Lorsque j'étais enfant, j'étais dégoutée par les scènes d'amour sur grand écran. Ces grosses lèvres bavouillasses, ces bruitages gênants, ces mmmmhhh smouch smouch obscènes... En grandissant les choses se sont tassées, encore que... Je garde mon regard terrible de metteur en scène des sentiments. Peu d'embrassades trouvent grâce à mes yeux. Autant vous dire que je suis une cause perdue pour les films érotiques ou pornographiques. Le baiser est un art et son sommet est celui-ci :
Dans From Here to Eternity (1953), Burt Lancaster et Deborah Kerr allument mes sens. C'est le baiser parfait : les muscles sont tendus, mais le couple s'abandonne. L'homme pourrait être passif, pourtant il serre son amante de toutes ses forces. Elle semble l'initiatrice, on la sent dévastée. Ni dominant, ni dominé. Pas de gros plan racoleur. L'énergie du désir sans son indécence. Une fusion totale.
Baisers de la pine'up qui peut se passer des centaines de fois le plan magnifique de ce film honnête, mais sans plus
Que ce film a vieilli, que je me suis ennuyé en le regardant. Que cette scène mythique me laisse de marbre. C'est archi-daté, et pas dans le bon sens.
Rédigé par : Le Nain | 31 octobre 2012 à 17:02
Pas d'accord. C'est loin d'être le meilleur film de Zinnemann, mais on y sent sa sensibilité, sa manière quasi féminine d'étudier psychologiquement les effets de la guerre ou de l'armée sur les hommes. Ses meilleurs films sont Act of Violence (acte de violence) et surtout The Search (Les anges marqués) avec un Brando dans un de ses meilleurs rôles. Egalement une tb adaptation d'un livre de Carson McCullers, The Member of the wedding, inédit en France. Hélas, son western High Noon (le train sifflera 3 fois), qui a cartonné au box office, est aussi son moins bon film. Quant à Tant qu'il y aura des hommes, je le regarde avec un certain plaisir.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 31 octobre 2012 à 18:01