Ce week-end, avec Ingalls nous sommes revenus au pays des premiers émois au château du Vau
(Ballan Miré, à côté de Tours et je vous conseille d'aller y faire un tour, voir notes précédentes).
Après le dîner copieux et bien arrosé, au coin du feu, Ingalls et Bruno ont commencé leur quizz musique. Ingalls, grand fan de Bonzo, nous a passé un coup de Stairway to heaven
et la conversation s'est orientée sur les slows.
Le slow...
Bruno : " Stairway, c'est un cauchemar pour amoureux : tu es tout jeune, tremblant devant la fille, tu l'invites, elle accepte, tu te dis 'c'est bon', tu fais glisser tes mains le long de son dos, genre loi de la gravitation-merci Newton-les bras m'en tombent et là... si tu n'as pas calculé le bon timing, la mélodie s'accélère pour entrer dans un tempo rock, la fille se trémousse devant toi tandis que tu te maudis : c'est foutu ! Tu ne concluras pas, là, maintenant. Même angoisse sur la chanson 'Cendrillon' de Téléphone, ça commence mollo puis Bertignac s'emballe et t'as l'air d'un débile désarçonné. T'en as qui s'en sortent en prenant un regard fou et en mimant le guitariste, l'air en transe. D'ailleurs, pour les mecs, je suis certain que la guitare, c'est un truc masturbatoire."
Moi : "de tte façon j'ai jamais pu piffer Téléphone : danser sur eux, c'était déchoir. Mon calvaire perso : Hotel California !
7mn 30 de torture. C'était tj le mec le plus moche, le plus transpirant, le plus bourgeonnant, le plus casse-pieds qui m'invitait là-dessus. Je n'ai jamais su dire non à une invitation car j'avais peur de faire de la peine, mais hotel California signifiait pensum. A présent, quand j'entends le "but you can never leave..." de la fin, je ressens encore le soulagement qui accompagnait ces paroles : plus qu'une minute de guitare à la con et repos !"
Ingalls et Bruno en chœur : "nous on adorait les Eagles ! Hotel california, c'était un code : si la fille disait "oui", elle était d'accord pour le patin"
Moi : "meuh non !'
Eux : "si ! si ! Eagles = fille facile".
N'importe quoi !
De toute façon, après on a écouté Brassens ; et pour danser un slow sur Brassens...
La pine'up s'interroge : quels sont vos souvenirs de slows ?
16 ans, bal de fin d'année du lycée. Ma maman m'avait confectionné d'après mon dessin une robe blanche, taille basse, moulante jusqu'aux hanches, recouverte à partir de là d'un tulle bleu ciel. Je la trouvais somptueuse, une vraie robe de princesse. J'étais émue, j'allais danser avec lui que j'aimais à la folie. Je m'imaginais collée contre lui, nous balançant lentement sur un slow langoureux, le désir montant peu à peu dans nos corps encore adolescents. J'ai fait tapisserie toute la soirée, refusant de danser avec un autre, n'ayant d'yeux que pour lui, qui ne s'est jamais levé de sa chaise, attablé devant des bières et préférant blaguer avec ses copains. Richard Anthony entendait siffler le train. J'entendrai siffler ce train toute ma vie.
Rédigé par : Caritate | 12 avril 2010 à 08:34
Caritate, une règle d'or : Ne JAMAIS SE CONSUMER POUR QQ'UN QUI NE VOUS AIME PAS. je le serine à ma fille chaque jour. celui qui ne t'aime pas ne te mérite pas !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 avril 2010 à 12:28
Déjà ça.
Et puis, aurevoir la jolie robe blanche si jamais cet affreux jojo s'était mis en tête de faire tournoyer la belle... la bière, ce n'est pas l'orangina, faut pas trop secouer quand même ;)))
Rédigé par : Cath | 12 avril 2010 à 17:26
Tu me fais tourner la tête
Mon manège à toi c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me prends dans tes bras
...
Je ne le fais pas sciemment mais je ne peux m'empêcher de rattacher une chanson à chaque moment de la vie, à chaque sentiment éprouvé... Quelques paroles, une musique se ruent dans mes tympans, que je le veuille ou non. Parfois c'est une douceur pour mon coeur, parfois une douleur. Autant dire que j'ai apprécié qu'une certaine auteure utilise des titres de chansons comme titres de chapîtres !
Rédigé par : Pépites de soleil et lambeaux de lune | 12 avril 2010 à 18:00
Je me souviens d'une matinée dansante dans le nord!Un gars qui dansait avec sa petite amie qui me matait (moi de même car il me plaisait)depuis le début de l'après midi.
se trouvant seul il en profite pour venir m'inviter à danser un slow et bien sûr nous nous embrassons et là! je n'ai jamais été aussi ecoeuré d'un baiser!
Je vous épargne les détails!
J'aurai du retenir la chanson...
Rédigé par : Heleanne | 12 avril 2010 à 18:13
Ca, c'est intéressant ! On ne retient plus l'air, on retient la grosse langue qui vous asphyxie !
en même temps, je me souviens d'un affreux baiser avec le premier amoureux ; le patin était atroce mais je l'aimais tant que je n'ai rien dit. (et en plus, je me suis fait larguer en beauté)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 12 avril 2010 à 18:17
Décidément, le monde est petit... On a beau quitter son Nord natal, on se retrouve toujours quelque part. "Matinée dansante", tout un programme, avant la surboum, la surprise-partie... Alcool interdit, mais on parvenait toujours à planquer quelques bouteilles de gin.
Rédigé par : Pépites de soleil et lambeaux de lune | 13 avril 2010 à 07:35