La vague de sidération terrorisée passée, la vague d'immense chagrin passée (de plus en plus vite, l'heure est au volatile), arrive la vague de rage qui s'entrechoque sur les réseaux sociaux avec la vague dse leçons de morale. Virez-moi-ces-fanatiques contre nous sommes tous responsables-pasdamalgam-vous-parlez-comme-le-FN. A noter que la gauche se scinde violemment en deux : le clan Pina-Bouvet-Clavreul-Couturier-Boudjahla appartient à la première vague zéro-excuses-et-puis-quoi-encore, le clan Mediapart à la deuxième vagues pauvres-petits-chéris-nous-ne-vous-avons-pas-assez-aimés-toi-aussi-accueille-un-salafiste-chez-toi.
Un de mes auteurs/journalistes/amis préférés, lequel n'est pas un droitiste pur jus, loin s'en faut, a parfaitement résumé la situation grâce à l'ironie délicate qui le caractérise. Merci à Hugues Serraf pour cette délicieuse précision :
Ce qui serait vraiment bien (ça ne réglerait pas le problème bien sûr, mais ce serait tout de même un pas dans la bonne direction), c'est de se mettre d'accord sur une chose : un type qui mitraille, décapite ou écrase plein de gens en criant Allah Akbar et qui se réclame de Daesh ou dont Daesh revendique les actions est un terroriste islamiste.
On peut préciser que son bagage théologique est bien mince, que son orientation sexuelle est ambigüe, qu'il voit un psy pour ses insomnies, que la France l'a provoqué en colonisant l'Algérie, en construisant des HLM tristes et en interdisant la burqa, pourquoi pas, tout est sujet à débat, mais c'est bien d'un terroriste islamiste qu'il s'agit.
J'en profite pour signaler que tous les livres d'Hugues sont disponibles sur Amazon et ailleurs (nous n'en avons plus chez YOK).
Lire FB en ce moment, si l'heure n'était pas aussi sombre, prête parfois à se tordre de rire. Les dépressifs sont mortifiés de se voir associés sans vergogne à des fanatiques religieux, on les entend moins. Voilà pour la seule bonne nouvelle.
Certains sociologues cauteleux - tous des hommes - adoptent une positive attitude islamiste, et on est en droit de se demander dans leur cas s'ils ne se répandent pas en paroles de géopolitique/contrition dans le seul but de s'envoyer toutes les jeunes filles voilées qu'ils peuvent, puis de répudier toute épouse ménopausée pas trop fraichoux dans un deuxième temps. Quant aux femmes "allons déposer des baisers dans les banlieues lointaines", je soupçonne un lourd traumatisme d'enfance non réglé à l'origine de leur gout pour la soumission.
Par ailleurs, une certaine gauche "je refuse les conflits", celle qui se situe entre les deux vagues et qui n'aurait pas forcément fait bonne figure durant la deuxième guerre mondiale publie quant à elle les leçons de morale des journalistes du NY times. Rions, si si, je vous assure : on partage des articles d'obscurs journalistes américains qui déplorent la rigidité française. Comme si Le 11 septembre, Boston ou Orlando ça comptait pour des nèfles.
Et moi? Tout sarcasme bu, je me situe parmi les Brice Couturier (caution gauche) et les Pascal Bruckner (caution droite). Et j'abonde à la conclusion d'un article de Bruckner soulignant le caractère hallucinant de la phrase de François Hollande : "Il n'y a pas de territoires perdus de la République". En effet, cette seule phrase montre un bilan catastrophique. Pour finir, disons-le franchement, je mets Médiapart et le FN dans le même sac à merde.
Virer les Salafistes ? Mille fois oui. Pour les envoyer où? Eurêka, j'ai ma petite idée crypto-communiste : je suggère au Ministre de l'Intérieur de redorer son blason bien terni en échangeant avec son homologue chinois les populations : on amène les Ouïgours en France et on leur donne les Salafistes. Avec la prodigieuse capacité d'adaptation des citoyens de l'Empire du Milieu, nous serons gagnants, quoi qu'il advienne. Et si, au passage, les Ouïgours pouvaient amener dans leurs bagages les Yézidis martyrisés par les Irakiens/Syriens, ça serait un cadeau pour notre pays des droits de l'homme et de la femme.
Aimez-vous les uns les autres? jusqu'à un certain point.
Je ne suis pas certain que le Ouïghour soit un bon choix. Il me semble qu'ils jouent aussi du couteau contre les Hans qu'ils considèrent comme des colonisateurs. Quitte à traiter avec les Chinois, prenons des Mongols de Mongolie intérieure, ils sont bouddhistes, cela plaira aux bobos.
Rédigé par : Le Nain | 22 juillet 2016 à 16:11
L'ambassade de Mongolie n'est pas très loin de chez moi : je vais prendre mon bâton de pèlerin...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 juillet 2016 à 17:13