Dimanche 8 novembre : on y voit plus clair dans les allées de la foire. Enfin, plus clair, ça dépend pour qui ; la veille,a fait danser des couples improbables sur des musiques inoubliables comme celle-ci : qui-donc se souvient d"Aimons-nous vivants" de François Valéry ???
Les auteurs qui sont restés ce dimanche (certains ne font qu'un petit tour et puis s'en vont, style les ténors de la télé et les ex-Goncourt) ont pour la plupart les yeux battus et le regard torve.
Le tour d'horizon de la foire donne ceci : un bestaire qui s'anime au ralenti
Il a tout de même quelques ou qui ravissent l'oeil au détour d'un stand. Valérie Pineau-Valencienne serait plutôt :
Elle sourit et son regard reflète beaucoup de candeur, celle d'une personne qui se pince pour y croire.
Eh oui ma grande, tu fais partie des élus !
Après Chirac, la grande gagnante est :
Une famille entière, à sa vue, éclate en sanglots. Personnage atypique, rage de vaincre+sourire, c'est la recette d'une popularité qui semble intarissable.
Chez Gallimard, le champion des signatures est David Foenkinos et sa Délicatesse
Les femmes s'y attardent et roucoulent.
Valérie Pineau-Valencienne quant à elle a un public dispersé : son
séduit des jeunes filles, des femmes mais aussi certains hommes : l'un d'entre eux, particulièrement touchant lui murmure : "j'ai 62 ans. je suis en retraite anticipée. je me teins les cheveux. Vieillir me fait horreur ! " s'ensuit un débat sur la différence entre charme et beauté plastique que j'écoute d'une oreille attentive.
Dialogue également avec un photographe limousin, Hervé Caroff dont le travail rappelle celui d'Edouard Boubat Valérie et Hervé parlent de l'importance du REGARD. une femme s'arrête et la discussion se prolonge. Retenez ce nom : HERVE CAROFF. Il va créer un journal sur le web à partir de janvier : "humanisticreport.com". un journal humaniste... A SUIVRE, l'homme est vraiment talentueux.
Ce sera la dernière belle rencontre de la journée.
Ca y est, c'est l'heure du retour : après le train du cholestérol à l'allée voici venir le tour du train du diabète qui nous ramène à la capitale.
J'aperçois Aga qui pérore avec Beigbeder : ce dernier, qui a ses entrées dans les commissariats, l'a fait sortir de sa geole. Elle me lance :" j'ai gardé les menottes, trop hype !" Dieu que cette pauvre fille est énervante...
Je m'assied tranquillement en solitaire, à l'entrée d'un wagon. Manque de chance, l'invasion d'une cour bruyante composée d'une chanteuse qui a connu des jours meilleurs, d'une crétine sortie de la téléréalité et de leur bande de flagorneurs aussi stupides que méchants va me pourrir le voyage. Et ça parle, et ça jacasse... coups bas et saletés sont de mise et je me mets à adorer les victimes de leurs flêches minables : vive Lady Madonna, vive liane Foly, Sheila, Patrick Bruel, Maurane and co.La tvgirl piaille "je me taperais bien de Caunes ! il a le mélange que j'adore ! classe et rock !" Face de raie, ce n'est pas pour demain."George Clooney ? ah,non ! j'aime pas ses dents". Ma pauvre, il ne te ferait pas l'aumône d'un regard.
Retour sous forme de calvaire.
En descendant du train, Aga, plus perfide que jamais et très me murmure à l'oreille : "ça avait l'air passionnant, dans ton wagon. j'espère que tu en a profité pour rédiger ton article... et les cochonnailles pour ton gros mari, tu y as pensé, aussi ? parce que moi, j'ai le cheveu de chichi pour Did"
ELLE, parfois, c'est DUR
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