Pour les malheureuses comme Caritate dont la tv était en panne, pour les couche-tôt comme Nathalie dont la tête dodeline après 23h, un résumé de l'épisode haletant du Striptease hier soir (aux retardataires, voir la note "le striptease de la grue et du rouge-gorge").
Donc, Chantal accueille son frère à l'aéroport après 14 ans d'absence : un océan les sépare, ds tous les sens du terme. Le frangin sort de l'avion, l'air un peu évadé du bidet, avec sa compagne aux cheveux tout hérissés. Tee-shirt et gourmette, pas le look de la sœur qui a mis sa visière de golf et a pris sa plus belle voiture pour aller chercher la famille cht'i. Je vous épargne le côté vive l'Amérique, il n' y a jamais de grève, on est riche mais on travaille de Chantal qui ne travaille pas #mariblindé, l'autoroute supra chic et l'arrivée ds le quartier de la Française où les manoirs rivalisent de hideur. On aperçoit un bunker gris, cubique à l'exception d'une rambarde à la Mansart. Un truc qui combine aisance et impression de tristesse sans nom.
"C'est ta maison ? Elle te ressemble", murmure le frère, ébaubi, tandis que la compagne est muette (de jalousie). Quand ils découvrent le jardin, la tente damassée et la piscine, ils n'en peuvent mais. Le clou, c'est le frère essayant la voiture et ses gadgets (ceinture de sécurité automatique, toit à l'avenant). Il prend son pied. "Baby" (le mari) a eu le bon gout de filer avec des potes camper ds le Colorado. A mon avis, ça cache qqchose...
Le tourbillon Chantal qui ne dit que des bêtises entraine la petite famille visiter la grosse pomme, et le frangin, caméra vissée à l'œil, est très excité à l'idée de filmer UNE AMBULANCE QUI PASSE : c'est ça, l'Amérique ! Le fils de Chantal est toujours aussi anémique et déprimé.
Nous retrouvons Georges dans une crise de rage car un client du restau l'a insulté. Le coq se rebiffe. Il va voir le psy (de l'émission ?) qui l'a plus à la bonne que la malheureuse Chantal. On apprend des tas de choses, que Jojo est une pile électrique (on s'en doutait), et qu'il est aux petits soins pour sa fille (moment assez touchant de cet homme divorcé, probablement assez seul et qui carbure aux amphèts naturellement). Puis nous le suivons ds un périple européen : Jojo prend des vacances, et tiens-je moi bien, ses vacances, c'est la thalasso de Quiberon ! Un Jacques Duruy de rêve, mon Jojo ! il s'y emmerde ! On ne nous épargne rien, ni les massages, ni les ronflements. Jojo perd 3 kg et repart se goinfrer dans les capitales européennes, "pour trouver des idées et envahir Vegas". Avec son couple de copains-associés, ils s'en mettent plein la panse à Bruxelles et ailleurs. C'est digne du Bouclier Arverne. Jojo, c'est un vrai Abraracourcix,
il lui faut une Bonemine.
Pendant ce temps, le frère, rentré en France, exhibe les photos de la réussite de sa soeur, qui a manqué s'évanouir en découvrant que son frérot était gardien de prison : "comme cela me peine, que tu voies tes horreurs toute la journée, quelle tristesse"...
Il se moque gentiment de la maniaquerie de sa sœur mais on sent qu'il est fier d'elle. On apprend un truc très intéressant : le mari absent semble encore plus obsédé que Chantal ; il a poussé de hauts cris quand on a vidé l'eau de la salade car c'est là que se trouvent toutes les vitamines ! Et dire que je ne le savais pas ! Ça ma empêché de dormir.
La conclusion s'impose : un homme capable de proférer de telles idioties est atteint de pathologie lourde, donc les deux vont parfaitement ensemble : ce n'est pas le mariage de la carpe et du lapin mais bien une union fort satisfaisante entre deux créatures ultra maîtrisées, version concombre ds le derrière, qui ont besoin d'un masque de marbre pour survivre. Chantal et l'Amerloque, c'est du béton.
Dans le prochain épisode, je pense que nous allons avoir l'explication "Chantal" : on aperçoit maman Chantal, une Valenciennoise qui m'a tout l'air d'être une Folcoche de première bourre.
C'est bien Althusser qui a dit que la famille était le premier lieu d'aliénation ?
Baisers d'une pine'up qui a fait des cauchemars mais qui rend hommage à Anne-Marie Avouac, la réalisatrice de ce feuilleton croquignolesque.
Je suis bien contente d'être en panne de télé, ta note vaut cent fois le feuilleton stripeasesque ! On ne t'a jamais dit que tu devrais écrire des scénarios ?
Rédigé par : Caritate | 12 août 2010 à 12:58
Toi qui reviens du Berlusconland, il doit bien y avoir une Street Pise aux states ...
Il faudrait se pencher sur la question !
A qui le tour ?
Rédigé par : Dominique | 12 août 2010 à 13:26
JF accorte ch. prod. ps vicieux pr réaliser séries grinçantes
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 août 2010 à 14:06
Dominique, tu es prophétique : la note Berluscoland arrive bientôt
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 août 2010 à 14:07