Me voici de retour. Un peu groggy, très heureuse. Le Japon traine dans le cerveau et dans le coeur sous forme de nuages imaginaires. Son perfectionnisme et sa fantaisie m'ont profondément marquée. J'ai découvert le travail d'un jeune architecte dont je garde jalousement le nom : au lieu d'aller vers trop d'épure ou trop de mignardises, il réunit les deux. Je crois qu'il va m'inspirer durablement pour de futurs projets. Plus que tout, ce voyage marque une complicité mère-fils, avec de grands moments d'intimité. Je remercie Max pour ces précieux moments. Pour notre gout commun, qui nous réunit dans l'émotion et dans le rire. Pour ces instants hilarants comme danser façon Tarentino dans une chambre d'hôtel sur les Rita Mitsouko. Ou nos fou-rires du petit déjeuner. Sur ces lectures japonaises que nous avions tant aimées lorsqu' il était enfant : Le Clan des Otori, épopée féodale de l'Australienne Lian Hearn (Gallimard) qui nous a réunis dans de longues discussions...
Continuer ces moments au pays du Soleil Levant... relire Nothomb qui peut se permettre de parler de façon cinglante du Japon tant elle l'aime, et revoir les grands films des génies japonais. mon préféré entre tous est Mizoguchi. Alors... Les Amants crucifiés me viennent immédiatement en tête, pour cet amour qui pulvérise les codes et les ordres, suivi de La rue de la Honte et ses portraits de femmes tellement variés dans leur déchéance. Mais aussi Ozu et Voyage à Tokyo, pour sa pudeur, sa sécheresse, sa défense du noyau familial qui va aussi avec l'individualité. Et, bien sur, Les grands dessins animés que sont Le Voyage de Chihiro et autres Hayao Miyazaki. Là dessus je vous laisse, j'ai ma princesse de fille qui fete notre retour.
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