Les dimanches en solitaire sont moins critiques que je le pensais. L’horreur, ce sont les samedis soirs en solitaire, lorsque ton fauteuil est béant de vide et que je peine à te faire vivre en moi.
Le projet que je porte depuis plus d’un an va bientôt aboutir, si tout se passe bien.
Je garde l’idée d’écrire notre histoire, comme me le suggèrent certains amis. Un jour, sans doute, mais pas dans la violence du deuil. Ecrire est un acte de profonde solitude. Ecrire, contrairement à ce que croient les gens, n’est pas une catharsis. Ce n’est pas libérateur, c’est même le contraire. Lorsque j’ai rédigé Une cicatrice dans la tête, je l’ai fait avec mon sang. Les journalistes à l’époque m’ont dit que cela avait dû beaucoup m’aider. C’est faux; cela m’a considérablement fragilisée.
Dans l’immédiat, je te cherche partout et je te trouve souvent. Au détour d’un journal : mais oui, c’est toi, gentleman Ingalls dans la peau de Sir Paul.
C’est toi que j’adorais en adorant Paul Smith.
C’est nous que je contemple en regardant avec retard les premiers épisodes de Borgen.
Enfin, c’est NOUS que je m’apprête à vendre, incessamment sous peu.
Bientôt, chers lecteurs, vous découvrirez la collection Ingalls. Cette collection sera mon sang, ta sève, et notre vie.
Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Guillaume le Taciturne, prince d'Orange.
Rédigé par : Le Nain | 07 octobre 2013 à 07:51