Comme le proclame mon bienaimé PafauTaf, la vie est injuste. Et ça commence par les injustices physiques. Pourquoi Angelina Jolie et Brad Pitt sont-ils aussi canon, hein ?
Mais si Dame Nature a été oublieuse, enfant ingrat, ne désespère pas : il reste une arme aussi puissante que dangereuse qui s'appelle la séduction. Et coup de bol, on peut la choper en vol car elle n'est pas innée. La séduction, cela se pense, cela se VEUT.
Souvent les hommes laids éprouvent une trouble tendresse pour leurs très beaux confrères, aveugles qu'ils sont devant leur propre image. Les femmes sont plus malignes et savent un peu mieux à quel point un regard, une voix ou une posture peut écraser la finesse des traits.
Chez les femmes, la quintessence de la machine à séduire est Marilyn: elle pouvait marcher dans la rue sans qu'on la reconnaisse et avait parfaitement compris qu'un charisme se provoque. Je me souviens du témoignage d'un de ses potes qui avait assisté à une de ses métamorphoses: elle avait besoin d'une demi-heure de concentration devant son miroir, et petit à petit naissait la femme irrésistible.
Qu'on ne me dise pas que c'est une façon de tortiller du derrière ou minauder, c'est au contraire un truc bizarre qui part du cerveau.
Précision : la séduction n'a rien à voir avec l'allure, la classe, l'élégance. Il faut même posséder une certaine dose de vulgarité pour séduire. La séduction est un savant mélange aristo/blaireau ou nonne/pétasse.
Équation de la séduction : VOLONTÉ + SIMPLICITÉ + SENS DU CLINQUANT = PANACHE.
Mais attention, enfant ingrat : la séduction à haute dose peut être mortelle. Il faut l'utiliser avec économie.
Baisers de la pine'up qui sait qu'avec une tenue de veuve sicilienne on doit se maquiller comme un camion volé
ps : en politique, rares sont finalement les géniaux séducteurs. Je n'en vois qu'un seul...
Lequel ?
Rédigé par : andré joucla | 15 juin 2011 à 11:59
Ah, André, laissez-moi faire planer le suspense... Qui possède au plus haut degré l'alliage élégance/ploucattitude ?... je fais patienter
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 12:04
DSK est (à mon immense étonnement d'homme) perçu comme très séduisant par un grand nombre de femmes, nous nous mettons depuis 4 semaines à le comprendre, quand je dis un grand nombre ne me répondez pas "pas toutes, pas moi", ce "grand nombre" des séduites a été assez élevé pour l'occuper au lit jusqu'à l'âge de 62 ans.
J'étais assis à une tablée la semaine dernière et la question DSK a bien entendu roulé dans la conversation. Deux femmes (pas mal du tout de leur personne) présentes sans conjoint ont spontanément (et il fallait voir leur visage irradier en le disant) déclaré qu'elles l'avaient à l’œil depuis longtemps et ne lui auraient pas résisté plus de 5 minutes. C'est un fait, il n'y a pas à discuter.
Quelle est la dose d'ingrédients "pouvoir" + "argent" s'ajoutant au sex appeal physique naturel de Monsieur Strauss-Kahn ? C'est une bonne question.
Autrement dit, un DSK qui lui ressemblerait trait pour trait et qui ne serait pas lui (notoriété...), mais un quidam rencontré au jeu de boules du camping aurait-il produit le même effet sur les deux dont je parlais ?
Les femmes ont ce côté malsain, je trouve, en majorité (non, pas vous lectrices, je sais, c'est toujours les autres, ces poufs) d'être attirée par la puissance, alors que nous, hommes, sommes clairs, basiques, lisibles et prévisibles : vous me parlez de Marilyn, eh bien une Marilyn-bis inconnue rencontrée au jeu de boule du camping va nous attirer tout-de-suite, même caissière au smic à Monoprix.
Rédigé par : Grincheux Grave | 15 juin 2011 à 13:02
GG : je ne pensais pas à DSK qui n'a pas cet alliage dont je parle (en revanche, sa femme le possède)... Pour l'attirance en soi, possible en effet que les femmes soient plus sensibles que les hommes non à la notion d'argent, mais de pouvoir (ce qui n'est pas la même chose). En ce qui me concerne je m'en fiche. Mais je sais très bien voir chez l'Autre, qu'il soit dans le bus ou en belle bagnole, la volonté de plaire ainsi que les inconséquences qui peuvent en découler
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 13:10
DdV ?
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 14:34
Aymeric, t'as lu ma note ? Meuh non ! Pour arriver à la plus haute marche de la séduction, le prix à payer est une DÉTESTATION quasi unanime doublée d'une bankabilité médiatique constante et régulière
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 14:39
Chirac.
Et je n'ai toujours pas de recette miracle pour séduire.
Déçu...
:)
Rédigé par : Fredouat | 15 juin 2011 à 14:52
J'ajoute : les personnes les plus séduisantes, célèbres ou non, ont une incroyable liberté qu'elle projettent souvent avec une insolente simplicité. Elles sont vraiment A PART
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 14:53
je répons à ton billet + ton commentaire chez Hervé:
"Oui, mais finalement, le séducteur n'est-il pas celui qui sait vivre dangereusement?
Moi par exemple, je ne prends jamais de risque, donc je ne me plains pas de ne pas savoir séduire.
Séduire, c'est une prise de danger, innée ou provoquée. C'est être libre, affranchi du regard des autres."
Rédigé par : Fredouat | 15 juin 2011 à 14:55
Nannan, poussin, pas Chirac... et puis dans le titre de la note il y a un indice: l'impératif est le temps de la séduction
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 14:56
Poussin : t'as tout compris (vivre et laisser mourir, TO BE OR NOT TO BE)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 14:59
Je trouvais qu'aristo/blaireau lui correspondait bien pourtant.
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 15:14
Je sèche complètement du coup.
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 15:17
Pas besoin de prendre des risques pour séduire le charme,on l'a ou pas.SDF ou DSK. Maryline ou Brigitte Fontaine.
Rédigé par : Elibéran | 15 juin 2011 à 15:19
@Aymeric : DdV est une pâle décalcomanie d'aristo et ne possède pas du tout l'énergie du blaireau. @Elib : si la drôlerie est innée, la séduction, elle, peut s'acquérir
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 15:24
@Valérie
La drôlerie ne m'a jamais semblé innée. J'ai toujours trouvé qu'il s'agissait d'un masque que l'on compose au fil de sa vie.
Rédigé par : Fredouat | 15 juin 2011 à 15:30
Suis d'accord avec Frédouat.@ V:le charme est naturel(c'est mon avis) moi j'ai les deux (lol)
Rédigé par : Elibéran | 15 juin 2011 à 15:42
Eh ! souvent, les adultes drôles ont été des gamins marrants - ce qui ne veut pas dire heureux. Pour la séduction, c'est bcp plus aléatoire... (ça va les chevilles, Elib'?)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 15:46
"C’est Delon élevé dans une boucherie qui s’installe sans peine chez Visconti ou Melville, Lennon terminant In my life avant d’aller roter sa bière au pub… des marquis que l’on ne s’étonnerait pas de croiser au zinc. Un alliage rare de supériorité et de connivence dont le Live in Paris, Frank Sinatra and his sextet est l’illustration parfaite."
http://gonzai.com/frank-sinatra-musique-after-hall
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 16:18
Bof, les notions de beauté et de séduction sont très variables d'un individu à l'autre, et en tirer des généralités me parait vain. Heureusement d'ailleurs, sinon nous serions tous attirés vers le même genre de personne, et pourtant, comme dit le proverbe, chacun trouve chaussure à son pied.
Bon, il arrive parfois que d'aucuns changent de chaussures.....
Rédigé par : Le Nain | 15 juin 2011 à 16:20
@Aymeric : c'est cet esprit-là, oui... ou le somptueux culot d'un Robbie Williams époque Angel. Ouais, la séduction pour moi, c'est un somptueux culot @LeNain : je ne succombe pas (plus) à la séduction, mais j'y reste sensible. Très sensible, peu importe le sexe
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 16:27
Mélenchon !
Rédigé par : Caritate | 15 juin 2011 à 17:16
Nan. Pas assez vulgos
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 17:20
Bernard Tapie (dans la mesure où on le compterait encore dans les politiques) ?
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 17:27
Oui, Aymeric, tu te rapproches, tu brûles... Bon ben c'est pas tout ça, mais j'ai un coquetelle ; j'y vais en panthère ou en python?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 17:54
Python !
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 18:28
Pour ton coquetèle, c'est par une rue qui serpente ou tu y va en jaguar ?
Rédigé par : Dominique | 15 juin 2011 à 19:49
JLB ?
Rédigé par : aymeric | 15 juin 2011 à 21:16
Et dans JLB il y'a J & ?...
Rédigé par : Dominique | 15 juin 2011 à 21:55
je l'ai joué python, mais pour la fête des voisins c'était plus méritoire qu'éclatant... sinon pour JLB je ne saisis pas qui se cache derrière les initiales (la nullos)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 23:58
F.Mitterrand ou Sarko
Rédigé par : adamastor | 16 juin 2011 à 01:23
JLB :Jean Louis Borlo? hic!Hic!
Rédigé par : Elibéran | 16 juin 2011 à 12:38
Oui, Borloo, mais ce n'était pas le séducteur visé a priori.
Un indice ?
Rédigé par : aymeric | 16 juin 2011 à 12:56
C'est Adamastor qui a gagné (encore que Borloo a un peu, mais pas assez, ce "style" particulier). Le plus à part, celui que je remarque immédiatement est effectivement Sarko. Ma note était basée sur l'esthétique, non sur la politique. Cette note a d'ailleurs provoqué une discussion passionnante hier avec le mari, qui, lui, se fout totalement de la séduction et se place uniquement dans le registre de la pudeur. Mais s'il était presque choqué par mes remarques, au final il les a très bien comprises comme il accepte ma subjectivité. Alors oui, pour moi séduction rime avec énergie, nervosité, électricité, rapidité, liberté. Chez les hommes comme chez les femmes. Par exemple quand on regarde les photos du procès de DSK, ce n'est pas le (beau) visage de l'accusé (oui, GG, DSK a un profil classique assez harmonieux) que je contemple tout de suite, mais celui, bien plus intéressant à mon sens, de l'avocat Benjamin Brafman. Il est minuscule, ressemble à un génie malfaisant et pourtant je ne vois que lui. Et Aymeric a tb compris ce mélange fatal, cette quasi rythmique d'une personnalité à la fois différente et poreuse en évoquant Sinatra. Sarko, qu'on l'aime ou le déteste, provoque tout sauf l'indifférence, y compris dans son allure. les médias l'ont tb compris et ce n'est pas du tout un hasard s'il a fait l'objet d'un film aussi rapidement. Ce qui est drôle dans vos commentaires, c'est que vous avez tous cité presque uniquement des personnalités de droite. Faut-il en déduire que les très bons élèves de gauche n'ont pas cette habileté ou ce tropisme du mélange des genres ? Intéressant...
Réflexion pleine de bon sens de mon cher mari, pour clore le débat : ce ne sont pas les séducteurs/trices qui créent ou définissent la séduction, mais bien celles et ceux qui y sont sensibles.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 16 juin 2011 à 13:22
Je venais ici pour supprimer Mitterrand car j'ai relu une de vos réponses et une des conditions énumérées était un tantinet de vulgarité. Or si c'était cynique, oui pour François M, vulgaire à la fin de sa vie avec ses Mazarinades (non pamphlétaires, seulement journalistiques)... mais sans cela, l'évidence s'est imposée. J'ai gagné le droit de revenir en deuxième semaine? Chouette! Mais dans le fond je crois que votre moitié a raison... Bonne journée VPV
Rédigé par : adamastor | 16 juin 2011 à 16:43
Bienvenue chez la pine'up, Adamastor! Curieux pseudo, mais facile à retenir.(Je ne sais pas pourquoi il me fait penser à Nestor Burma et au pont de Tolbiac.) le mari a-t-il raison... Oui, il a raison. Mais la séduction est un sujet inépuisable et très inspirant pour construire des fictions... Et ne pas prendre de risques, y compris esthétiques, c'est un peu facile, CherEpoux!(c'est reparti pour la discute ce soir)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 16 juin 2011 à 17:52