Pour reprendre mon maître "je ne suis pas superstitieuse, ça porte malheur".
Mais en ce dimanche, mes chers amis, élevons le débat avec un zeste de spiritualité Eh oui, il y a fort longtemps je fus une petite fille charmante, portant médaille de la vierge et première en catèche (ce qui était très utile dans une école religieuse où la mère sup', pleine d'indulgence, ne me fit jamais redoubler en dépit d'une épilepsie ravageuse ).
Les années ont passé, l'épilepsie s'est envolée et ma foi a vacillé.
Pourtant, adolescente un chouia mystique j'adhérais à mort aux messes de jeunes ; un concept très Vatican II ; en compagnie de ma cousine Stephanie Streep
(voir article du 12 novembre), nous hantions ces lieux où la messe durait 2h 30 car pendant le sermon, chacun y allait de sa petite question ; les intentions de prière s'éternisaient (" a ma grand-mère que j'aime", "à Bertille, qui traverse une période difficile") et la paix du christ permettait des rapprochements stratégiques. Stef y a d'ailleurs rencontré son futur mari "Vladimir cet astre".
Soupir d'une nostalgie qui m'étreint.
Ah, ces débats ardents, ces amitiés pleines d'allant. je ne blague qu'à moitié. J'ai été à fond dans tout cela.
Bilan aujourd'hui : je fustige Benoït XVI, mon fils est athée ; seule mon amour de fille possède la foi du charbonnier.
Et pour elle, pour ma gracieuse libellulle, ma fée, ma fille, je vais parler d'une parabole qui m'a toujours intriguée : Celle de l'enfant prodigue.
Voici le pitch : une homme blindé a deux fils. l'aîné bosse dur auprès de lui, l'autre a pris ses cliques et ses claques et est parti dépenser tout son fric à faire la bringue dans la grande ville.
Un jour, grande nouvelle, le play boy des faubourgs, qui n'a plus un sou, revient
Joie dans les coeurs, le père organise la fête du siècle pour le retour du cadet. Rien n'est assez beau pour l'arrivée du gamin dans le giron familial. Et là, ça coince : l'aîné fait clairement la tronche. il prend son père à part et y va de sa complainte : "Et moi ? Hein ? et moi qui ais trimé dur comme fer à vos côtés, je compte pour du beurre ? Si j'avais su, moi aussi je serais parti vivre ma vie !" Bref l'aîné est révolté. le père lui répond, cinglant : "malheureux ! homme de peu de foi ! je croyais que tu savais que tout ce que je possède est à toi ! Alors pardonne à ton frérot et cesse de faire ton mesquin". Fin de l'histoire.
C'est ainsi que dans mon enfance, on apprenait la valeur du PARDON
Mais moi, je trouve que le père est un sale type ; c'est évident qu'il n'a pas assez aimé son aîné. Alors à la fin, au lieu de lui prouver son amour, au lieu de lui délivrer A LUI AUSSI un message de tendresse, il règle le problème en lui rappelant qu'il héritera de tout. un paquet de fric et tu la boucles. non mais, vraiment !
si j'étais le fils aîné j'aurais tué mon père, j'aurais pris tout l'argent et j'aurais épousé une bimbo en 2e noces.
Voilà. C'était le jour du Seigneur de VPV
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