La coquetterie peut amener à faire des bêtises, jugez-en : pendant de longues années, j'avais une épilepsie stabilisée par un bon vieux médicament, la Dépakine.
Mais un jour, j'ai rencontré Ingalls. La dépakine, comme de nombreux anti dépresseurs (les antiépileptiques sont souvent employés pour les troubles dépressifs car ce sont des régulateurs d'humeur, d'où mon caractère très avenant) DONNE FAIM.
C'est son seul effet secondaire (pour moi) mais il est de taille. Lentement je me suis prise à rêver d'un médoc qui contrecarrerait les boulimies nocturnes, me redonnerait une silhouette mieux dessinée sans trop d'efforts.
Le neurologue consulté me proposa le lamictal, très bon médoc quand il est toléré, et qui n'est pas un ouvreur d'appétit. Mais... c'est un médoc difficile à mettre en place, on risque dans 1 cas sur 1000 (et 1 sur 300 quand il s'agit des enfants) une réaction cutanée qui, si on prolonge le traitement, peut devenir très grave (brûlure et nécrose de la peau) .
Il a fallu d'abord une période de sevrage, Dépakine et lamictal
ne faisant pas bon ménage. Après une longue transition avec un rivotril sympathique mais un peu abrutissant, j'étais fin prête pour m'inoculer le lamictal. On y est allé mollo : 25 mg pendant deux semaines, puis 50 pendant deux autres -je devais arriver à 200 au mois de septembre.
Hélas, un incident survint : mercredi soir, les pieds me démangeaient horriblement. "juste un bon pied d'athlète" ai-je pensé. La nuit fut insupportable et au réveil, les mains aussi étaient recouvertes de plaques rouges urticantes et ma bouche (elle est fine et ourlée) n'était pas sans ressembler à celle d'Angelina
(ou la marionnette de Johnny, au choix). Affolée, me voyant déjà aux urgences dans un état d'écorchée vive, j'ai appelé le neuro. Verdict : arrêt IMMEDIAT du traitement. Heureusement, je suis encore couverte pas le rivotril,
mais retour à la case départ : revoilou la Dépakine, mon plus fidèle allié que je vais devoir reprendre d'ici une dizaine de jours, quand le poison aura quitté cette enveloppe charnelle magnifique mon corps. J'avoue, gros découragement. Heureusement qu'Ingalls me regarde avec concupiscence (remember la grosse bouche) parce que le moral est un peu entamé. On a réussi hier à rigoler, surtout quand je lui ai dit que j'étais impropre à la consommation pour cause de prurit - un mot affreux, un truc à faire débander le pire obsédé sexuel.
Suis rassurée car : arrêt brutal du traitement = le danger est passé.
A présent, moi qui me moquais de ces dames, un solide régime s'impose. Le retour au médicament originel l'exige. Pourquoi ? parce que je ne veux pas avaler trop de médicaments, et qu'ils sont proportionnels au poids. Ergo, si je grossis trop, j'aurais plus de dépakine-donc-encore-plus-la dalle-donc-je-grossirai-donc-on-m'-en-collera-tj-plus-donc-un-jour-je-ne-passerai-plus-les-portes.
Alors je suis depuis aujourd'hui un régime protéiné sur les conseils avisés de ma cousine finistérienne (une liane celtique). J'ai droit à tout sauf aux légumes, aux fruits, au pain et au vin. Barbaque et poissons à volonté et, j'imagine, haleine de coyote durant une semaine. Qui vivra verra mais la pine'up est déterminée.
Baisers de la
qui prend son mal en patience en rêvant à demain et à son rendez vous AVEC LE PRODUCTEUR (penser à prendre des chewing-gum haleine fraîche)
ps : que ceci ne décourage pas les candidats au lamictal. Cela reste un excellent traitement et je connais des personnes sur lesquelles la réussite est totale. C'est juste que mon teint de pèche (j'ai une peau sublime) est un peu trop... fragile.
Toi, le jour où je te croise, il faudra que je réfléchisse à deux fois avant de te faire des cadeaux du pays...
Sinon après tu serais capable de me reprocher un bourrelet! ;)
PS: courage pour le producteur!
Rédigé par : Fredouat | 27 mai 2010 à 16:04
Je crois que je vais me convertir au bouddhisme : ne sont-ce pas des amateurs de boudins ?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 27 mai 2010 à 16:14
Non, Valérie, les bouddhistes sont ceux qui boudent du matin au soir et du soir au matin ! S'ils aimaient le(s) boudin(s), ils n'auraient pas l'esprit aussi chagrin !
Rédigé par : Caritate | 27 mai 2010 à 19:38
De toute façon, la tunique safranée ça ruine le teint (et me raser la tête, jamais !)
Après avoir lu que Hitler était végétarien, je boudine, je jambonne sec, je saucissonne
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 27 mai 2010 à 19:42
Merci à Ingalls d'être Ton Ange Gardien...pas grave pour la bouche d'angelina ! tu est très Belle toi aussi et avec un Coeur en Or !
Rédigé par : Linda.S | 27 mai 2010 à 22:25
Hitler n'était pas végétarien.
Il s'imposait un régime strict pauvre en viande.
Goebbels et consorts ont transformé ça en "Hitler est végétarien" pour ajouter à la légende. On aimait en effet à dire qu'il aimait les animaux, et qu'il en était devenu végétarien.
Mais depuis les nazis végètent, aryens.
Rédigé par : Fredouat | 28 mai 2010 à 01:24
Fredouat, jusqu'où va ton esprit Desproges... Dommage que Hitler ne l'ait pas été, j'aurais adoré ce détail grotesque.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 28 mai 2010 à 14:40
*pouf pouf*
Rédigé par : Fredouat | 29 mai 2010 à 04:25