Salut ma hargne, bonjour ma colère et mon courroux... J'en ai assez. J'en ai marre des athées comme des religieux. J'en ai même plus marre des athées-fiers-de-l-être qui se gaussent sur les réseaux sociaux d'être bien au dessus des abrutis croyants. Pour avoir dit à deux amis mécréants que j'étais plutôt une adepte du pari pascalien, je me suis fait traiter de lâche. "Prends position". Mais quelle vanité de pensée, quelle intolérance. "C'est facile", entends-je aussi. Facile de dire : "Je ne sais pas"?
Ne touchez pas à mon humilité existentielle, n'y touchez plus. Entre les rodomontades brillantes et arrogantes d'un Nicolas Bedos et la chanson de Gabin je prends Gabin haut la main.
Lorsque je confie mes incertitudes à des amis religieux, ils ne mouftent pas. Lorsque je dis à un pote athée le résumé de mes interrogations (On ne peut pas prouver que Dieu existe, mais on ne peut pas prouver non plus qu'il n'existe pas), c'est comme si je l'avais giflé. Tout de suite pleuvent les sarcasmes, les tentatives de prosélytisme nihiliste, les discussions qui ne mènent à rien, les "ma pauvre Valérie - variante mielleuse, ma petite Valérie - tu ne peux pas envisager les sornettes contenues dans les textes soi-disant sacrés... " Pires que les curés de l'enfance, ils sont.
Bizarrement, les potes croyants, eux, me fichent une paix royale. Croire ou ne pas croire, ils respectent les nuances du doute et ne polémiquent pas sur le sujet, à mon intense soulagement. Ils vivent pour la plupart leur foi sans ostentation. Ils n'en parlent pas à table, n'en déplaise à Bedos.
Non, cher Nicolas, les discussions religieuses enflammées dans les diners parisiens intellos ne viennent pas des croyants, ils viennent des athées cultivés qui veulent absolument vous faire entrer dans leur schéma de pensée.
On va tous finir en poussière, no futur, no eternity ? Je ne sais pas et je t'emmerde. Et cesse ce regard faussement compatissant devant mes questionnements. Je les garderai jusqu'au voyage pour le Grand Mystère.
La seule chose que je sais, c'est qu'on ne sait jamais. Doute n'est pas lâcheté ; il est simplicité et inconfort. Il est aussi difficulté de trouver une place dans la cité.
Comme vous avez raison .
Rédigé par : André Joucla | 08 février 2015 à 12:50
Cher André, je ne sais pas si j'ai raison :)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 08 février 2015 à 12:59
Memento homo quia pulvis es et in pulverem reverteris.
Et sinon, il y a le pari de Pascal.
Rédigé par : Le Nain | 09 février 2015 à 10:31
je suis poussière pascalienne
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 09 février 2015 à 16:16
Ah quel beau cri Valérie.....merci
Une protestante...croix huguenotte avec pudeur, ce qui effectivement n'est pas toujours le cas chez les athées.
Nad
cette chanson "j'aime les gens qui doutent"
http://youtu.be/uLsjlOLNnJs
Rédigé par : nadine | 03 mars 2015 à 17:01