Au détour d'un Agatha Christie, j'ai trouvé une analyse intéressante :
Je n'ai jamais compris pourquoi des hommes et des femmes, de plus en plus nombreux, refusent le mot "vieillir". Je n'ai jamais compris les gens qui s'accrochent à l'enfance et à la jeunesse. Le moindre acteur qui s'exclame : "Bah, que voulez-vous, je reste un vieil adolescent" a toute ma pitié : un adolescent, déjà c'est pénible, alors un vieil ado ! Le jeunisme me fait peur. Les gens qui se lamentent sur leur tour de taille - teint de jeune fille - cheveux perdus me terrorisent. Tu es mort trop jeune. Tu aurais été un vieillard fantastique. Mentalement et physiquement, tu te tenais sans jamais tomber dans les travers pré-cités. Je n'aime pas les êtres puérils. Tu ne l'étais pas. Je n'aime pas les adultes qui utilisent un langage jeune. Ton esprit balayait tous les smileys/yo! du monde. Tu n'étais pas un "papa". Tu étais un père. Mon bien-aimé, tu n'as jamais été un petit garçon perdu, mais un mari d'une très belle virilité. D'une magnifique MATURITE. Cette maturité me semble de plus en plus rare, de plus en plus précieuse. La tienne irrigue mon sang.
Comme je vais être grand-père d'ici la fin du mois, il faut que je réfléchisse au nom d'ancêtre que je vais choisir, en accord bien sûr avec mon épouse. Pépé me semble exclus à priori.
Je ne cache pas que ça fait un choc quand on vous annonce l'attente d'un heureux évènement, même si c'est dans la logique des choses.Tempus fugit irreparabile comme disait Virgile.
Rédigé par : Le Nain | 10 septembre 2013 à 08:56
J'aime j'aime j'aime
Rédigé par : Linda.S | 10 septembre 2013 à 11:13
Vieillir n'est pas une maladie , c'est un passage ! Etre papy , c'est formidable , même après sept répliques !
Rédigé par : andré joucla | 10 septembre 2013 à 17:34
@LeNain : le mot "grand-père" est celui que je préfère. Il a une solennité tendre qui me plait. @Linda : tes attaches du grand sud te donnent naturellement le respect à l'ancêtre, et je suis comme toi; vieillir, c'est une expérience, une humilité, et aussi un pouvoir. @André : vous êtes un sage en évoquant le mot "passage". les soixante-huitards ont du mal à lächer leur relais, ce qui les rend souvent ridicules et parfois pathétiques.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 10 septembre 2013 à 19:25
Il me revient en mémoire cette phrase de Douglas MacAthur :
"On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme."
Rédigé par : Cruella | 11 septembre 2013 à 20:37
Mais pourquoi donc "vieux" est-il devenu une insulte ou une calamité? j'aimerais vivre la vieillesse, avoir des rides, moins bien me déplacer mais voir ma descendance devenir adulte. J'espère un jour être une vieille dame. m'habiller mémère. Avoir les cheveux bleus. et les yeux pétillants parmi les sillons du visage.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 11 septembre 2013 à 20:59
Si vous avez envie de lire un bon livre sur un sujet méconnu, écrit par un historien de renom, je vous conseille Histoire de la vieillesse de l'Antiquité à la Renaissance de Georges Minois (Fayard). Les attitudes mentales ont varié au cours des âges, et c'est tout l'intérêt de ce livre que j'avais acheté à sa sortie, ce qui ne me rajeunit pas.
Rédigé par : Le Nain | 12 septembre 2013 à 10:06
Et tant mieux. pourquoi chercher le rajeunissement? A 48 ans, je n'ai aucune envie d'être jeune. C 'est fini. Sans regret.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 septembre 2013 à 12:00