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05 février 2010

Commentaires

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Cath

House fragile ? je n'en crois personnellement pas un mot. Bon, je crois qu'il peut être intéressant de dépasser le stade de la simple analyse de caractère.

Les scénarios ainsi que les personnages de cette série importent, à mon sens, assez peu.

Le sujet est surtout politique, malheureusement, les producteurs n'ont pas osé aller jusqu'au bout de leur logique. Il faut choquer, mais pas trop quand même n'est-ce pas. Sinon, pouet pouet à la cagnotte !!!

Politique pourquoi ?

Depuis 2000, le christianisme nous apprend à aimer notre prochain comme nous-même. Entretemps, la psychanalyse est passée par là. Sa seule contribution utile, à mes yeux (et ceci n'engage que moi) est de nous avoir démontré que le message chrétien est surtout une protection contre le meurtre et l'entretuerie (mot qui n'existe pas, mais tout le monde comprendra).

Selon nos amis Freud et Lacan, le souhait primal de chacun serait d'éliminer l'autre (et notamment sa fratrie) afin de survivre (biologiquement) et de vivre (mentalement).

Cette impulsion pourrait nous entrainer à la suppression pure et simple de la race. Devant l'accroissement des populations, les sages se sont dit : ouh la la, va falloir trouver moyen de pondre deux trois règles pour garder tout ce joli monde dans les clous....

Depuis, nous modus-vivendons, nous composons, nous consensussons...

Régulièrement, une énorme calamité permet de relâcher la pression. Comme un tremblement de terre dans les plaques tectoniques.

Les boucheries les plus récentes, la guerre de 14 (un génocide contre une certaine catégorie de la population... mais ceci est un autre sujet), la seconde guerre mondiale se sont déjà éloignées de nos esprits.

La guerre s'estompe dans nos pays repus de bonnes intentions...

L'occident sombre dans la dépression, se cherche, se questionne, se mord la langue et la queue.

Nul doute alors qu'une série télévisée de ce jus-là ne fasse la quasi unanimité.

House est un exutoire. Un gros pet de gaz. Un geyser de boue. Un orgelet et un furoncle. Ca gratte, enfle, rougeoie, ça devient très moche sur la figure.

On nous vend des poudres, du fond de teint, de la peinture, des étoiles en plastique pour camoufler et calmer un temps...

Voyant que ça marche de moins en moins. Les humoristes ou les chansonniers ont depuis longtemps remisé leur canotier et leur talent. Les marchands d'armes sont occupés aux affaires du tiers-monde (les affaires d'ici pouvant trop facilement leur arracher la tête), et donc les organisateurs des jeux du cirque pondent un House, un Nip Tuck ou autre avatar...

Il s'agit de calmer et "divertir" (canaliser) les foules en leur administrant un moyen virtuel et sans conséquence de purger leur prochain...

Et bien sûr, ça marche du tonnerre. Ca buzze (tu parles d'un truc toi : "buzzer"...)

Ceci est un petit tonnerre néanmoins, une giboulée d'été. Rien qui n'arrive à la semelle d'un ouragan catégorie 3...

House comparé aux jeux du cirque où hommes et bêtes écumaient de sang et de glaires dans le sable ou encore House et le cri de la boue de Verdun, c'est juste... hummmm.... anodin...

Notre époque n'a plus rien d'épique, même dans ses atrocités.

Haïti est devenu en quelques heures un show télévisuel avec le suspens du décomptage des morts (pour rappel, dès les deux premières heures après la grande secousse, les premières autorités sanitaires envisageaient déjà les 200 000 morts, "score finalement atteint" au bout de deux semaines).

House et Mr Hyde ? Même là, Stevenson est loin devant. House et Faust, n'en parlons même pas.

Et pourtant, oui, je regarde la série. Je ne suis pas une adepte (je peux rater un épisode sans en mourir, j'ai plus de mal à louper "Intérieurs" sur Paris Première arf !), mais je trouve tout cela assez plaisant.

J'avoue aussi que comme les voyeurs aux carambolages, j'attends l'épisode où il ne sauvera personne. Mais cet épisode n'arrivera, à mon avis, jamais. Car le jour où House sera faillible, son entourage trouvera moyen de le trouver "humain" et se répandra en compassion à son égard. Et ça, House n'en veut surtout pas.

Enfin et ce point n'est pas négligeable : j'ai la chance d'être en bonne santé et ne pas être de trop près touchée par la maladie et la détresse... >>> Autre façon de paraphraser Monsieur Ingalls, cet homme étant une mine d'or d'expressions frappées au coin du bon sens.

Un mal pour un bien. Ton écoeurement a suscité en moi l'envie de relire Dante.

Et pour cela, je te remercie.

ps : j'adore :
"La dirlo de l'hosto (un sosie de Fabienne Servan Schreiber)" et je rajoute : "qui s'étouffe dans un 36 alors qu'un 42 serait plus approprié"

Love !!!

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