- Chériii, chériii ! Y a Brassens à la télé !
- Où ? Où ?????????????????
- Un top à Georges ! à vue de nez, je dirais cru 77/78. Au décor "auberge du sud-ouest", je pense qu'on aura droit à Marcel Amont en prime.
Ingalls vient se pelotonner fissa contre l'écran, masque de fan énamouré sur la tronche (Brassens fait cet effet aux hommes.)
- Tu savais que c'était un colosse ?
- Ah ouais ? (faut pas exagérer, c'est pas Elvis)
Brassens est là en majesté, accompagné par tous ses potes qui ont des coupes de cheveux suspectes, style prix de groupe l'ami Amont (on en faisait vraiment des comme ça, en ces temps reculés.) Le Maître porte son éternel sous-pull Georges Seguy (dit "Cochonou", camarade d'Edmond Maire, dit "nez en pied de marmite", digression qui ravira les Anciens du blog), et présente cérémonieusement ses amis.
Philippe Chatel sourit à pleine gingivite. Ingalls aussi.
" les Carpentier me persécutent pour que je passe à la télé" énonce le Maître...
- Ben tiens, je ronchonne, moi aussi je voudrais que Ruquier me martyrise pour passer à ONPC! Tu vas voir ! c'est comme dans les vieux Numéro Un Michel Legrand : on n'entendait que lui!
- J'exige qu'on entende que Lui ! brame Ingalls, le regard habité.
"Et voici mon ami Joël Favreau"...
- Favreau, halète le mari, le maître du contre-chant... Aaaaaaah merde ! il chante !
Il ne suffit pas d'assurer des contre-chants à tomber par terre pour vous procurer l'amour ingallsien. Son verdict est sans appel :
- C'est juste chiant... du Brassens puissance - 10.
Heureusement, La princesse et le croque note se profile, et Ingalls laisse fuser ses infrabasses meurtrières.
- Essaie d'isoler le son de Favreau derrière ! c'est d'une précision ! Tu t'en fous, c'est ça ?
- Meuh...
- Et tu noteras que Pierre Nicolas l'accompagne à l'archet sur cette chanson... passionnant, non ?
Une amie du Sétois, dans le besoin, scande du Paul Valéry, les yeux mouillés... Si ce genre d'émissions passait à présent sur TF1, on ferait un procès...
- Lapidez-la, tonne Ingalls que cette récitation pousse dans les ultimes retranchements de sa misogynie.
Aux Passantes, Ingalls a vu Dieu. Si si. Mais à peine les dernières notes achevées, Anne Sylvestre a surgi du fond du studio :
- Elle ressemble au petit pont de bois... Elle me faisait peur quand j'étais petit: je réclamais Zorro!
- T'es dur...
- Allez, Yves, enlève ta perruque, on t'as reconnu ! Arnaque!
les amis se multiplient, incapables d'égaler la cheville du maître. Amont entonne Le chapeau de Mireille...
- Effroyables, ces pantalons pattes d'eph modèle porte à gauche... Rendez-nous Georges !
- Oui, chéri (question pine'up aux mâles de ce blog : existe-t-il des hommes qui portent à droite?)
Mais L'orage ranime Ingalls, qui m'emporte vers des cieux imbéciles où jamais il ne pleut.
Baisers d'une pine'up "c'était en direct ce soir à la tv".
Apparemment le spectacle était autant "dans" la télé que "devant" !
Rédigé par : Gérard | 18 janvier 2011 à 09:43
C'est malin tu m'as recollé en tête une chanson de ce brave homme... Tu vas rire : Resse me fait parfois penser à lui !
Rédigé par : Blandine | 18 janvier 2011 à 12:24
Oui mais... vous avez pas répondu à ma question : existe-t-il des hommes qui portent à droite ?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 janvier 2011 à 19:47
Ahhhhhh "les passantes"... ma préférée de brassens. Et on ne dit pas de mal des sous-pull Georges Seguy. j'adoooooooooore ca... Ca me rappelle mon grand père. j'ai béni façonnable quand ils en ont ressorti des séries (qui grattent pas !!!)
Rédigé par : Hervé | 20 janvier 2011 à 00:30
Pour janvier prochain, je note l'idée du cadeau sous-pull dans les tablettes. J'aime ces pulls pour les hommes, sans ironie. Marrant aussi, le nom de certaines marques masculines... "Façonnable" ou les maillots "Vilbrequin" : je trouve ces noms affreux, mais ça marche quand même !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 20 janvier 2011 à 11:41