En direct du salon du livre de Toulon, je prends place ce samedi 21 au stand 4 de la librairie Charlemagne. Salut les compères ! Derrière moi, inévitable et charmant, Foenkinos
retrouvailles chaleureuses. Nous nous remémorons notre super soirée TOQUE ET PLUME. Sur mon flanc gauche, un local qui écrit des trucs sur le paranormal et qui m'a pris 20 cm de terrain. C'est pas du jeu, je n'ai pas de place pour mon étal ! Mais je suis trop polie pour le lui faire remarquer ; il appâte le chaland comme personne, comme si sa vie en dépendait. Et ça marche ! il vend ses dauberies comme des petits pains. A ma droite, un plasticien très sympa, Jean-Marie Cartereau
bcp plus cool avec lequel je discute à défaut de vendre. Il a l'air bien dans sa peau et plus axé "peinture" que littérature. Nous papotons rugby et art thérapie. Il m'offre une litho de son travail. suis T. touchée, cela compense l'envahisseur et ses messages de l'au-delà qui commence à me les briser menu. Autre voisin sympa, Kébir Mustapha Ammi de l'écurie Gallimard
Il y a un monde de dingue, surtout lorsqu'on amène Roger Hanin
(pas en bon état) qui signera l'intégralité de sa production un torchon à portée de main pour éviter des déglutitions hasardeuses. la photo dans Var Matin est glaçante, cela ressemble à un baroud d'honneur, à un combat de trop. Des bras m'enserrent : mais oui, c'est Eliane-la-papesse-de-la-com' !
qui dit Eliane dit promesses de rigolade. Tant mieux, je vais en avoir besoin. Retrouvailles également avec l'organisateur de cette fête qui n'a pas changé : tj aussi sympa ! Dans les allées, un monde fou. Mais aussi, un monde âgé. la jeunesse toulonnaise s'est peu déplacée. le public musarde et transpire, bcp trop couvert pour ce temps estival en dépit des nuages : les gens ont eu peur de prendre froid, il suffoquent dans leur doudounes hors sujet ; on est dans le sud, chers Varois ! et qui dit sud dit tee-shirt ! Une population âgée, certe, mais fagotée comme des minet(te)s de 20 piges pour certains. Et le résultat est plus méritoire qu'éclatant. lorsque je raconte le sujet de mon roman ("c'est l'hisoire d'un homme qui ne veut pas vieillir") ils s'écartent, horrifiés.
Suis tricarde, j'ai prononcé le mot blasphématoire : vieillesse ! Courage, à 18h j'en ai quand même vendu un. je retrouve un pote des débuts : Nicolas d'Estienne d'Orves.
il s'est mis à côté de son copain Romain Sardou :
mauvais choix, Sardou (une découverte, bravo maman Babeth, ton fils est un amour) signe à tour de bras. les sujets qui passionnent la foule : le Moyen-âge, toujours. L'astrologie-oniromancie (le sudiste est superstitieux), les voyages. Voilà un public qui a besoin de S'EVADER. Même les people ne signent pas beaucoup. Sacomano et Poulidor restent en rade toulonnaise. Foenkinos et Aldo Naouri aussi. Petit plaisir mesquin : je ne suis pas la seule, lalalère !
Fin de la première journée. Je repars à mon hôtel avec Foenkinos : le all season's est très années 50, très "Modeste et Pompon" ce qui ne me déplait pas. En plus, la chambre est nickel. juste le temps de se changer et zou, on est vraqués en car vers un endroit somptueux, "le restaurant des pins penchés". panorama extraordinaire sur la mer, palmiers éclairés, cocktail dinatoire dans ce palais d'opérette. En fait, plus cocktail que dîner. j'engloutis sans m'en rendre compte des dizaines de verres de bordeaux. Qui a dit que rouge sur rouge, rien ne bouge ? Ca commence à tanguer. Dehors, show Robert Castel/Poulidor/Sacomano. je me sens, comment dire, adolescente. Castel me la joue "tu es Marilyn". je ne sais pas trop comment le prendre, mais j'acquiesce, l'oeil bovin. Heureusement que le car nous ramène tous à l'hôtel à 11h car je sens la muzette poindre. A chaque salon, c'est pareil : après les journées exténuantes, nous picolons tous comme des trous. (ce qui n'est pas DU TOUT dans mes habitudes). j'arrive chancelante à ma chambre. la moquette (marron à pois turquoise) me lève le coeur. je me jette sur mon lit. "Allo, Lolo cet astre ? tu es beauuuuuu ! tu me maaaannnnnques ! " "tu dis ça à chaque salon, c'est louche !", rétorque l'être aimé.
Sommeil de brute, réveil correct. En ce dimanche, j'attaque mieux la partie : mon voisin s'est barré, suis libre d'étaler mes bouquins. A midi, déjà 8 de vendus, c'est mieux. Rencontre superbe avec deux exquises mamies (Josette et Annie), anciennes infirmières dignes de Miss Marple. Elles me prennent deux livres, je suis éperdue de reconnaissance. Echange d'adresses, elles sont malignes, vivantes, toutes belles.
Eliane me cornaque pour un déj avec entre autre une grand reporter reconvertie dans le roman, Bernadette Pecassou.
Elle est très, très sympa, accent béarnais et intelligence terrienne.
Sinon, auprès des écrivains et du public je dois lever un hilarant quiproquo : eh oui, je vous l'avoue je vous le dis (vous allez être affreusement déçus) JE NE SUIS PAS LA FILLE DE FRANçOIS PINAULT !
Air un peu désappointé lorsque je balance l'info : eh oui, la Fnac ne m'appartient pas. Dommage, ceci dit. je me demande si je ne vais pas mentir un peu dans les prochains salons, pour voir.
Je vais peut-être écrire à Pinault pour qu'il m'adopte. Ou à Bolloré
(qui, lui, est un lointain cousin que je n'ai jamais vu.) Allez Vincent ! une action charitable : achète-moi 250 000 chronos Blues !
Résultat des courses : je suis à l'image du match de rugby Brive/Toulon, mais côté Brive ; le sud-ouest m'est beaucoup plus clément que la région PACA. (voir article ce week-end dans "Ouest France", merci Alain Bernard, merci la Sambissa !). Cela étant j'aime toutes les régions de notre pays de cocagne.
Bye bye Toulon, bye bye charmants voisins, Adieu Cyrulnik, géant abordable, ronflements dans le train du retour et me revoilà dans les bras de "Lolo cet astre". heureusement tu es là, chronos man de mon coeur.
EXTRA!!!...je comprend mieux pourquoi je n'irais Jamais vivre dans le Var. bon il nous faut un plan d'attaque pour que Vincent.B paie 300 000 exemplaires de Chronos Blues!! je vais réfléchir à la stratégie!! si je lui dit que je peux lui faire gagner un énorme marché au Gabon en passant par les Héritiers d'O.Bongo(feu président du Gabon)qui sait, il pliera sans doute!!...à suivre
Rédigé par : Linda.S | 23 novembre 2009 à 17:43
Salut Valérie, c'est le voisin de la fête du livre.... pas celui qui vend de la daube, celui qui la fait.... plutôt de poulpe, c'est bien meilleur! quand il ne peint pas, ou qu'il n'écrit pas, ou bien encore quand il ne passe pas son temps à délirer avec les fous à l'hosto psy! Merci pour le gentil commentaire sur mon humble personne!
Jean-Marie C
Rédigé par : Jean-Marie Cartereau | 23 novembre 2009 à 21:14
A linda : rêve pas ! homme inatteignable.
A jean-Marie : être à tes côtés fut un PLAISIR. Chers lecteurs, retenez la patte précise et l'univers fantastique de jean-Marie Carterau. Moi, j'ai de la chance, j'ai une litho rien que pour ma pomme (en cour d'encadrement). alors tapez JM Cartereau sur google. Galeries sur Marseille, toulon, etc. Bises, JM !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 23 novembre 2009 à 21:35
ps : jean-Marie, j'ai oublié la recette de la daube au poulpe ! et ton truc super pour la semoule !!!! tu peux me le redire ? en échange je te file la crème brûlée au carambar ; une tuerie fastoche à faire
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 25 novembre 2009 à 00:32
Salut Valérie,
voici la recette de la daube de poulpe.... à ma façon :
Marinade
vin rouge, un Corbière, un Minervois ou un Côte de Provence( un vin un peu tannique) vont très bien; Tu y rajoutes une tête d'ail piquée de 2 ou 3 clous de girofle, des oignons et des carottes coupés en rondelles, du persil,une cuillère de vinaigre de vin et deux d'huile d'olive, du thym du laurier(pas trop), des baies de genièvre (une dizaine maximun)une rondelle de peau d'orange et éventuellement un bouillon cub de boeuf, du sel et du poivre.
Ensuite, tu fait mariner ton poulpe coupé en morceau (pas trop petits)pendant 2 à 3 jours.Puis tu égouttes ton poulpe,tu filtres ta marinade et tu réserves la garniture de la marinade. Tu farines tes morceaux de poulpe que tu fais ensuite colorer dans de l'huile d'olive.
Après tu fait dorer rapidement les légumes de la marinade, tu y rajoutes le poulpe et ensuite le vin préalablement chauffé pour éviter le choc thermique(cela ferait durcir le poulpe).Ensuite tu fais mijoter le tout pendant au moins deux heures dans une daubière.
A la fin comme pour la daube de sanglier, tu peux rajouter une barre de chocolat à croquer.... oui! j'ai bien dis du chocolat!(bien dilué),afin d'épaissir la sauce et d'enlever l'acidité. En Provence on sert la daube de poulpe avec des croutons de rouille (bonjours les calories, mais c'est super bon!)
Rédigé par : Jean-Marie Cartereau | 25 novembre 2009 à 20:50
Recette des "migas"
Pour 6
6 verres d'eau + 1/2 verre d'eau
6 verres de semoule (couscous moyen)
de l'ail coupé en petite tranches (4 ou 5 gousses)
3 feuilles de laurier
Faire frire l'ail, quand il est doré, ajouter hors du feu l'eau. Faire bouillir, puis saler, mettre le laurier et ajouter hors du feu la semoule, la laisser gonfler puis remettre à cuire à feu doux en remuant pour décoller la graine.
Très bon accompagnement avec du poisson:Daurades au four, morue, sardines grillées... et un bon vin rosé très frais!
Rédigé par : Jean-Marie Cartereau | 25 novembre 2009 à 21:03
Je veux bien la recette de la crème brûlée aux carambar, la marraine de ma fille les adore!
A par cet intermède culinaire, j'espère que ta plume est aussi fluide en ce moment que ton humour, en ce qui me concerne, je fini de remanier un texte (un petit roman ou une grosse nouvelle...)sur mes ateliers d'art chez les fous!( cela n'a rien de péjoratif, je les adore, eux-même s'appellent comme ça!)
Bises à bientôt
JMC
Rédigé par : Jean-Marie Cartereau | 25 novembre 2009 à 21:38
Alors pour le carambar : pour 6 pers : tu mets 50 cl de crème liquide avec 20 carambar. tu laisses chauffer (feu doux) jusqu'à obtenir un liquide marron clair. tu ajoutes 4 cuil à soupe de cassonade (moins sucrée que le vrai sucre). tu laisses refroidir un peu. pendant ce temps tu bats 4 jaunes d'oeufs. tu mélanges bien le tout. tu met tt ça dans des ramequins et zou au four, thermostat 100 (donc assez bas) durant 1h environ. lorsque les crèmes sortent du four elles doivent être tremblotantes; tu les mets au frigo (au moins 2 bonnes heures) et tu as... UN DELICE !
si tu as les outils : tu réserves la cassonade, tu la fais griller au chalumeau sur le mélange final et tu obtiendras une vraie crème brûlée. mais moi j'ai la flemme. Fadoche, les gosses adorent. What else ?
Un grand merci pour tes recettes géniales. Bizzzzzz, grand sachem du sud, remarquablement équilibré et courageux comme tt (ton optimisme, en dépit des tragédies que tu dois contempler, me bluffe). il faudrait plus de JM pour illuminer les mal partis !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 novembre 2009 à 01:44
Tu sais, que beaucoup d'artistes sont aussi des passionnés de cuisine, comme apparemment toi et moi, j'ai un vieux projet qu'un jour il faudra que j'essaie de réaliser: il s'agit d'un livre de recette réalisé par des artistes, ou chacun pourrait livrer un de ces secrets culinaires personnels.
Cela serait sympa, il me semble!
Rédigé par : Jean-Marie Cartereau | 26 novembre 2009 à 06:41
Pourquoi pas ? Mais là, j'avoue, la recette de carambar, ce n'est pas la mienne : je l'ai piquée à une copine super bonne cuisinière qui s'appelle Pascale Giraud-rendons à César ce qui lui appartient ! (voir sur le blog sa recette des keftas).biz !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 novembre 2009 à 20:33