Vacances. Je ne voulais pas me reposer, je voulais en PROFITER. Mais le corps a dit stop ! Stop, tu as porté très lourd, tu as porté trop lourd. Je l’ai écouté, à mon cerveau défendant. La lutte fut âpre, mais au final j’ai passé le temps à la Récamier, alanguie sur les chaises longues de fortune, n’ayant pour toute fonction que sourire aux amis et dévorer le maximum de pages. Après m’être virtuellement roulée dans les bras de James Ellroy
je suis partie à l’assaut de Rembrandt par Pierre Descargues. Un choc.
La barre était haute, les suivants ont forcément pâti de la comparaison si j’excepte l’exquis Alessandro Barrico.
Vu le lever du soleil sur l’Ile Rousse, vue la splendeur corse, vus les marais salants de l’ile de Ré à la lumière métallique.
Vu l’ami de l’adolescence, celui qui avait daigné me faire entrer dans sa bande dont j’étais alors la benjamine. Cinq ans d’écart, un monde à 18 ans, un rien 30 ans plus tard. Ecouter Ashes to Ashes, boire (un peu), se fondre à nouveau dans le groupe constitué. Vus les enfants des amis, un baiser à Chloé, ma préférée (j’ai l’affinité élective, les sensibles sont ma prédilection). Mais… Que c’est long les vacances ! A la fin je mourais d’envie de rentrer, reprendre les marques, plonger dans l’aventure YOK à peine créée. L’été continue ; il sera heureux. Busy, donc doublement heureux. Je vous parlerai d’Afrique du Sud mâtinée d’Inde, de photographe française établie chez les maharajahs, d’une toute jeune fille sortie des Beaux-arts et de ses lithos sur lino, je vous parlerai sans doute du Japon et aussi de deux Californiennes dont j’adore le travail.
« Ressusciter, c’est mon empire !», a dit le prince des poètes.
Répéter rêveusement cette injonction. Ressusciter, c’est mon empire…
Vive les impérieux.