Partir seule en vacances : une gageure, une folie, une inconscience, une errance, un acte qui demande du courage, une aventure ? Moi, j'adore ça.
Et à chaque fois, c'est la même chose : je charge la valise de livres énormes en prévision de tête-à-tête avec ma petite personne, je trimbale un sac qui pèse le poids d'un âne mort sur l'épaule au bord de la tendinite et je ne lis qu'un quart du trésor car je rencontre un tas de gens merveilleux.
10 jours de Mexique. Mathias, Veronique, Axelle, Amélie (là, je triche, ce sont des amis établis depuis 20 ans à Mexico chez lesquels j'ai séjourné durant trois jours), François, Pierre, Francisco, Juan, Kelly, Liviana, Steve, Johnny, Helena, Marco, Stacy, Cat, Keith, Dino...
Des cartésiens, des utopistes, des sensuel(le)s, de sombres mélancoliques, des cultivés, des joyeux, des hilarants, un grand rêveur, des survivants et une sainte.
Par où commencer ? Quelles sont les adresses à partager ? je les partagerai presque toutes sauf deux que je garde jalousement pour mieux vendre leurs oeuvres chez YOK.
Difficile de donner une stricte chronologie à cette petite épopée.
Le dîner dans un restaurant au milieu duquel pousse un arbre avec un jeune français surdoué de l'informatique? Nos discussions politiques - french sport - entre deux escalades de temples mayas ? le restaurant : Casa del marques.
La ville : Valladolid, Yucatan. Se laver les cheveux dans la mer des Caraïbes avec un shampoing au chocolat, s'enduire le corps de lotion au miel local ? Tomber sur un papillon anglais qui s'exclame en vous voyant : "Oh, a sunshine!" Débuter une amitié à la tequila. Lieu: Tulum. Papaya playa, retenez ce nom. Plonger dans la sensibilité italienne (ah, Marco-shy-not-shy).
Le choc au musée d'anthropologie de Mexico ? Et que dire de celui où j'allais en traînant des pieds, le musée de l'artisanat - je pensais tomber sur une de ces horribles vitrines de ces arts et traditions populaires qui ne dépassent pas le collier de nouilles, pas sur un sublime bâtiment art déco immaculé au patio orné de cerf volants multicolores, aux squelettes dansants et aux arbres de vie somptueusement éclairés...
A celle aux yeux brillants qui me dit que j'irradie, à celui au sourire ravageur qui me dit que j'ai le plus beau des sourires : c'est grâce à vous. Mimétique, poreuse, je ne scintille qu'avec les bienveillants.
Au chardonnay sur la plage. Aux caftans colorés d'une belle et gracieuse Britannique (bientôt en vente chez YOK). Au dîner "Formentera grande époque" à la casa jaguar (Tulum). Au Gitano, pour son cocktail local ; il y avait de la coriandre dedans, le reste... Cannelle? Du martini, je crois... Rentrer à l'hôtel dans un mouvement amical d'unité zigzagante en bramant du René Char "DANS LES RUES DE LA VILLE IL Y A MON AMOUR PEU IMPORTE OU IL VA DANS LE TEMPS DIVISE IL N EST PLUS MON AMOUR CHACUN PEUT LUI PARLER IL NE SE SOUVIENT PLUS QUI AU JUSTE L'AIMA ET L'ECLAIRE DE LOIN POUR QU IL NE TOMBE PAS"
A cet endroit sorti de nulle part, Jolie Jungle, où on déguste le meilleur ceviche du monde (normal, le taulier est français) en écoutant Ray Charles, tard dans la nuit, en compagnie d'un ange de Detroit... Oh, Stacy, you're such an artist...
Partie adresses :
Mexico :
- Musée des arts populaires
- Concept store/café Common people
- S'offrir un panama chez le mythique Tardan
- Bars : Barracuda, La Nueva Opera
Pour le Yucatan :
Valladolid :
- Hotel : Posada San Juan
- Aller se baigner au cenote qui est dans le bourg.
- Restaurant : Meson del marques
- Boutique (je ne dis pas, en vente bientôt chez YOK)
- Rayonner de Valladolid sur les sites d'Ek Balam et Chichen Itza
Tulum :
- Hôtel : Papaya playa project
- Restaurants : Casa jaguar et Casa Banana
- After : El Gitano
- Boutique : Mr Blackbird (et une autre dont les produits ne seront trouvables que chez YOK)
Puerto Morelos :
- Hôtel : Jolie Jungle
END
Ce n'est pas mon monde. Les civilisations, qu'elles soient Aztèques ou Mayas sont aussi peu compréhensibles pour moi que le nô japonais.
Je me sens chez moi à Budapest, dont je ne comprends pas un traître mot de la langue alors qu'au Mexique, dont la langue est latine, je me sentirais un parfait étranger.
Il est vrai que je suis fort casanier, et étant partout chez moi en Europe, je satisfais parfaitement mon vice.
Rédigé par : Le Nain | 25 mars 2015 à 15:23
Je suis chez moi dès qu'il y a un être humain qui sourit
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 28 mars 2015 à 20:59