Chers confrères, nourrir un blog est un leurre. Un leurre merveilleux qui permet parfois de supposer que la personne laissant un commentaire drôle et incisif a un sens de la joute verbale calqué sur la guitare d'Hendricks ou Clapton. Eh bien non : les blogs, c'est un truc de timides, de frustrés, un truc d'humour qui venge des humiliations répétées de la vraie vie. Dans la vraie vie, je suis moins dynamique que dans l'écriture - contrairement à une Caritate, sa note du jour, c'est tout elle, la voilà
http://caritatelibertas.typepad.fr/lphmride_de_caritate_libe/2010/10/pina-colada.html
Caritate est une personne rare, mélange séduisant de politesse et de folie, pas tromperie sur la marchandise.
Une confidence ? J'ai ce qui s'appelle l'esprit d'escalier. Mes meilleurs répliques arrivent TOUJOURS en retard, dans le réel. Un exemple entre mille.
Hôpital Cochin, 9h du matin, une froide journée de janvier. Service de dermatologie.
Une gigasse racée me fait entrer dans son box, bourré de jeunes internes qu'elle choisit mignons.
- Ah, c'est vous, la famille des flippés des naevi !
- Oui. (Nan. Mes parents sont des léopards et il parait qu'il faut faire gaffe aux grains de beauté, autrement appelés naevus baveux, connasse).
- Alors, elle de déshabille ? Pas le bas, d'abord le haut !
- Excusez-moi (surveille ta meute, elle mate mes fesses, ça la change de ton cul conique et renfrogné).
- Mouais. les naevi se tiennent. Il y en a bien un louchon, on va l'enlever tout de suite, ma cocotte! Vous avez noté, Cédric, les naevi qui débordent? quand ils sont clairs avec des contours mal définis, il faut cureter. Elle est prête?
- Oui (Cédric, cesse de loucher sur mes aréoles mammaires. Quant à vous, si vous parlez encore de naevi, je vous flanque un coup de boule avec mes scenarii : LES MOTS LATINS NE SE DÉCLINENT PAS QUAND ILS SONT FRANCISES, IGNARE ; un scénario, des scénarios, un naevus, des naevus).
- Voila, c'est fini, elle peut se rhabiller.
- Merci, Madame (elle vous doit combien ?)
Baisers d'une pine'up qui, de temps à autre, aimerait ajuster son fiel en italiques A LA VRAIE VIE
Au téléphone, en parlant de l'installation informatique d'une entreprise, le pdg coupe ma discussion avec le responsable informatique avec qui je m'entendais bien:
PDG: "c'est pour quoi?"
Moi: "je vérifiais quelles étaient vos versions de serveurs monsieur"
PDG: "mais j'ai pas à vous l'dire"
Moi: "j'en parlais juste avec votre RSI, qui sait que si je lui en parle pour savoir si vous possédez les licences S........t."
PDG: "mais pourquoi je devrais vous dire ça?"
Moi: "écoutez monsieur, nous sommes une sociét, vous en êtes une autre, nous pouvons discuter de ce genre de choses sans avoir peur non?"
PDG: "Ah ouais, ba moi j'ai une femme, vous en avez probablement une, je peux vous demander comment ça se passe au lit avec elle alors?"
Moi: "Ecoutez monsieur, tout se passait très bien avec votre RSI, mais vous n'êtes visiblement pas professionnel, au revoir"
PDG: "connard"
*je raccroche*
1à secondes après avoir raccroché, j'avais envie de rappeler pour lui dire que sa femme serait probablement ravie de savoir qu'elle ne valait pas mieux qu'un serveur.
Moi aussi, mes répliques arrivent parfois à retardement...
Rédigé par : Fredouat | 15 octobre 2010 à 13:48
Rageant, je concède. Pauv' poussin ! Pauv' pine'up ! J'en profite pour corriger mon erreur (je sais qu'un latiniste distingué mâtiné de grec vient parfois faire des rondes ici) : scénario vient de l'italien et non du latin. Et Bises à mon geek préféré (qui ne paille pas bcp ces temps-ci)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 octobre 2010 à 16:14
Alors, elle se déshabille ?
Tu as vraiment l'art de mettre l'eau à la bouche de tes lecteurs ! On croit que l'on va assister à un striptease coquin de notre Pine'up préférée, à la plastique de rêve après le régime Dukon ! Que nenni !
Ton aventure hospitalière ne dépeint que trop bien l'esprit qui règne chez les toubibs. Pour avoir travaillé dans le milieu médical, je connais cette façon négligente de traiter les patients, de les considérer comme de la viande dont on inspecte tous les aspects, et surtout l'oeil égrillard des étudiants en médecine, toujours prêts à commenter d'une manière parfois fort déplacée. Et quand une femme est sous anesthésie, je ne te raconte pas !Il y a dans le milieu médical ceux qui savent... et les autres, qu'on appellent patients (on ne pouvait pas trouver qualificatif mieux adapté)
Rédigé par : Caritate | 15 octobre 2010 à 18:20
Je file au théâtre mais avant, je voulais embrasser Caritate, mon économinette de charme (langage toubib)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 octobre 2010 à 18:35
Bien d'accord sur la règle d'accord...
Fait-on pipus dans les cacti ?
Rédigé par : Adamantane | 19 octobre 2010 à 17:05