Une envolée de cheveux blonds. une silhouette nerveuse et gracile. Une voix émouvante, capable de soubresauts, de tragique mélangé à la lumière ; une voix incandescente qui lorsqu'elle chante Berger, le transfigure. L'enfance sans problèmes a laissé son talent de mélodiste s'épanouir. Un album, Vancouver, que j'ai dû écouter au moins 10000 fois. Et maintenant... Un visage en carton, des cordes vocales abimées, les excès ont coûté cher. Consécration : la Sanson a eu droit à son documentaire il y a cinq ans : "la douceur du danger". Elle s'y montrait vive, honnête et debout. Apaisée ? On l'espère mais on sent chez elle une petite voix tenace qui murmure à son oreille : "et si je me mettais en en péril ? Là ? Maintenant ?" Sanson / Berger, les images de l'harmonie. Sanson / Stills, celles de sa nature profonde, même si l'union s'est achevée en duel au Colorado.
Car si elle ne cesse de se réclamer de Berger, elle est rebelle façon Stills.
Est-elle venue à bout de tout, fait-elle son marché bio à Bougival ? Difficile à croire avec ce cheval de feu. Mais... Il reste sa majesté Sanson
Aller de ville en ville
Ça je l'ai bien connu
Je mène ma vie
Comme un radeau perdu
Les gens de la nuit
Sont toujours là quand il faut
Ils vous accueillent avec des rires et des bravos
Les vapeurs d'alcool
Ça je les connais bien
Les cheveux qui collent
Au front des musiciens
Et c'est difficile
Le choix d'une vie
Je rêve de choses dont j'ai réellement envie
Je chante dans le port de Vancouver
Je chante sur des souvenirs amers
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Et c'est bien
A midi je suis dans mon lit
Et je rêve de quelque chose
A minuit je suis dans la ville
Et je cherche quelque chose
Les randonnées folles
Ça je les connais bien
Les filles qui volent
Autour des musiciens
Les gens de la nuit
Sont toujours là quand il faut
Ils vous appellent
Avec des rires et des bravos
Le son du silence
Il faut l'avoir connu
J'appelle la chance
Qui n'est jamais venue
Et c'est difficile
Le choix d'une vie
Je rêve de choses
Dont j'ai réellement envie
Je chante dans le port de Vancouver
Je chante sur des souvenirs amers
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Je chante dans le port de Vancouver
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Et c'est bien
A midi je suis dans mon lit
Et je rêve de quelque chose
A minuit je suis dans la ville
Et je cherche quelque chose
Bonne fête à ma chanteuse française favorite, bonne fête à l'Amoureuse.
en cette journée de sainte Véronique
je ne sais pas forcément bien m'exprimer lorsque quelque chose touche de près à mon intimité. Et depuis mon enfance Véronique Sanson fait partie de mon histoire personnelle en accompagnant mon quotidien, me donnant le gout de la poésie en musique (j'ai toujours détesté le terme de variété). Je crois même qu'elle a contribué à construire mon idéal féminin dans ce mélange assumé de fragilité, d'hypersensibilité et d'une énorme énergie créatrice. Rien n'est banal dans la vie de cette artiste qui se donne entièrement dans ses chansons, dans ses spectacles, et semble t'il dans sa vie personnelle, sans pour autant être devenue exhibitionniste comme tant d'autres avec bien moins de talent. C'est pour moi une Artiste au sens le plus fort du mot, de ceux dont le supplément d'âme peuvent vous donner la liberté d'être nous mêmes... le meilleur de nous mêmes dans cette "étrange comédie" qu'est la vie.
Rédigé par : Hervé | 04 février 2010 à 21:00
Je ne crois pas à l'âme,Hervé. Mais Elle... le terme "artiste " lui va comme un papillon à une étoile. Elle est... bizarre avec la séduction que confère parfois cet adjectif. Elle me chavire et m'éblouit tout à la fois
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 février 2010 à 22:20