L'autre jour, je trainais à la Fnac sans but et sans désir particulier. J'errais au rayon cinéma quand le regard fut attiré par un spécial promo : six dvd pour 30 €. En général le choix est mince, vous pouvez tergiverser entre le nanard médiocre et le soi-disant film culte. J'allais pousser un soupir fatigué, mais sur les linéaires, à la place d'Autant en emporte le vent et du sous-Audiard habituel, Vol au dessus d'un nid de coucou voisinait avec L.A. Confidential... Je suis ressortie de l'antre de la rue de Rennes pourvue d'un Kubrick, un Almodovar, un Forman, un Allen et un Hitchcock. Plus L.A. Confidential.
Belle prise. J'avais un très bon souvenir du film de Curtis Hanson aussi à peine de retour au foyer, j'ai tamisé les lumières et enfilé ma robe de chambre de vieille femme mon déshabillé de satin bleu bébé. Action!
Nota bene avant analyse du film : adapter sa majesté Ellroy au cinéma est gage d'élégance, pas de fluidité. Si le chef op Dante Spinotti a recréé pour mon émerveillement une lumière digne de celle de Joseph Lashelle, l'exercice le plus dur a été de retravailler le roman éponyme pour en tirer une intrigue cohérente. Mission accomplie par le co-scénariste et réalisateur du film qui a su dégager les parts d'ombre des héros sans les plomber de terrifiants à-côtés. Si on finasse, le début aurait mérité un traitement plus resserré au bénéfice de la fin, laquelle aurait gagné en amplitude. Mais l'oscar du meilleur scénario 1997 n'est pas usurpé, loin de là!
Los Angeles, 1950. Le parrain Mickey Cohen est sous les verrous, les flics se murgent et les crimes se succèdent à bon train. Le climat chez les policiers baigne dans la haine cordiale entre vieilles ordures et jeunes idéalistes. Entre les deux navigue le nonchalant inspecteur Vincennes (Kevin Spacey, d'une langueur asexuée) qui est plus qu'une éminence grise, mais moins qu'un héros : il dessine en sourdine le pack des protagonistes. Un ballet d'hommes pour une seule femme. Oh, quelle femme...
Qui sera le sacrifié de la mortelle sarabande?
La loi du genre des polars noirs est inversée: la femme ici ne fait pas peur, elle n'a ni férocité, ni pathologie ; ce sont les hommes qui dévoilent leur irrationnel, la panoplie des sosies n'est pas celle que l'on croit...
Laissez-vous séduire par les méandres de la construction complexe, ce film demande une passivité totale, une envie douçâtre d'être submergé par un poison sensuel.
Rythme, sentiments, venin et mort...
Si ma mémoire est bonne n'y figure-t'il pas Dany De Vito au générique ?
Rédigé par : Dominique | 11 octobre 2011 à 21:37
Exact! Dans le rôle d'un photographe pour presse à scandales
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 octobre 2011 à 11:42
et Paul Guilfoyle aussi (le flic de la série des experts)
LA confidential mérite le qualificatif de film-culte, c'est vrai si souvent galvaudé.
Rédigé par : shimrod | 12 octobre 2011 à 19:37
Pour moi, le meilleur du lot est Russell Crowe, mais ce rôle est tellement taillé pour lui que l'exercice est presque facile. Tous sont excellents. Et la ville est filmée de sublime façon
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 octobre 2011 à 21:32
Ah Valérie !
Danny De Vito, ce rouleur de mécanique, quel beau duo il eut pu faire avec Mercedes Sosa !
Ca aurait eu du coffre ...
Je l'ai vu dans trois films, j'ai adoré les trois: L.A. Confidential, Larry le liquidateur et déjà maintes fois évoqué ici et pour cause, La guerre des ros(s)es !...
Rédigé par : Dominique | 12 octobre 2011 à 22:07
La guerre des Rose? Ah, en voilà un beau film d'amour (et je ne blague pas)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 octobre 2011 à 22:24
Oui ils le rediffusent justement ce soir sur Fr2 ;)
Rédigé par : shimrod | 12 octobre 2011 à 22:36
HA HA HA ! Shimrod, vous êtes un sacré marrant (je souris encore) (et je ne suis pas sarcastique) (pour une fois)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 octobre 2011 à 23:25
Valérie, je suis bien d'accord avec toi que La guerre des Rose est un film d'amour !
Finalement nous n'avons toi et moi qu'un petit point de désaccord, mais justement tu n'aime pas que je raille sa taille ...
Rédigé par : Dominique | 13 octobre 2011 à 00:06
Que? quoi? quelle taille? suis larguée
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 octobre 2011 à 00:17
Tu veux vraiment que je parle du nain magyar ?...
Rédigé par : Dominique | 13 octobre 2011 à 08:09
Ah! ça? De Vito bcp plus sexe que Michael Douglas, et pour le reste, je ne comprends pas ce tropisme anti-petite taille... Andy Garcia a beau être minuscule, il est irrésistible... Quant aux a priori concernant Sarkozy, un pote m'avait déclaré un jour de 2006 d'un air triomphant : " il ne sera jamais élu, il est petit et les Français n'aiment pas les gens petits." (Véridique). je n'avais pas osé lui répondre que Louis XVI mesurait 2 m.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 octobre 2011 à 10:40