Un samedi soir lambda. Pas si lambda que cela
puisque avec Ingalls ON EST ALLES AU RESTAU. Un bon, un coquet, un mixte de
bobo et de cuisine élaborée, bonne sans être glaciale ou indigeste. L'endroit
est très joli (adresse pour les amis).
On y va parfois l'été musarder en
amoureux, quand les finances ingallsiennes respirent un peu.
Je décide de dire merde au régime et roulent les poulets.
Notre petite table, réservée avec soin, se trouve
coincée entre un autre couple qui roucoule et le truc qui va empoisonner les
agapes, UNE FAMILLE AVEC ENFANTS EN BAS AGE.
Je déclare solennellement qu'un enfant de moins
de 7 ans n'a pas sa place dans un restau, à moins que ce soit un MC Do-Courte
Paille-Hippopotamus.
Le cauchemar a démarré à peine le derrière sur le
fauteuil. Mon jeune voisin, 3 ans au compteur, jouait négligemment avec l'Iphone
(ou Ipad) de son père. Les miens auraient été crucifiés sur la porte pour moins
que ça. Je jette un coup d'œil : ils en sont au plat principal, ouf, ils vont
se tirer quand on aura fini l'entrée. Que nenni ! Impossible de savourer mes
délices trangressifs (foie gras) avec la voix stridente du nain que son père
couvait des yeux tandis que madame gérait un aîné au comportement correct,
l'air las. Le père a passé la soirée entière à parler avec fiston (les autres
membres de la famille étaient réduits aux rôles de figurants). "Oui,
Théophile, c'est de l'eau pétillante. Elle vient de Corse. Sais-tu où se trouve
la Corse ? " "Le vin a plusieurs appellations ; celui-ci est un
bordeaux". Précision : l'enfant, estampillé deuxième section de
maternelle, portait une chemise de trader, ces chemises à col blanc que
j'abhorre chez les adultes (je vais froisser qq membres de ma propre famille
mais ces chemises sont simplement hideuses) alors chez un tout petit ! J’avais
l'impression d'être à côté d'un mini Michael Douglas, pas moins.
J'ai vu
l'Iphone du père basculer dans la soupe aux rutabagas (veine !) mais Théophile
s'est repris et a préféré renverser son assiette sur sa chemise. Il a bon goût.
Puis il a fait défiler l'album de famille conservé sur l'Iphone en poussant de
grands cris : "c'est quoi ?" "C'est papa qui joue au golf".
"C'est qui ?" "Euh, c'est quelqu'un que je connaissais avant
maman".
Gloup ! J'ai tout compris, nous avions affaire aux merveilleuses familles recomposées et junior était le dommage collatéral d'une union de fraîche date qui a dû potasser Edwige Antier nuit et jour.
Ingalls tentait de trouver des sujets
passionnants que l’insupportable famille parasitait par ses réflexions aussi
stupides que fréquentes. A l’arrivée du dos de saumon sauce paloise, je n’avais
plus faim. Moi ! PLUS FAIM ! Quand baby trader a essayé d’attirer mon
attention en frottant ses bottines lustrées sur mon jean, il a reçu ma prunelle
Louis 15/12, un truc glaçant qui l’a découragé pendant 5mn de faire le clown.
Tandis que je grignotais le saumon, j’avais remarqué qu’ils avaient fini le
dessert. Bon vent ! Et à Jamais ! Catastrophe, le petit a réclamé une
glace à la banane et c’est reparti pour un tour. Quand ils ont mis les voiles,
Ingalls et moi étions des boules de haine. Le père, un peu penaud, m’a presque
fait de la peine en quémandant un assentiment ingallsien qui lui a sorti le
visage Lee Marvin
dans « Règlement de comptes » (tb Fritz Lang).
Dernière phrase du dîner : « mon amour, ligature-moi les trompes ! Avec les dents !"
Ingalls : « tais-toi tu m’excites. »
je constate que tu as passé une soirée "excitante" !!
Rédigé par : Linda.S | 04 juillet 2010 à 10:49
Désolé pour votre soirée. Ce qui autant pénible que des enfants, de ce genre, est le téléphone portable qui sonne à droite et à gauche.
Je pense que cela dépend aussi des enfants, non? Moi, j'étais au restaurant en-dessous de 7 ans et je me ne comportais pas de cette manière là. J'étais plus préoccupé par mon repas que faire le clown! La seule chose, mon père devait me couper ma viande, mais ca ne peut déranger personne. Quoique, les autres avaient le regard fixé sur notre table pour la simple raison que mes parents ne m'ont jamais commandé le plat enfant (frite et un truc avec) mais bien de la carte et une fois les 8/10 ans au lieu de l'eau ou du jus de fruits, j'ai eu un peu de vin rouge dans mon eau.
J'espère que le dimanche va être plus chouette pour vous.
Bonne journée
Rédigé par : Helene | 04 juillet 2010 à 11:47
Je crois que cela dépend surtout des parents. Un enfant sans limites claires et bien imposées fait en règle générale n'importe quoi. Dire doucement : "non bébé, tu ne doit pas grimper sur le balcon" amène au drame.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 juillet 2010 à 12:29
Je trouve que les habitants de la petite maison dans la prairie ont de drôles de méthodes contraceptives... Je n'aurais pas cru ça d'eux !
Rédigé par : Caritate | 04 juillet 2010 à 19:36
Chère Caritate, sous les rondins de bois, Ingalls peut se révéler un barbar(ian) et je ne vaux parfois pas mieux !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 juillet 2010 à 19:40
Famille recomposée, famille décomposée ...
Rédigé par : Dominique | 04 juillet 2010 à 19:50
construire, déconstruire, reconstruire... la litanie des quadra ?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 juillet 2010 à 19:54