Aux sports d'hiver la pine'up était privée d'ordi mais pas de tv. je m'en suis donnée à cœur joie en frottant mes tibias endoloris.
Samedi soir, tin tin, la cérémonie des Cesar. la Lemercier que j'aime bcp m'avait alléchée.
Erreur ! funeste duperie. Et ça s'écoute parler, et ça s'écoute remercier dans des robes chichiteuses dont Frieda l'écuyère parlera mieux que moi.
Pourquoi, pourquoi les Oscar sont-ils dix-mille fois mieux rythmés et plus glamour ?
Un seul mot : ENTERTAINMENT ! (dont nous, Français sommes privés sous l'influence toxique des pisse-froids de la Nouvelle Vague qui sévissent encore via la FEMIS et les cahiers du cinéma).
Et l'hommage à Rohmer ! un truc à boycotter tous ses films ; dialogues bâclés, prises de vues d'une rare laideur, et Lucchini partant dans une pathétique diarrhée verbale ! J'assume : je trouve tout le travail de Rohmer bon à foutre au panier.
Puis j'ai eu envie d'étrangler dans l'ordre les acteurs d'Audiard,
les ingénieurs du son d'Audiard, la Balibar en Barbara des faubourgs (sa chanson, grotesque); la Cotillard pour son discours godardien genre "voir, c'est percevoir" et, excédée par autant d'arrogance, de verbosité, de contentement de soir j'ai basculé sur France3 pour assister à la défaite de notr pauvre Frenchy en slalom géant.
pour en revenir à cette mascarade gauche caviar, PAS UN SEUL FILM d'humour n'aura été primé. Une honte. On se venge un peu tard sur le fils (oui, Jacques, tu as du pot, à chaque fois tu rafles la mise mais ton père, hein ? ce dialoguiste de génie... j'aurais tant aimé que Michel Audiard gagne au moins une fois cet objet si laid).
Et de Funes subclaquant, cou de poulet trop maigre pour son smoking, recevant son Cesar d'honneur à j-30 de son décès... Et Bourvil. Et Gabin. Et Fernandel.
Sachez lecteurs que si les chants de souffrances sont les plus beaux, il est infiniment plus dur d'écrire et filmer une bonne comédie. Il est plus dur d'écrire les Ch'tis qu'un Prophète. je maintiens. j'en ai bien plus bavé sur "Chronos blues" que sur "une cicatrice dans la tête". Emouvoir, c'est facile. Inventer des gags, c'est atroce. Remember Billy Wilder et Charles Brackett,
scénaristes un temps du grand Lubitsch qui les poursuivait de son tempo berlinois : "che feux que ce soit tortant ! Là, che ne ris pas !"
Lubitsch, mon Amour.
fume tous tes cigares du Paradis soyeux et ultra féminin où tu résides, je l'espère, entre ton majordome Otto et ta secrétaire si folle de toi qu'elle économisa tte sa vie pour être enterrée à tes côtés, et ne regarde pas ces pitoyables autocongatulations hexagonales. Elle n'arrivent pas au talon de Kay Francis, Margaret Sullavan ou Carole Lombard.
Figure-toi, mon Ernst qu'en France, quand une équipe rafle un prix, TOUS prennent la parole pour ne pas la lacher : on remercie la prod, la grande famille, le super tournage, maman, ma femme, mon partenaire, on s'égare, on digresse on ennuie TOUT le monde. C'est aussi chiant qu'une réunion de copros. j'ai surpris un mouvement de caméra durant l'intervention effarante de Lucchini montrant un mec dans la salle qui chuchottait : "on s'barre ?"
Alors oui, je propose un nouveau groupe FB : pour que des teasers
soient insallés dans les micros des nominés (et de celles et ceux qui viennent donner un prix et qui s'épanchent à l'encre de leur nombril) : au bout de 30 secondes de parole, tsssscchhhittt , une bonne décharge (imaginer Lucchini électrocuté me met en joie !)
Sans blague : je rêve d'un "merci" digne et court et puis c'est tout. Et merde au cinéma français, à ses douleurs indéfiniment ressassées.
Ya dla joie chez la pine'up, mais les messieurs calamistrés et les demoiselles soit pas habillées soit trop me les ont brisées menu !
Oscars, me voilà ! and (une fois n'est pas coutûme) God bless America
Mince, le billet que j'attendais et pour plusieurs raisons :
- j'y apprends que Jacques est bien le fils de Michel (je n'osais l'imaginer, je le redoutais, à présent, je le sais)
- Rohmer = idem ! et quel courage Valérie, car dire ça en public équivaut à déchainer l'ire des hordes bien-pensantes des curés du Temple !
- La Casta = pourquoi n'ai-je pu m'empêcher de songer à cette robe de Jane et surtout à Jane qui se baladait cul à l'air avec mille fois plus d'humour et de grâce ?
- ok pour le groupe FB !!! Tu peux dans la foulée en lancer un autre : "dis non à la fausse compassion et aux larmes de crocodile"
- les remerciements ? mais QUAND vont-ils enfin REMERCIER le public de les subir et les contribuables de les aider, ces andouilles ?
THAT'S ENTERTAINMENT ! Valérie, le retour et tant mieux. J'étais sur le point de relire Xono Blues après l'avoir récupéré des mains émues de mon cher voisin... émues et moites, hier soir, suite à la victoire du Canada au Hokeeeee :)
Ben, peut-être que je vais le relire quand même, tiens !
Rédigé par : Cath | 01 mars 2010 à 10:17
Bon, la bien pensance n'est pourtant pas mon truc, mais je sauve Rohmer ! :)
En revanche, sur Casta... Je comprends toujours pas. Je vais y revenir, hein, mais je suis dubitative. Pour le moins.
J'ai loupé Balibar et Luchini. J'ai eu que la dernière moitié. Mais une heure et demie, en même temps, ça suffisait comme ci.
Rédigé par : frieda | 01 mars 2010 à 12:31
Frieda ! Non ! pas Rohmer ! je cite un critique de cinoche que j'adore, Jacques Lourcelles : " la série "comédies et proverbes" est peuplée comme le reste de l'univers de Rohmer de midinettes et de Marie-Chantal plus ou moins esseulées, bavardes, nombrilistes. Les comédies et proverbes se réfèrent à une riche tradition littéraire ; il y faut une fantaisie, une légèreté, une invention, un mordant dont Rohmer n'a pas idée ou plutôt n'a QUE l'idée. On a rarement vu un cinéaste mettre autant d'obstination à inscrire son oeuvre dans un cadre totalement étranger à ses capacités. Dans cette tradition, le texte, le dialogue ont bcp d'importance. Ceux des films de Rohmer oscillent entre deux excès également haïssables : le texte trop écrit, loghorrée rhétorique qui peut plaire à certains acteurs car ils y voient l'occasion d'un "tour de force" et le texte trop improvisé qui n'est pas un texte mais une succession fastidieuse d'hésitations, d'approximations, de redites héritées du cinéma vérité des années 60. Il y a dans les films de Rohmer de longs plans si vides, si embarrassants pour le spectateur qu'un réalisateur digne de ce nom ne les aurait jamais inclus dans un premier montage. Rohmer, lui, les présente au public avec une sorte d'impavidité ou d'inconséquence qu'il faut renoncer à qualifier".
Bon. pour moi, tout est dit ! (et si après on me taxe de complaisance...)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 01 mars 2010 à 18:11