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09 février 2011

Commentaires

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aymeric

Je préfère ne pas cliquer.
(Je suis, moi aussi, de ceux que les drames qui touchent les enfants détruisent.)

Valérie Pineau-Valencienne

Heureusement que LePaf existe (et ChèreEpouse). heureusement, il existe plein de Paf, de Maf, de ChereEpouse et CherEpoux. Ton dernier billet m'a réconciliée avec le genre humain

Fredouat

Cette vidéo me degoute mais pas pour les mêmes raisons. On y assimile les dangers de la pédophilie, de la pornographie... aux jeux vidéo. Une pub stupide, faite d'amalgames, et qui par conséquent ne sera pas crédible.
Sa simple évocation me révulse, tant je n'arrive pas a croire qu'on considère encore les jeux vidéo comme un danger.
A quand la pédagogie numérique, enseignée en éducation civique? Ne pas diaboliser, mais s'approprier les bons comme les mauvais côtés?

Valérie Pineau-Valencienne

Tu n'as pas tort, Fred. Mais tu vois, ce que j'ai retenu en tant que mère, c'est le visage terrible de la fin : celui du détraqué au sourire sournois. Et là, le coeur crève. En ce sens, cette campagne a "marché" sur moi : la facilité qu'ont les pervers à s'infiltrer sur le net me glace. Je n'ai pas attaché la même importance aux autres "dangers"(et ne les ai pas forcément identifiés en tant que tels).

Le Nain

Bof, lisez la presse d'il y a un siècle, c'est la même chose. Rien de bien neuf sous le soleil, l'homme a toujours été un loup pour l'homme.

Caritate

Il y a du danger partout pour les faibles, les crédules, les innocents, les fragiles, les influençables, les désespérés, ceux qui se cherchent, ceux qui sont mal dans leur peau, ceux qui s'ennuient, ceux qui rêvent...

Elibéran

La différence entre le "pervers" et moi c'est que j'irais en prison si je le tue(car je le flinguerais s'il touche à mes petits enfants ) et lui se fera soigné(à nos frais) et sortira "guéri" quelques mois après.

Elibéran

Avec une bel fote à soignait !

Valérie Pineau-Valencienne

@Caritate : il y a danger pour tout le monde, et la faiblesse n'a rien à voir avec l'innocence.
@ Le Nain : Oui. Mais on est à présent plus durs avec certains loups. j'en profite pour répéter à quel point le mot "pédophile" me choque, à cause du suffixe tellement inaprorié. je préfère parler de pédosexuels. Au moins, c'est net et cela montre que ces ordures n'aiment pas les enfants. Pour ces personnes, je suis totalement pessimiste et trouve le système judicaire, bien que bcp plus sévère qu'avant, inaproprié : les pédosexuels sont des personnes "fichues"car leur plaisir est de détruire un enfant et la notion de plaisir est la pulsion la plus forte chez l'être humain. D'autre part, rares sont ceux qui sont conscients des ravages provoqués. Quand ils demandent pardon (ce qui est rare), ils rejettent les soins (castration chimique par ex). En prison, ce sont souvent, cf le code de l'honneur en milieu carcéral, les bêtes noires des autres détenus mais aussi, à cause de leur caractère manipulateur et sournois, des détenus modèles (obéissants, silencieux, etc). Qu'en faire ? je suis contre la peine de mort mais je suis hypocritement pour qu'on laisse à ces personne leurs lacets de chaussure et leurs cravates en entrant dans leur cellule. et quand l'un d'entre eux se suicide, je suis soulagée (oui).
Enfin, aux enfants qui parlent et qui racontent leur calvaire : bravo. Votre courage vous répare.

Caritate

Princesse, je ne confonds pas les faibles et les innocents. Mais ils peuvent les uns comme les autres tomber dans les griffes d'un pervers, quelle que soit sa catégorie de perversion.

Valérie Pineau-Valencienne

Comme disait Dickens, Caritate : "les actes les plus vils sont les plus faciles à commettre".

Caritate

Cela est vrai pour certains, mais certainement pas pour tout le monde ! Heureusement !

Valérie Pineau-Valencienne

Dans l'absolu : tuer est facile. tripoter un être sans défense est facile. Se souler à en perdre son identité est facile, etc, etc.
Aimer ? pas si facile que cela. Éduquer ? difficile. Exercer son métier ? pas évident. Apprendre à lire ? Écrire ? Aussi...

Blandine

Et merde, ça m'apprendra à me balader hors des blogs si longtemps..; du coups je réagis avec des plombes de retard, alors que je suis pourtant en plein, désespérémenten plein dans le sujet...

Tu me tortures, là, Valérie : J'ai tant à dire sur le sujet et pourtant ce n'est pas le lieu sur un fil de commentaires, surtout avec tant de retard. Et en plus, vilaine, tu caches ton mail pour ne pas être harcelée j'imagine :p

En revanche, je peux au moins appuyer Fred sur ce qu'il dit. Toujours des amalgames, encore des amalgames...

lambertine

Pardon, Madame,

C'est la première fois que j'interviens ici.
Je ne suis pas sûre que le plaisir du pédosexuel soit de "détruire". Il est avant tout de "prendre son pied", égoïstement, sans avoir conscience de détruire. Il croit parfois "éduquer", "apprendre à l'autre", comme il a (et ce n'est pas une excuse) parfois appris lui-même (ou elle-même, d'ailleurs).

Raconter son calvaire "répare" ? Je n'en suis pas si sûre non plus. Il peut, pour certains. Pour d'autres, il casse encore plus. J'ai la faiblesse de croire que ce qui peut "réparer" (encore que je n'aime pas le mot. Je dirais plutôt "apprendre à vivre avec")c'est la vie elle-même, les rencontres, les amours et les catastrophes. Et le temps, envers et contre tout.

Valérie Pineau-Valencienne

Oui Lambertine, vous avez parfaitement raison : le pédosexuel n'a pas conscience (ou une conscience pervertie) de son caractère prédateur et destructeur.
Je suis également d'accord avec vous sur la parole donnée à l'être qui a subi ce drame: parfois, en effet, parler "casse". pardonnez le terme "réparer", je n'en ai pas trouvé d'autre. Si je suis à vif sur ce sujet, c'est parce que je compte certain(e)s ami(e)s qui ont vécu cela.
En allant plus loin et en interrogeant des spécialistes, voilà ce que j'ai recueilli:
- les cinglés (si je ne féminise pas, c'est parce que les cas au féminin existent mais sont tout de même bcp plus rares) opèrent souvent dans l'entourage (famille et voisinage).
- Si les victimes ne s'en remettent pas, elles peuvent en effet "apprendre à vivre avec". Et j'ai connu des femmes, mères de famille à présent, qui s'en sont sorti. Pour lesquelles c'est loin, blessure terrible devenue cicatrice, qu'on peut contempler sans avoir peur. Le processus de "réparation" (pardon du mot) d'un enfant est bcp plus efficace que celui d'un adulte, d'où l'urgence de prendre la parole du jeune au sérieux.
- Lorsque l'enfant maltraité est cru par son entourage, lorsqu'on le sort du danger en condamnant le coupable déjà avec des mots, en répétant au petit à quel point un adulte ne doit jamais toucher à un enfant, on l'aide.
- enfin, la Justice ne résout pas tout: en premier lieu, les experts médicaux rechignent à aider les magistrats et à durcir le ton face au suivi médical des détraqués. Ils laissent les juges bien seuls.
- D'autre part si le coupable est un vieillard, sa peine risque de sembler ridicule à l'enfant maltraité qui ne comprendra pas qu'une loque humaine, après plainte, auditions, etc , se fasse juste tirer les oreilles.

Je n'ai pas de solution, je me sens terriblement désarmée face à ces horreurs. C'est, pour moi, l'indéfendable le plus absolu. Depuis que je suis petite (il y avait eu dans ma classe une enfant qui avait été violée par un membre de sa famille), ces actes me laminent. je le répète, je suis contre la peine de mort. mais très hypocritement, quand un détenu de ce genre se suicide, je pense "bien fait". Et celles et ceux qui les dénoncent font mon admiration.

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