Dans les années 70, être une gamine n’était pas compliqué. Mes sœurs, mon frère, mes cousins et cousines, nous étions tous habillés pareils : pull Fruit of the Loom, jeans et gilets marins qui grattent, tergal, cheveux un peu trop longs et personne pour montrer du doigt les « garçons manqués » dont je faisais partie. Je tremble a posteriori des verdicts définitifs qu’on aurait pu m’attribuer. Garçon manqué, fille ratée ? J’en ai assez des étiquettes, des formules chocs « les socialistes détruisent la famille », « tous les cathos sont des fachos », « la théorie du genre est à vos portes », « l’avortement, quelle horreur ! » et sa désespérante antithèse « retirons la notion de détresse à l’IVG » (comme si nous avortions de gaieté de cœur). Dans les années 70, nous étions une marmaille bruyante, surveillée distraitement par des adultes qui nous laissaient vivre notre enfance sans nous habiller comme des mini pouffes ou des clones de joueurs de polo. Qui a érotisé l’enfance ? Qui tente de la neutraliser à présent ? Les mêmes ? Et qui, dans la vraie vie, élève ses enfants de manière sexuée ? En tous cas, pas les parents que je connais. Much ado about nothing, comme d’hab…
Les parents éduquent, l'Etat instruit disait Condorcet. Il serait bien que cet ordre soit respecté et que l'Etat se mêle d'intruire nos enfants dont une partie ne sait même pas lire ou écrire.
Pour le reste, vous connaissez ma position sur l'avortement, j'ai quelque raison d'y être hostile.
Rédigé par : Le Nain | 05 février 2014 à 09:54
Pour rebondir sur le propos de notre ami Le Nain, le passage suivant de Coluche est hélas devenue vrai:
D'un adjudant à un appelé
"- Et toi qu'est-ce tu sais faire ?
- Ben moi monsieur j'sais rien faire, j'sors de l'école !
- Pourquoi on vous apprend rien à l'école ?
- Ben non, si vous z'y avez été vous l'sauriez ..."
Rédigé par : Dominique | 05 février 2014 à 10:36
J'en ai assez en tant que femme d'être prise en ciseau entre les idiotes de Femen et les abrutis ultra réacs. J'en ai assez du fachisme ambiant qui a commencé à gauche et provoque des réactions disproportionnées. J'en ai assez d'avoir un président nul en économie, nul en questions sociétales, qui feint de promettre l'apaisement et qui dresse les citoyens les uns contre les autres, puissamment aidé par des médias avides de scoops. Quant à l'école: son rôle est en effet d'instruire, pas d'éduquer.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 05 février 2014 à 10:39
Le mot fascisme est souvent employé à tort et à travers. Il est trop galvaudé pour que je l'emploie. Le mot réactionnaire aussi, d'ailleurs, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce terme qui revient de façon lancinante. Trop connotés politiquement, je pense.
Rédigé par : Le Nain | 05 février 2014 à 12:23
Vous avez raison! Disons alors que je supporte pas la dictature des pseudo valeurs.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 05 février 2014 à 15:22
Médias avides de scoop ou scooter ?
Rédigé par : Médias | 06 février 2014 à 02:13