Roth, Coe et Irving attendent sagement au pied de mon lit. J'ai beau les lorgner avec convoitise, je n'arrive pas en ce moment à entrer dans un roman. Ça reviendra, dit-on pour se rassurer, mais Corinne, ma co-auteur, partage avec moi ce curieux strabisme qui s'empare de toute personne ayant effectué un récent boulot de corrections : à force d'avoir travaillé son propre texte, on ne lit alors que la ponctuation d'un romancier, son ossature et non sa chair - bref, on ne parvient plus à lire vraiment. Cet état très désagréable dure en général quelques semaines, puis je retourne à la lecture de mes rivaux maîtres avec ma gourmandise habituelle, récupérant la puissance évocatrice des mots et l'enchantement des intrigues.
Cependant, comme je suis incapable de passer une journée sans lire, j'ai trouvé un subterfuge: une orgie de bandes dessinées. Connaissez-vous celle-ci ? (merci canal BD)
Si ce n'est pas le cas je vous la conseille. L'idée de base est géniale: raconter l'histoire d'une rue du Bronx de 1870 à nos jours. Excellent.
Baisers d'une pine'up qui été pérégriner ce matin au parc Georges-Brassens et qui a rapporté des livres de son enfance (sous l'oeil mi-attendri mi-narquois d'Ingalls)
Ah ! Etre sapée comme la princesse Narda...
AJOUT IMPORTANT : subterfuge n'est pas pis-aller, la BD fait partie intégrante de ma vie
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