage, Dépakine et lamictal
ne faisant pas bon ménage. Après une longue transition avec  un rivotril sympathique mais un peu abrutissant, j'étais fin prête pour m'inoculer le lamictal. On y est allé mollo : 25 mg pendant deux semaines, puis 50 pendant deux autres -je devais arriver à 200 au mois de septembre.

Hélas, un incident survint : mercredi soir, les pieds me démangeaient horriblement. "juste un bon pied d'athlète" ai-je pensé. La nuit fut insupportable et au réveil, les mains aussi étaient recouvertes de plaques rouges urticantes et ma bouche (elle est fine et ourlée) n'était pas sans ressembler à celle d'Angelina
(ou la marionnette de Johnny, au choix). Affolée, me voyant déjà aux urgences dans un état d'écorchée vive, j'ai appelé le neuro. Verdict : arrêt IMMEDIAT du traitement. Heureusement, je suis encore couverte pas le rivotril, 
mais retour à la case départ : revoilou la Dépakine, mon plus fidèle allié que je vais devoir reprendre d'ici une dizaine de jours, quand le poison aura quitté cette enveloppe charnelle magnifique mon corps. J'avoue, gros découragement. Heureusement qu'Ingalls me regarde avec concupiscence (remember la grosse bouche) parce que le moral est un peu entamé. On a réussi hier à rigoler, surtout quand je lui ai dit que j'étais impropre à la consommation pour cause de prurit - un mot affreux, un truc à faire débander le pire obsédé sexuel.

Suis rassurée car : arrêt brutal du traitement = le danger est passé.

A présent, moi qui me moquais de ces dames, un solide régime s'impose. Le retour au médicament originel l'exige. Pourquoi ? parce que je ne veux pas avaler trop de médicaments, et qu'ils sont proportionnels au poids. Ergo, si je grossis trop, j'aurais plus de dépakine-donc-encore-plus-la dalle-donc-je-grossirai-donc-on-m'-en-collera-tj-plus-donc-un-jour-je-ne-passerai-plus-les-portes.

Alors je suis depuis aujourd'hui un régime protéiné sur les conseils avisés de ma cousine finistérienne (une liane celtique). J'ai droit à tout sauf aux légumes, aux fruits, au pain et au vin. Barbaque et poissons à volonté et, j'imagine, haleine de coyote durant une semaine. Qui vivra verra mais la pine'up est déterminée.

Baisers de la
qui prend son mal en patience en rêvant à demain et à son rendez vous AVEC LE PRODUCTEUR (penser à prendre des chewing-gum  haleine fraîche)

ps : que ceci ne décourage pas les candidats au lamictal. Cela reste un excellent traitement et je connais des personnes sur lesquelles la réussite est totale. C'est juste que mon teint de pèche (j'ai une peau sublime) est un peu trop... fragile.

Spécial Frieda : créatures célestes

En me baladant sur le meilleur blog de mode de France et de Navarre

http://www.doucementlematin.com/ 

j'ai jubilé devant les palmes décernées par Frieda l'écuyère aux pires vautrages modeux de ces dames du cinéma lors du dernier festival.

Réponse de la pine'up à la bergère : celles qui ont réussi l'impensable, c'est à dire faire une apparition sensationnelle sur tapis rouge. Top ten de tous les temps :

Biche ou cygne noir ? Julia Roberts remporte la palme 2001 haut la robe.

Mélanie Doutey aux Césars 2010 parce qu'il faut une Française et que j'aime les fourreaux. Surtout les rouges. (Elle sourit cucul sur la photo mais j'en ai vu une autre interdite à la copie sur laquelle elle est ravissante)

Parce que c'est La Hayworth. Qu'on est en 77 et qu'elle a un début d'Alzheimer. Elle reste splendide (le caftan à un certain âge, c'est parfait) et seul son sourire un peu triste traduit l'égarement. 

  Parce qu'elle fut à tomber

Même constat pour Cardinale (et idem pour le caftan ci dessous)

Quand Scarlett copie le glamour des années 40, on retient son souffle.

La Cruz, Bambi aux cheveux dénoués... 

Et puis il y eut Carole Lombard, une des actrices les plus élégantes du monde (qui jurait comme un charretier et était adorée par les techniciens sur les plateaux), morte dans un accident d'avion à 30 ans. Élégante à vie, donc  

Une seule arrive à passer l'épreuve actrice enceinte sur tapis rouge. Elle.

(Me faire penser à copier ses vêtements pour l'été...)

Avec les deux dernières un problèmes se pose : elles sont si "stunning" que même dans un sac à patates elles sont inoubliables...

Ce n'est pas exactement un "red carpet" mais on va faire comme si. Et comme disait de Gaulle (qui avait très bon goût, tante Yvonne jeune n'était pas mal du tout) : "cette jeune femme a une simplicité de bon aloi".

Et bien sûr, l'étoile dans sa radiance éternelle, si étourdissante que les agences de mannequins à ses débuts n'en voulaient pas : on ne voyait plus la robe photographiée, on ne voyait qu'elle...

Bons baisers de Marilyn Bardot

Dans ma cosmogonie portative

PARTAGER...

J'ouvre mon crâne régulièrement pour en extirper ce qui m'obsède, ce qui me réjouis, ce qui me transperce. Ce qui m'a structurée.

Voila en effet à quoi sert un blog : à faire partager sa passion pour la vie et/ou une sensibilité à son tragique, à ses infinies possibilités d'échec. 

Les blogs que je consulte avidement sont tous très écrits. Je n'aime pas qu'on me rebalance sur Youtube ou autre Dailymotion pour visionner tel gag ou telle chanson, d'où mon utilisation d'images plus que de liens. Je préfère celles et ceux qui mouillent leur chemise et analysent leurs choix.

Et pourtant ma culture et, je crois aussi, mon écriture sont plus visuelles que mélodiques. J'avoue une incapacité à écouter vraiment. Ce qui est étrange car j'ai l'ouïe fine et un regard de myope. Non que je sois indifférente à la musique mais entre un concert et un film, je choisis immédiatement le second. Le spectacle du cinéma me procure une émotion plus fulgurante encore qu'une chanson.

Mes rêves sont souvent muets mais saturés de Technicolor.

Un livre, un film, et encore un livre... les ritournelles de mon plaisir.

Un livre : au hasard, "Une prière pour Owen", d'Irving.
Si je pouvais, si j'arrivais un jour à passer de façon aussi simple, aussi évidente d'une scène poignante à un passage comique qui enraye le sentiment de malaise... Irving, dont je n'aime pas tous les romans, m'a beaucoup marquée. "Une prière pour Owen "et" l'Oeuvre de Dieu, la part du diable" sont des livres que je relis souvent pour m'imprégner de ces secousses, de ces amplitudes  dont il a le secret.

Un film (désolée, c'est un "old one" ) : "la griffe du passé" (Out of the past, 1947)
de Jacques Tourneur. Après le foisonnement romanesque d'un Irving qui peut parfois se laisser déborder, l'épure parfaite de Tourneur, un des cinéastes les plus géniaux de tous les temps. Irving grossit à la loupe, Tourneur atténue les effets pour arriver à un climat aussi tendu que glacé, aussi suggestif que subtil. Avec dans ce film noir majeur, un Mitchum dans son premier rôle en victime de black widow ; la nonchalance de Mitchum fait d'emblée merveille dans ce chef d'œuvre mystérieux semé de pièges et baigné par les ténèbres.
La "mauvaise" a une tête d'angelot, un ange radioactif et fascinant
(extraordinaire Jane Greer). Film qui se laisse revoir à l'infini car il recèle toujours une nouvelle interprétation.

Dans quasiment tous ses films, Tourneur "enlève" quelque chose au genre qu'il explore (western, polar, fantastique) sans nuire à l'intrigue, bien au contraire. Sa "Féline" est bien plus terrifiante que la pauvre version avec Nastassia Kinski  ; on ne voit jamais d'images sanglantes, on aperçoit juste les ombres qui rodent, d'autant plus menaçantes
qu'elles sont suggérées avec une certaine douceur. 

Tendre est la nuit et la pine'up a sommeil...
baisers et à demain

Interlude

C'est dimanche, il fait beau (donc il n'y aura pas beaucoup de geeks), on va faire court :

- Un bon livre : HHhH de Laurent Binet,
éd Grasset qui retrace l'épopée suicide des deux Polonais Tchécoslovaques chargés d'assassiner le monstre Heydrich (pas à lire si on est un peu mélancolique mais excellent roman).

- Une jolie comédie : "Tout ce qui brille", charmant, joyeux et assez juste.

- Si vous ne sortez pas ce soir, sur vos écrans : "la nuit nous appartient"
de James Gray, mon réalisateur préféré du moment avec un Joaquin Phoenix parfait comme toujours (encore faut-il avoir Ciné Cinéma Premier que je n'ai pas). Du coup je me rabattrai sur "Topaze" ( Paris Première) à moins qu'Ingalls ne trépigne pour suivre "Capital".

- Un dvd : "Walk the line" de James Mangold (encore un que je vais suivre), sublime hommage à Johnny Cash... un biopic réussi, ça se fête.

Joaquin Phoenix est vraiment mon acteur favori (à Agatha : j'aime certains films contemporains, suis pas totalement percluse de nostalgie).

Et un  Bobby Lapointe
pour la route, à l'heure de l'apéro ! (ça y est, je replonge chez les Anciens, on ne se refait pas, pardon Agatha)

Baisers poissonneux de la pine'up

http://www.youtube.com/watch?v=TNqRcKqQOPo

Pronostic des palmes

A la veille du verdict qui donnera la palme au film le plus long, le plus esthétiquement violent, le plus imbitable, voici mon Cannes.

Palme de la meilleure actrice : Marilyn Monroe
dans "la rivière sans retour" (Preminger) pour sa luminosité, sa fougue maternante, sa vulnérabilité enchanteresse.

Ex aequo avec : Barbara Stanwyck

dans "Assurance sur la mort" (Wilder) pour le plus mémorable portrait de femme fatale à la férocité petite bourgeoise.

Ex aequo avec : Gene Tierney
dans Péché Mortel (Dahl) pour sa chevauchée de cingle éparpillant les cendres de son père.

Ex aequo avec Louise Brooks
dans Loulou (Pabst) pour son amoralité totale, parfaite. 

Ex aequo avec Judy Garland
dans "Une étoile est née" (Cukor). On peut ne pas aimer cette actrice, sauf dans ce rôle pirandellien. 

ex aequo avec Natalie Wood
dans "la fièvre dans le sang (Kazan) pour sa jeunesse incandescente condamnée à l'hystérie.

Et enfin : Ava Gardner
dans "la comtesse aux pieds nus" (Manckiewicz) et Linda Darnell
dans "Ambre" (Preminger), les deux plus belles brunes du cinéma qui se sont ingéniées à s'autodétruire alors qu'elles avaient tout.

je réserve Kim Novak (Vertigo), Jennifer Jones (la Renarde), Gloria Swanson (Boulevard du crépuscule) et Joan Crawford (Johnny Guitare), Peggy Cumins (En quatrième vitesse), Rita Hayworth (Gilda) pour plus tard.

la gagnante portera une robe de chez Adrian.

Palme du meilleur acteur :

Jimmy Stewart
(Manchester 73, Vertigo, The shop around the corner) pour sa filmographie quasi inégalée. 

Gary Cooper
(Morocco, Sergent York, l'odyssée du docteur Wassell, Condamné au silence, La colline des potences) pour son sens génial et inné du tempo, pour sa fausse naïveté.

Michel Simon
(Panique, La fin du jour, Boudu sauvé des eaux, la Poison) quitte à avoir un Français, c'est le meilleur avec Gabin
(La grande Illusion, Pépé le Moko, French Cancan, Le Chat) et Jouvet
(Drôle de Drame, Hôtel du nord, Volpone, Quai des orfèvres, La fin du jour)

Erroll Flynn
(Gentleman Jim, Captain Blood, Objective, Burma !) aussi à l'aise dans les films d'aventure que dans les comédies ou les films de guerre.

John Wayne
(la piste des géants, la chevauchée fantastique, l'homme tranquille) car il se fond comme personne avec le Grand Canyon. ps : sa voix française est intolérable.

Chaplin, Keaton, sans conditions et sans tri.

Palme du meilleur film : les enfants du Paradis, Sunset boulevard, Les cloches de ste Marie, L'Homme de la plaine, l'Enfant aux cheveux verts, Les forbans de la nuit, Singin'in the rain, La règle du jeu, le Carrosse d'or, Certains l'aiment chaud, the shop around the corner, Ils étaient neuf célibataires, Le secret magnifique, Bunny lake a disparu, La femme au portrait, Rendez-vous de Juillet, Shock corridor, La fille du désert, Le voleur de bicyclette, Pain, amour et fantaisie.

Palme d'or pour l'ensemble de leur œuvre : Raoul Walsh,
Jean Renoir,
Vittorio De Sica
et Samuel Fuller.

C'était la dernière séance, bons baisers de la pine'up.

Quoi ? comment ? Ils sont tous morts ?