Au paradis de l'accessoire.
Le Japon, c'est un royaume consumériste, une offre gigantesque, un plaisir pour toutes les bourses. Bonne nouvelle: ce sont les choses les moins chères qui se révèlent les plus jolies. Mauvaise nouvelle : il y en a tant qu'il faut raison garder.
Lieux à explorer avec avidité : les sous sols des grands magasins et les étals des marchés. Mais même une atroce boutique de souvenirs saturée de couleurs peut se révéler passionnante.
Endroits à FUIR : toute boutique de taille moyenne encensée par les blogueurs-euses français. Pour l'exemple : ne perdez pas votre temps dans un magasin volontairement épuré qui présente 3 bols et une vague cuiller en bois; cette arnaque-là, on la trouve aussi au Danemark et vous n'allez quand même pas dépenser 150€ pour une planche à découper que vous pouvez retrouver dans n'importe quel pays scandinave. Idem pour la coutellerie: je ne suis pas à l'autre bout du monde pour concurrencer les Aveyronnais. Ne perdez pas non plus votre temps dans les magasins qui proposent des vestes mal coupées façon Mao dans un tissu extraordinaire à un prix exorbitant. Ok, l'indigo est sans doute d'une qualité irréprochable, mais la coupe du vêtement est si sommaire et si laide que vous ne la mettrez jamais.
Au royaume de la papeterie, ce n'est pas le papier japonais en soi qui provoque des élans de convoitise (la marque française Papier Tigre fait,du reste, un malheur au Japon #venduChezYok), mais tout ce qui tourne AUTOUR de la papeterie : crayons, stylos, tampons encreurs sont parfois de vrais bijoux, de vrais moments de drôlerie : foncez sur eux ! Pour entre 3 et 10€, vous allez acquérir un stylo-feutre effaçable introuvable en France, des taille-crayons inoubliables, une trousse à rêver retourner à l'école, un marque-pages qui vous fera rire à chaque fois que vous ouvrirez un livre. Ces merveilles se trouvent au rayon papeterie de tout grand magasin.
A présent, le rayon boutique de souvenirs... Non, même si vous aimez les chats, acheter un chaton qui sourit, c'est non... Hello Kitty, c'est non aussi : il y en a des millions, vous n'en pouvez plus de les contempler dans la moindre échoppe à côté d'une Kokeshi un peu minable, vous allez résister à l'achat d'un petit miroir en forme de chat faussement précieux et fort vilain. Par contre, pour le même prix, je dis OUI au parapluie Pikachu. Parce qu'il est drôle. Parce que son jaune est parfait, ni trop nerveux, ni trop orangé. Et qu'il échappe au ridicule, au mignon merdique. De justesse, mais si.
Rapporter des biscuits? Pourquoi pas, uniquement pour les boîtes (les sucreries vont de fade à infect, au Japon). Le sens du packaging nippon explose dans le glucide... Après, à vous de transformer chez vous la boite de fraises aux haricots blancs en boite à trésor. Faites- moi confiance, je suis la pro de la merdouille: j'avais acheté il y a 20 ans un petit chien japonais en plastique qui vaut à présent le prix d'un canapé haut de gamme Habitat, c'est vous dire à quel point aller chez YOK est une chance de plue-value...
Ps: si vous ne vous en sortez pas, imaginez l'objet que vous avez devant vous comme si c'était une bande dessinée. S'il est digne d'une case, c'est qu'il est valable.
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