Récemment, j'ai revu une amie, une femme que j'avais rencontrée grâce à l'école de mes enfants. elle m'a dit : "Je n'oublierai pas la première fois où je t'ai aperçue. C'était à une fête de fin d'année, dans la cour de récréation. Tu étais toute seule, plantée à un coin du terrain de basket, et tu parlais toute seule. Je me souviens encore de l'angle de vue. "
Pendant 10 ans, j'ai été une mère célibataire, une maman qui parle à elle-même. J'étais sûre qu'un jour cela finirait, que je tomberais sur "le bon"; en attendant, cet état de transition a duré longtemps.
La Marie de Que reste-t-il de nos divorces ?, ma Marie, c'est en partie moi. Je ne suis pas douée pour la communion, pour les grand-messes - je n'aime que les cercles restreints. Mais quand je dois me farcir les inévitables réjouissances scolaires, c'est à mon tour de guetter, au fond du préau, la mère qui parle toute seule. A celles qui doivent apprendre à refaire l'amour, à celles qui doivent élever des gamins entre tendresse et sur-autorité, je dis: je suis pareille.
Dans ce prochain roman, entre gags et chagrin, une autre femme me répond : Catherine/Corinne...
Corinne aime le cinéma (une macmahonnienne, une autre) ; elle n'arrête pas d'arrêter de fumer ; elle a des yeux translucides, délavés ("cesse de dire des yeux délavés, ça fait souillon !") ; elle arrive à me faire pleurer de rire quand elle parle de ses authentiques souffrances. Travailler avec elle a été une joie. Écrire est un boulot de solitaire, alors trouver une partenaire de papier... quelle jouissance !
Les corrections se sont achevées dans le calme. Commence l'attente, à j-30 de la publication. Rassurez-vous, en dépit du nouveau bandeau, je continuerai à parler de choses futiles, débiles, tristes, hilarantes, rageantes, poignantes, tordantes, décevantes, ravissantes.
Baisers de la pine'up qui est passée du monologue au dialogue
Un pan de voile est donc levé sur ELLE (Corinne)
Comme les bons joueurs de tennis trouvent LE partenaire idéal de Double tu sembles avoir trouvé la partenaire de double pour commettre ce nouveau roman. RDV juste après la St Valentin pour la publication.
Je cite ton juron préféré "Merde..merde..merde "
Rédigé par : Gérard | 20 janvier 2011 à 22:43
Du monologue du vagin au dialogue des carmélites ?
Rédigé par : Caritate | 21 janvier 2011 à 11:30
Excellent résumé, Caritate, ou plutôt, comme dans toute bonne amitié féminine : dialogues du vagin et monologues des carmélites...
A Gérard : le massacre de la saint-Valentin s'accompagne de grandes envies d'AMOUR. Quand l'amitié s'en mêle, on est sur la bonne voie...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 janvier 2011 à 14:42
Une Mac Mahonienne, ça va...
Bon, quand il y en a plusieurs, ça va aussi.
Rédigé par : aymeric | 21 janvier 2011 à 15:32
Les soleils du Macmahon ont été de gros réconforts... et de belles discussions amicales. Bises, Aymeric
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 janvier 2011 à 13:09
je n'ai pas les yeux délavés; j'ai les yeux chauves.
Rédigé par : corinne | 22 janvier 2011 à 14:25