La comédie s’écroule-t-elle? Avons-nous à présent le choix entre des films assommants de prétention et de lourdes daubes ?
Triste veuve cherche distraction. Triste veuve est allée hier soir en dépit des mauvaises critiques voir la comédie Boon-Bonneton au nom impossible. Triste veuve a failli s’endormir.
Oh, je ne me joins pas aux cortèges journalistiques des « Dany Boon n’est qu’un nul surestimé ». J’aime bien son personnage habituel moitié neu-neu moitié nostalgique. J’aime bien son regard capable de faire passer une joie qu’il sait fugitive. Il s’en sort à peu près dans Eyjmachintruc car ce rôle sournois-bonnasse est à sa portée. Quant à Bonneton, le film ne peut que la desservir : il la limite dans la seule panoplie à succès qu’on lui connait dans la série Fais pas ci fais pas ça, celle de la mégère. Mais dans la série, la mégère a du cœur. Là, le personnage est odieux de bout en bout.
Le scénario est d’une platitude totale, les dialogues sont indigents, les ressorts psychologiques des personnages ne sont pas traités. Bref, les scénaristes ont été nuls. Dany brame. Valérie glapit. Chronique d’un four annoncé. Désolée pour les protagonistes que j’estime.
Passons à présent à Mme Dombasle. Invitée à l’avant-première d’Opium, j’ai subi cet ovni avec un sentiment mêlé de gêne, d’attendrissement et d’ennui. Attendrissement car j’aime bien, là encore, Arielle Dombasle. Elle est authentiquement folle, c’est assez rare pour être souligné. Elle s’exprime dans une langue qui n’existe plus, vagabonde dans un monde irréel, met un point d’honneur à rester bien élevée – une gentillefemme si l’on peut dire. Pitoyable actrice, elle n’est bien utilisée que lorsqu’elle joue elle-même, c'est-à-dire une souriante nébuleuse. En tant que réalisatrice, le résultat… Le film, ridicule, oscille entre vautraille opiacée sur des divans crasseux et conte de fée pour gamins. J’aurais adoré l’avoir pour grand-mère, je suis sure qu’elle est géniale avec les petits-enfants.
Enfin le Woody Allen dont on nous dit que c’est son meilleur film. Pardon ? S’il n’a pas grand-mal à être au dessus des deux premiers, il reste bien, bien en deçà des Manhattan, La Rose pourpre du Caire ou même dans les plus récents The Fortune Cookie ou Match Point. Woody est vieux, Woody est usé, ses constructions de film sont éculées et sa finesse psychologique exsangue. Nous assistons à une perf de la Blanchett, seule à endosser une histoire sans intrigue, croisement pauvret entre Sex and the city et un sous Guédiguian.
Mon chéri, tu ne loupes pas grand-chose en ce moment…
Boon ne m'a jamais fait rire, je ne connais pas la femme faute de télé, je préfère Woody Woodpecker à Wooddy Allen et le monde m'ennuie profondément.
Rédigé par : Le Nain | 07 octobre 2013 à 16:38
Si le monde vous ennuie, peut-être aimerez vous le Woody Allen; on a l'impression qu'il n'a plus aucune curiosité envers les gens.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 07 octobre 2013 à 18:09