Encore un massacre. Sur notre sol. Pas une semaine sans carnages terroristes. Doit-on s'habituer à être abrutis par le chagrin? A voir des corps d'enfants voleter sous des coups de butoir meurtriers ?
Je ne m'habitue pas à cet abrutissement. A cette guerre mondiale contre l'ennemi le plus lâche qui soit. A l'innommable. A se recueillir en pensant aux innocents à présent six pieds sous terre ou mutilés à vie.
Je ne m'habitue pas non plus aux discours journalistiques récupérateurs - Plenel est celui qui va le plus loin dans l'indécence - pas plus que je ne m'habitue aux "C'est la faute des politiques".
On est arrivé à un tel stade que l'ennemi garde son point d'avance. Il est difficilement possible de lutter contre une ordure dans la foule.
Je retiens les messages de désolation sur la toile. L'infinie colère des amis. Celle de ceux, amis ou pas, qui sont d"éducation musulmane.
J'attends, et j'attendrai toujours avec espoir un signal fort de l'Association des Musulmans de France. Cette association qui appelle certes à condamner fermement ces massacres et qui enjoint les croyants à prier pour le sort des victimes. Mais dans notre société devenue, que nous le voulions ou non, une société de mise en scène, une société d'image, je rêve depuis longtemps déjà à la création d'une marche européenne initiée par les instances modérées musulmanes et à laquelle participeraient massivement les Musulmans modérés, Arabes ou non, pour proclamer physiquement et en nombre innombrable : PAS EN MON NOM. Ayant de la famille kabyle, je descendrais avec eux si l'occasion se présentait.
Cela ne servirait peut-être à rien. Si ce n'est, psychologiquement, à redresser le moral de beaucoup d'entre nous.
L'Etat ne peut pas tout. La religion ne peut pas tout. Mais un grand nombre d'opposants à la gangrène barbare d'un texte saint, ça mérite de ne pas rester éparpillés.
L'heure est au deuil. J'espère qu'un jour elle sera au rejet absolu et total de la barbarie, et qu'elle sera objet de vraie union européenne, religieuse comme laïque.
Pour lutter, il faut l'envie de lutter, ce ne sont pas des bougies, des fleurs et des marches blanches qui terrorisent l'ennemi. Celui-ci se combat par les armes, pas par les mots. Les peuples qui refusent de se battre sont des peuples morts qui sont voués à la disparition.
Rédigé par : Le Nain | 18 juillet 2016 à 10:27
Il est hors de question que le pays disparaisse, et ceux qui tentent les compromis, je leur déclare la guerre aussi
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 juillet 2016 à 12:15