Un mois déjà. Un mois de passé à tester mes nouveaux habits de « directrice de concept store-éditrice de meubles ». Un mois à observer les réactions, la clientèle, l’effarement parfois des unes et des autres devant mes choix. Plus agréablement, à savourer les compliments. A essayer d’oublier cette phrase lancée par un aigri : « Vous êtes trop cultivée, trop pointue dans votre sélection. Les gens sont des veaux, ils ne comprendront pas. » La bonne blague… Ne vous inquiétez pas, ils comprennent plus vite que vous le pensez.
Surtout… Surtout les hommes. Car j’ai, à ma grande surprise, autant de clients que de clientes. Ca me fait mal de l’écrire, mais les hommes choisissent mieux, achètent mieux. C’est étrange : l’homme se pointant chez YOK est immanquablement attiré par ce qu’il y a de plus original en décoration. Les femmes sont plus convenues dans leur goûts, moins sures d’elles, aussi. Comme si elles étaient plus sensibles aux diktats distillés par les magazines, prisonnières des tendances, des vagues artificielles #2014AnnéeduMagentaetduRose #70Revival et autres supercheries. Ou peut-être est-ce en décoration que l’homme dévoile sans complexes son hyperféminité, allez savoir…
Une chose est sûre : Dear Robert, dear Gavin, vos sculptures en plâtre – 16 de vendues- ont été achetées à écrasante majorité par ces messieurs. Message à mes consœurs : soyez plus spontanées, allez vers ce qui vous plait au lieu d’aller vers ce qui plait. A suivre…
A noter : la jeunE journaliste qui a débarqué ce matin à l’improviste avait un œil fort masculin. Grâces lui soient rendues.
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