C'est "mon" magazine, celui que je ne loupe jamais (pour les Boulonnaises : on le trouve à la maison de la presse de la place "Gap", pas besoin d'aller courir au Drugstore des Champs). Tatler est la représentation parfaite de l'ADN de l'aristocratie britannique. Et de la fascination qu'elle exerce sur le monde. Pour reprendre une formule de Le Nain, l'histoire anglaise, contrairement à la nôtre, possède une réelle continuité. Pas de noblesse blessée et aride, pas de petit Coblence en perfide Albion - au contraire elle semble figée là-bas à l'époque du Régent. Elle s'étale entre débauche et rituels immuables, sous-tendue par une incroyable fantaisie. Lire Tatler, c'est dévorer Moll Flanders ou Ambre.
Les pages modes sont inventives et ravissantes, peuplées d'un luxe français que les riches Anglais peuvent s'offrir
Les articles me font rire comme il faut, mélange de nouveaux riches (la part belle y est faite aux Chinois et aux Quataris) et d'anciennes gloires , de baronnets au teint brique et de stars people - les acteurs et les rocks stars sont généreusement accueillis au sein de la gentry à laquelle ils s'adaptent avec un mimétisme surprenant de la part de rebelles...
Que lisent les riches tatleriens?
Où vont-ils se prélasser? Corfou, Istanbul...
Il n'existe pas d'équivalent de Tatler en France - et c'est bien dommage. Les magazines de mode ici sont ultra conventionnels (je place BE un peu au dessus du lot), on l'impression qu'ils sont orchestrés par des bourgeoises sans imaginaire. Les magazines people sont bas de gamme. les magazines déco tournent en boucle sur l'austère style scandinave. Vogue et Officiel se sont englués dans le porno chic.
Baisers de la pine'up qui se réjouit de voir que le charisme peut être héréditaire, le prince Harry étant aussi troublant que sa darling mum.
PS: Boris Johnson I LOVE YOU
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