J'avais du retard, c'est vrai. Mais pourquoi, pourquoi pareille boulimie de séries télé? je me suis mangé en l'espace d'un mois la totalité des Soprano, la dernière saison Desperate, celle de Mad Men et j'attaque (ou plutôt NOUS attaquons) Les Tudor. Et le constat est : alors que je me transforme en Torquemada ciné dès qu'un film dure plus de 2 heures, affirmant que le metteur en scène doit savoir COUPER et RYTHMER son propos, je reste paralysée devant la télé, proie consentante capable d'avaler 6 HEURES NON STOP de séries. WHY?
Pour les Soprano, comme pour toute série US qui se respecte les 3 premières saisons sont les meilleures; les dernières sont à chier. A Fred : regarde juste la première saison, le reste n'a que peu d'intérêt - on veut comme des idiots aller jusqu'au bout alors que la fin n'existe pas. Coquetterie ou flemme des scénaristes, la conclusion est tellement ouverte que j'appelle ça du foutage de gueule. Même l'impérial James Gandolfini, qui campe Tony Soprano avec ce qui faut de vulgarité pour être un séducteur digne de ce nom, n' y croit plus. A la fin, il semble pétrifié par le dédain qu'il éprouve pour son personnage.
Avec Ingalls, on était outrés : avoir passé des soirées entières à échafauder le final pour des nèfles...
Passons à Desperate : La saison 7 est LA saison de Susan
les autres -hormis Gabrielle- sont inexistantes et Bree, qui tenait largement le haut du pavé question dialogues et personnalité dans les autres saisons, fait ici figure de grande oubliée. Même constat pour Lynette, autre personnage phare curieusement désincarné. Les ressorts sont usés - toujours identiques, comme dans 24h- mais on veut quand même arriver au bout, quitte à ralocher sur les faiblesses finales.
Je redis ce que je pense au sujet de la construction aussi bien littéraire que cinématographique chez les Anglo-saxons : les débuts sont infiniment supérieurs aux fins.
Pour Mad Men saison 4 : la série est sauvée par le chef-op qui donne un éclairage extraordinaire à des acteurs corrects, mais pas renversants. Là encore l'intrigue s'est mécanisée et a perdu sa capacité d'étonnement. L'émotion (qui affleure de plus en plus rarement) est insufflée par les enfants Draper, surtout par la petite fille, bouleversante.
Dernier virage : avec Ingalls, nous venons de commencer Les Tudor. Comme on connait l'histoire, pas de surprises scénaristiques!
Verdict de départ : Jonathan Rhys Meyer campe un Henry VIII sexy comme le King époque Sam Phillips, l'actrice qui joue Ann Boleyn ressemble au portrait original de façon saisissante (mi-classe mi-cochonnette), François 1er est trop beau - mais ce n'est pas une frenchie qui s'en plaindra - et Mary, sœur d'Henry VIII, a la plus belle robe du monde (rose thé).Pour l'instant, mention spéciale à Thomas Wolsey, fantastique de jésuitisme, et au père Boleyn, maquereau à la vilénie entêtante.
Baisers de la pine'up repartie dans les rails des intrigues qui se répètent selon le tempo de la VIE
Pfff, Desperate Housewives...
Rédigé par : Fredouat | 14 juin 2011 à 14:06
Moi, à part Dr House !
Rédigé par : Caritate | 14 juin 2011 à 14:16
@Caritate : ce type est mon pire cauchemar. @Fred : t'es dur... Desperate a une tb idée de départ et un ton qui, à son démarrage, était à la fois nouveau et très juste; ou comment les blablas féminins, qui paraissent hystéros, sont plus équilibrants que l'inquiétante pudeur masculine...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 14 juin 2011 à 15:41
Pour les Desperates Housewifes, comme dirait Tony Parker la fin est à mettre au panier !...
Rédigé par : Dominique | 14 juin 2011 à 16:18
je ne suis pas (trop) intéressée par la vie privée des actrices, en l'occurrence la jolie Longoria. Eva Longoria est très amusante en Gaby-la femme vénale, qu'elle arrive à rendre sympathique, un peu comme Marilyn/Sugar dans "Certains l'aiment chaud"
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 14 juin 2011 à 17:53
Ah Marilyn !
Grand jaloux que j'étais, je n'ai jamais apprécié Yves Montand du fait de sa liaison avec elle ...
Et même par ricochet Simone Signoret, va comprendre ?
Rédigé par : Dominique | 14 juin 2011 à 18:19
Je comprends très bien...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 14 juin 2011 à 19:52
D'ailleurs semblerait-il que si Marilyn s'est suicidé, c'est de désespoir lorsqu'elle a réalisé qu'elle ne me rencontrerait jamais ...
Ah, si elle avait patienté 3 ans de plus !
Rédigé par : Dominique | 14 juin 2011 à 21:43
J'ai tendance à penser la même chose que toi versant Elvis : Ah, si j'étais née après guerre, juste pour le choyer...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juin 2011 à 10:45