Les drôles d'animaux... Les drôles d'animaux qui dévorent autant qu'ils se font dévorer... Les bourreaux de boulot,les bourreaux de talent, parfois bourreaux tout court.
A prendre ou à laisser, ils n'arrivent pas à intégrer les codes. Si peu intrigants, ils sont nés pour surpasser, outrepasser et bien vite trépasser. Leur seule option de survie : créer un monde, un monde qu'ils surplombent ou contre lequel ils s'écrasent. Peut-on garder une forme de délicatesse, une pudeur tout en s'imposant dans le même temps ? Abandonner, s'abandonner?
Ce monument n'appartient à personne et à tout le monde. Masculin, féminin, aristo-bourgeois-prolbaque, il fait le tour de la terre. A prendre ou à laisser. Je prends, avec une méfiance aussi farouche qu'une entière émotion. Méfiance - dégout - pour les ivresses. Admiration pour l'implacable sensibilité. Pour la précision du sentiment.
La furia francese, c'est ça. Lorsqu'elle se transforme en velours, c'est lui, aussi.
Poursuivie par la phrase de Dostoïevski La vérité sans tendresse peut être une injustice, je le place sur la troisième marche du podium personnel. Derrière Rembrandt et Elvis ; sa tendresse me saute moins aux yeux, on va dire.
Je méprise la fragilité, c'est ma limite. Mais comme j'aime le mot vulnérable...
Au bonheur de certains ogres, il y a Messire Depardieu. Un bonheur piétiné par les malheurs ? Même pas, car une nature pareille trouve toujours une âme d'accoucheur pour le protéger, sans vouloir à tout prix... le réparer. Le mot "réparation" n'existe pas sur sa planète. Sa générosité écrase sa malveillance; le plus spectaculaire des contrepoisons, à ne pas en douter.
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