Pour Hervé Depoil qui fait ses valoches direction la city en refusant qu'on lui souhaite son anniversaire (encore un qui fait sa star alors que je rampe pour qu'on salue le mien : 10 janvier, à vos postes), eh bien ton cadeau, le voilà : un spécial Londres.
MMh, ces brouillards du nord, ces réveils sconés-toastés-muffinés tandis que la guitare gentle sleeps...
Avant de partir, que faire pour se mettre dans l'ambiance ? regarder "la vie privée de Sherlock Holmes", un Wilder mineur mais tellement english ? Se mettre à fond l'intégrale des scarabées
(mon cadeau de noël à Charles Ingalls - comme il a de la chance, l'heureux homme !) se vautrailler devant "chapeau melon et bottes de cuir"
ou essayer de se procurer les mémoires de chapeau melon alias Patrick Mc Nee (sur price minister) instructives et cocasses... ou regarder "regrets eternels", le meilleur épisode d'"amicalement vôtre"...
Se préparer un earl grey avec sandwichs au concombre et/ou toasts fourrés aux oeufs durs mayo ( je place au Panthéon d'office celui qui a inventé la mayonnaise)
Se servir une rasade de whisky
devant "les Tudors" ?
Sans glaçons pour toi, je sais. Et avec des biscuits apéros pour ne pas être totalement pété -les Monaco ont ma préférence goulue.
Si on est une fille, acheter deux fois plus cher le ELLE anglais
(le déco est tj mieux que le frenchy) ou le snobissime Tatler
et contempler la gentry qui danse façon Roger Moore ds les pages people (on trouverait presque le comte de Paris sexy en matant l'Honorable Montague ou Lord Cavendish)
On peut faire un grand saut chez les anciens : Ah, Michael Powell et les Archers, les réalisateurs flamboyants et baroques des fifties
( les chaussons rouges, le Narcisse noir, colonel Blimp).
Si on est célib', se rappeler que lorsque l'Anglaise est belle (pour l'Irlandaise c'est encore plus vrai), on a du mal à rivaliser avec elle.
Regarder les photos de Lennon/Bowie/Clapton
et piquer des idées de fringues qu'on arborera fièrement (les boutiques vintage pullulent, pas tj au meilleur prix)
Penser à ce doux mélange magnifié par les pop stars anglaises qui sont une des seules à réussir la synthèse classe-vulgarité (Rod Stewart/ Robbie Williams )
un équilibre pas facile à trouver.
Se dire que les chorales des colleges anglais ont du bon : l'English chante souvent juste.
Penser à rapporter à sa chérie des dessous inimaginables.
Penser à s'offrir un trench suprachic, by Jove !
Aller ds Soho écouter du Jazz au Ronnie Scott's.
Pour les boîtes, j''ai un vague souvenir il y a 20 ans d'une église décadente. existe-t-elle encore ?
Rapporter un grand drapeau en beau coton (l''union jack a du panache mais il est trop vu, j'opte pour l'indien)
et s'en servir comme nappe ou dessus de lit.
Et si on ne l'a pas lu, emporter avec soi "Testament à l'anglaise" de Jonathan Coe, son meilleur livre jusqu'à présent, un régal d'intelligence et de férocité. Essayer d'éviter le fou rire ds l'Eurostar en lisant ledit bouquin.
Penser à cette phrase laconique et curieuse de Bashung qui a décrété un jour : "Sans Tatcher, pas de Tony Blair"... Défendable ? Applicable à notre pays ? Ah, to be or not to be...
ps : un petit diadème Topshop me dirait assez... my God, suis une pine'up, non ? ou un chien rose ...
Voici que je vais encore faire ma "grand-mère raconte", mais ma belle cocotte, qui n'a pas connu le Londres des années pré-Thatcher (période Edward Heath) où l'on en revenait fleurant bon le cury pendant des mois (c'est fou ce que ça se transpire, le cury !) et de drôles d'idées de couleurs sur les yeux et de stupre dans la culotte pour le reste de la vie, n'a jamais connu Londres. Le swinging touchait à sa fin. Ne restaient que les couleurs magiques des nail lacquers (gazon, canari) qu'on volait dans le grand magasin Biba. Les premiers sabots compensés et les paniers à longues anses. Des coupes impossibles. Et des chiens roses. Déjà.
Depuis, j'ai revu Londres. Croulant sous le fric et les enseignes franchisées. J'ai vu de l'or et beaucoup de crasse. Et plus la moindre drôlerie.
Mais ne gâtons pas le plaisir de notre ami commun. Il est jeune et a tout le temps de voir la réaction actuelle supplantée par de belles et inattendues actions à venir.
Tu vois comme tu me fais rêver. Merci pour ce billet.
Tu vois comme tu me rends optimiste. Moi qui ne suis que sobrement réaliste.
Bises Valérie.
Ton diadème, tu le vaux bien !
Rédigé par : Cath | 30 décembre 2009 à 19:38
Non ! Ce n'est pas possible tu n'as pas l'âge de la Birkin ! Donc les riches heures de BIBA, tu n'as PAS PU LES VIVRE puisque tu étais un bébé ! Ma Cath je te soupçonne de te faire plus mémé que tu n'es ! Toi, tu as dû être une punky londonette (et encore, période tardive)
question drôlerie, puisque Berlin a paraît-il supplanté Londres, ai feuilleté un magazine design teuton : l'humour berlinois, euh, je passe... (si j'osais : il a dû exister mais on l'a exterminé)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 30 décembre 2009 à 20:05
Merci, merci !
je crois décidément que grâce à vous deux, je vais pouvoir laisser mon Lonely planet à la maison... Bien voilà une petite escapade sympathique "photos la truffe au vent" va revêtir des habits beaucoup plus attrayants. "Dans quelque pub anglais du cœur de Londres, parcourant l'Amour monstre de Pauwels, me vint une vision dans l'eau de Seltz..." Mon challenge, comme à chaque balade, m'imprégner au plus profond de moi de la multiplicité des couleurs, des saveurs, des odeurs, du passé et du présent d'une ville et de ses habitants... Partir à jeun pour en revenir nourri, mais jamais jusqu'à l'indigestion pour avoir de nouveau envie d'y revenir. Gràce à vous deux, je crois que j'ai encore plus hâte. Pourvu que le drôlerie subsiste... Je prendrai dans mon bagage "Testament à l'anglaise".
take care.
h
Rédigé par : Hervé | 31 décembre 2009 à 00:32
BBinitials BBinitials BBinitials BB
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 31 décembre 2009 à 03:16
Voui ! j'ai vécu les riches heures de Biba, j'ai des preuves d'ailleurs !!! (y'a qu'à demander à ma copine Isabelle qui est sur facebook et qui les a vécu avec moi... elle n'aura pas oublié un léger incident nous ayant oté de tout notre argent et notre traversée de Londres à pieds, direction la gare nous ramenant vers notre campus de banlieue à Wimbledon - heureusement, on n'avait pas mangé le ticket de retour !)...
Et non, je ne suis pas vieille, le temps glisse sur moi, tout simplement (ahhhh)... hi hi hi !
Punky ? Non. Je n'avais que l'épingle à nourrice de mon vieux kilt des bourges. Par contre, ai au l'honneur de me faire tondre chez Vidal Sassoon par le maitre lui-même.
C'était parfaitement abordable pour un budget d'étudiante au pair. Comme quoi, Londres ne sera plus jamais comme ça.
Donc, pour la punkette, tu n'étais finalement pas si loin...
Hervé : j'adore ton côté truffe au vent. Fais quand même attention à qui marche devant toi :)))
Take care doux jeune homme.
Et toi Valérie, cent mille millions de mille sabords !!!
Rédigé par : Cath | 31 décembre 2009 à 10:34
Et savez vous comment on ecrit "prenez soin de vous", ou "take care" en latin ?
... "Vale", bien sûr...
Valérie and co. très belle année 2010 sur ce très joli blog de Valérie ;o)
Rédigé par : Hervé | 31 décembre 2009 à 15:28
Hervé, la pine'up est toute rouge (de plaisir) Vale, Vale, Vale
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 31 décembre 2009 à 15:51
Vale victis...
Valé l'OM !!!
Rédigé par : Cath | 01 janvier 2010 à 13:07